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Accoyer déconne.

Accoyer déconne. Dans un climat anxiogène où la moindre des plus petites phrases produit des ravages financiers, psychologiques et politiques, le voilà, bonasse et irresponsable qui nous balance son idée d’amnistie fiscale pour nos immigrés de la  » haute  » . Idée qui, non seulement est stupide au plan financier, mais qui, de surcroît, nous indigne au plan moral. Après Fillon et sa faillite, et Sarkozy ouvrant sa chasse au bouc-émissaire, il ne manquait plus que le patron de l’Assemblée pour perdre ses nerfs. C’est dans les périodes de crise que se révèlent les  » hommes d’état « . Mais à droite on perd la boule, à gauche la tête et chez tous le Nord… Un miracle que, dans ce contexte, 79 % des français gardent confiance dans la solidité de leur banque. La preuve, peut-être, d’un sang froid et d’une lucidité dont devraient faire preuve nos agités du bocal politique. 

La crise des idées, à gauche…



A la question posée par la rédaction du Monde « Y a-t-il de vraies différences d’approche entre les deux candidats ( Obama, McCain ) quant au traitement de cette crise financière, qui devient de plus en plus une crise économique globale ?  » Voici la réponse de Marie-Pierre Ripert :  » On voit que les réponses des deux candidats à la crise financière sont finalement assez proches. Ils ont été favorables tous les deux au plan présenté par Paulson et voté par le Congrès, mais n’apportent pas, outre ce plan, de réponse originale, alternative à la crise. En tout cas, dans le débat d’hier soir, il n’y avait guère de nouvelles mesures destinées à régler la crise financière actuelle. » Et H. Hamon le leader de la gauche du PS, lui, de proposer un programme économique et social inspirer d’Obama. On croit rêver! Quant aux autres, pataugeant dans la même confusion, ils égrènent un chapelet de clichés du style :  » il faut changer de système » ( Aubry ) » la solution c’est le socialisme «  ( Delanöe…). Nous voilà bien avancés! Spectacle désolant d’un parti de gouvernement incapable d’offrir une alternance politique crédible, et qui résulte de son parti pris de n’avoir point d’ennemis sur sa gauche et à l’extrême gauche . En ces temps de crise financière, cela saute dorénavant à la figure: le PS est en pleine confusion idéologique .Reste que le seul de ses dirigeants audible, en ce moment, est le patron du FMI, Dominique S.K. Nul doute que durant les années difficiles qui viennent, on l’entendra encore plus souvent…Car c’est au FMI que reviendra la responsabilité d’exercer une surveillance financière et monétaire, une régulation financière plus importante correspondant à l’économie mondialisée du XXI siècle…Une situation et une expérience qui le prépare, plus que tout autre, dans son parti, à l’exercice des plus hautes responsabilités, en France…
 

Crise de liquidités ou de solvabilité?

Ce matin, massages,étirements et ultra sons. Toujours ma tendinite de l’épaule droite.L’occasion  de discuter aussi avec mon docteur, un spécialiste de la médecine du sport. Non de mon handicap,que nous savons passager, mais de la crise financière, que nous trouvons un peu longue. Et à chaque scéance, trois par semaine,de constater qu’il confond liquidités et solvabilité, prise de participations des états et financement par l’impôt, baisse du CAC 40 et vidage des comptes courants et des placements bancaires des particuliers… Je lui ai donc promis, après un petit cours de, disons rectification, de lui transmettre un tout petit texte de mise au point. Le voici, disponible chez Telos sous le titre  » Crise de liquidités ou de solvabilité? « . Son auteur: Cédric Trille. Bonne lecture Olivier!…

Les loups dans la rue!

Dans le Monde, une dame, philosophe de son état, s’interroge gravement :  » Quel est le crime de Jean-Marc Rouillan? «   Sa réponse: non pas le meurtre de Georges Besse et son absence de regret mais  » … d’être cohérent avec lui-même. Et, là, tout le monde est bien embêté, à gauche surtout, parce qu’il devient le miroir de nos hypocrisies et de nos petits arrangements avec nos utopies. » En clair: la gauche réformiste est incohérente et hypocrite. Elle a troqué ses idéaux contre de petits accomodemments et s’est révélé incapable de construire  » un espace politique qui prenne en compte nos aspirations au bonheur, à la reconnaissance et à la justice. » Que ça!  Vient enfin la menace que je voyais poindre dans mon billet d’hier et qui s’exprime ouvertement aujourd’hui dans le quotidien de nos élites:  » Nous vivons à une époque où le capitalisme a atteint son maximum de violence. La crise financière exige des têtes, des coupables à désigner à la vindicte populaire. C’est fait, on peut même dire qu’il y a consensus sur le nom des coupables. Mais, attention, nous pourrions prendre M. Sarkozy au mot, et aller attendre Carlos Ghosn à la sortie de l’usine pour lui demander des comptes. »  Le message est limpide: ne nous trompons pas de bouc émissaire , Jean Marc Rouillan ne doit pas être celui de notre  » propre impuissance « , car en lui s’incarne la pureté et la noblesse de nos idéaux trahis. Feu donc sur celui qui semble faire consensus: ce Carlos Ghosn au nom exotique et imprononçable! Les loups sont déjà dans les colonnes du Monde. A quand dans les rues?

Le sommeil de la raison enfante des monstres.

La grave crise que nous vivons ( subissons plutôt ) est une véritable aubaine pour les démagogues de tout-poils. De gauche et de droite. Pour les uns c’est la faute du marché, du libéralisme et du capitalisme, pour les autres, celle d’ américains avides de consommation et de financiers avides de profits.Et tous de taper sur les dirigeants des grandes entreprises, leurs parachutes dorés et autres scandaleuses primes à l’échec. Boucs émissaires en or, si je puis dire, ciblés par un Sarkozy qui n’a pas attendu que l’ultra gauche et la gauche modérée s’en repaissent. Manoeuvre propre, certes, à satisfaire la colère des foules mais qui, en d’autres temps, comme chacun sait, s’est étendue à d’autres catégories de fusibles sociaux pour finir dans la honte et le déshonneur… Entendons nous! Qu’il faille moraliser les revenus des chefs des grandes entreprises, personne ne le  discutera. Qu’il convienne de mettre en place de nouveaux outils et de nouvelles instances de régulation, c’est l’évidence même. Qu’il soit nécessaire de redéfinir les normes juridiques, comptables et financières du capitalisme mondialisé et sanctionner les comportements déviants, bien sur. Mais, ce qui n’est pas tolérable dans la situation actuelle c’est d’ajouter de l’hystérie politique à l’hystérie des marchés et à l’anxiété de nos concitoyens. Le sommeil de la raison enfante en effet ( toujours ) des monstres ( Goya ).

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