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Valet de nuit…

J’ai pris l’habitude de ne jamais lire un ouvrage l’année de sa parution. Une façon comme une autre d’échapper au temps des médias. Celui de l’actualité fabriquée à la va-vite par des petits-pères-la vertu à la fatuité sans limites. Celui aussi de la critique de bazar et de ses connivences douteuses. Ainsi, qui se souvient de Michel Host et de son roman, Valet de nuit, publié chez Grasset, qui lui valu pourtant le prix Goncourt en 1986, et dont j’ai entrepris la lecture hier ? Pour tomber sur ceci, page 79 : « Maman ne rit plus, et je ne sais ce qu’elle lit, ni même si elle lit. Nous recevons le Monde et le Figaro chaque matin. Il arrive que je trouve sur la console de l’entrée plusieurs exemplaires encore revêtus de leur bande de livraison. Ils iront directement à la poubelle. Pourquoi n’avons-nous pas résilié nos abonnements ? Négligence, sans doute. Ou désir inconscient de nous relier au monde extérieur par de fragiles signes de papier. S’il est quelque chose que maman et moi partageons vraiment, c’est l’opinion que nous nous faisons des nouvelles. Le terme désigne avec une impropriété absolue la répétition lassante et prévisible de faits ignobles dont les auteurs, authentiques crapules ou paranoïaques solennels portés au pouvoir par l’imbécillité des peuples, ne s’y maintiennent que par le concours naturel de l’intérêt et de la lâcheté. » Cet après-midi, le ciel est lumineux et le temps est à la plage. Je m’y rendrai vers les 17 heures. Le soleil aura perdu de son intensité et les « vacanciers » auront pliés leurs parasols. Seul, ou presque, en attendant d’être rejoint par mon habituelle et silencieuse mouette.En compagnie de laquelle, jusqu’à la tombée du jour, je poursuivrai ma lecture…

François… Pavlov.



La caravane de la réforme des institutions est passée et les socialistes, tendance Pavlov, continuent d’aboyer. Il en est quelques uns, cependant, qui, franchement dans l’opposition, ne se contentent pas de plagier J.F Khan. Comme
Manuel Valls et d’autres, dans le Monde:
 » L
‘adoption de la réforme constitutionnelle conduit à s’interroger sur la pertinence de la stratégie du Parti socialiste », écrivent les députés socialistes Christophe Caresche (Paris), Jean-Marie Le Guen (Paris), Gaëtan Gorce (Nièvre) et Manuel Valls (Essonne) dans une tribune à paraître, mardi 22 juillet, dans Le Monde (daté du 23 juillet). Les quatre élus dénoncent notamment « une incapacité » du PS « à s’abstraire d’une forme d’anti-Sarkozysme pavlovien qui le conduit à s’opposer systématiquement à tout projet émanant du président de la République ».Et que reprend l’édito au canon de Laurent Joffrin dans Libé :
 » Pourquoi, sinon sur la base d’un raisonnement à courte vue, se transformer en opposant de Pavlov qui dit blanc quand Sarkozy dit noir, et noir quand il dit blanc, y compris sur les mêmes sujets ? Cela plaît peut-être aux militants. Les logiques de parti échappent parfois à la logique tout court. Mais cela ne fait guère progresser le débat politique, et encore moins l’opposition.  » Ce que confirme François, qui persiste dans sa pavlovphilie délirante, avec cette perle d’humour noir  :  » le perdant, c’est Nicolas Sarkozy « . Ouah !!! Ouah!!!


 

 


Il n’y a que la vérité qui persuade!

ARRETE DE RAMER, T'ES SUR LE SABLE !Professeur de droit constitutionnel à Paris-X et ancien membre du comité Balladur, Guy Carcassonne , qui conseilla Michel Rocard, estime que si la réforme est adoptée, «le Parlement va enfin pouvoir faire un utile travail de contrôle». A l’inverse, Robert Badinter, péremptoire, prend date et affirme dans un style démagogiquement mélanchonnien qu’on ne lui connaissait pas :  » Lors de la prochaine alternance, la gauche devra donc présenter un projet de révision constitutionnelle, soumis directement au pays par voie de référendum. Il devra inclure la reconnaissance du droit de vote aux élections municipales des immigrés régulièrement établis en France. Cette réforme-là, si importante pour l’intégration, est ignorée par l’actuelle révision.Dans ces conditions, libre à qui le veut de danser un pas de deux constitutionnel avec le président de la République. Ce n’est pas notre choix. »  Quant aux français:  » Selon un sondage Ifop à paraître dans l’hebdomadaire dominical, ( ils ) plébiscitent la réforme des institutions avec 90% d’approbation pour certaines propositions. »  Ce qui, traduit en langage participatif et populaire par Ségolène dans Le Parisien publié dimanche, veut dire « Il ne serait pas moral de donner quitus à un gouvernement qui, tous les jours, donne de mauvais exemples de gestion des affaires publiques ». A l’entendre, elle comme son ex, nous viennent à l’esprit les analyses de Grimm sur les postures et procédés de Rousseau : « M. Rousseau est né avec tous les talents d’un sophiste. Des arguments spécieux, une foule de raisonnements captieux, de l’art et de l’artifice, joints à une éloquence mâle, simple et touchante, feront de lui un adversaire très redoutable pour tout ce qu’il attaquera ; mais au milieu de l’enchantement et de la magie de son coloris, il ne vous persuadera pas, parce qu’il n’y a que la vérité qui persuade.» 

L’actualité selon Renard ( Jules ).

Semaine riche en petites et ridicules mesquineries politiciennes, dont j’ai brossé le tableau en prenant dans le  » Journal de Jules Renard 1894-1904 « , en toute liberté et à ma fantaisie, quelques figures de son bestiaire.

 » Les éléphants s’approchent l’un de l’autre, croisent leurs trompes et se soufflent dans la bouche comme pour se demander s’ils n’ont pas l’haleine trop forte. Leur soupir gonflerait une voile. Puis ils dansent, plutôt de la tête que des pieds, en l’honneur du monsieur. Et toute cette masse molle, et ce petit oeil comme un oeillet dans un gros sac. »

« Baïe met un escargot à côté d’une tortue, pour voir ce qu’ils vont se dire. »

 » Les coudes levés, les poings aux yeux, la grenouille pleure. Les deux pattes de devant sur une pierre, les yeux hors de la tête menaçante, très « quos ego !… » Mais elle ne trouve rien à dire « 
 
« Les oies mangent en marmonnant je ne sais quoi. Elles vous regardent de leur paire de boutons et portent leur bec comme un sifflet. Leurs trous de nez pincés et rapprochés les font parler du nez. Elles ont un petit oreiller blanc au derrière. Elles naviguent en marchant, et leur queue va et vient comme un gouvernail. »

« Le rat au bout de la branche, le chat sur le tronc. Ni l’un, ni l’autre ne bouge. Coup de fusil. Le rat tombe. Le chat vole, flaire et s’éloigne, un peu étonné tout de même de sa puissance. »

Et cet  « … âne qui essaie de pleurer, et qui ne peut que braire. « 

Le cri de la bécasse.

Sur RTL, Ségolène Royal a déclaré que Nicolas Sarkozy ne « se rend même plus compte de ce qu’il dit » : « Il croule sous l’argent et ne se rend pas compte que les gens sont désespérés ». Croule, du verbe crouler: » s’affaisser,s’effondrer;crier en parlant de la bécasse. »  Bécasse:  » femme sans esprit. «  Sans commentaires…