Archives de l’auteur

Langage d’élus.

        image

Deux phrases relevées dans ma revue de presse,ce matin. Celle de A.M Journet, conseillère socialiste sortante de Narbonne: » Je ne conçois pas que l’on puisse discuter du bout de gras (sic!) quand il est question d’aider les gens ».Celle de J.P Alduy,maire UMP de Perpignan: »L’ambition est l’ombre portée de nos rêves ». Et deux formes de mépris à l’égard des citoyens. La vulgarité compassionnelle pour Madame et le cynisme Kisch pour Monsieur.

Aux cafés du commerce…

A Narbonne, comme partout en France, dès qu’il y a un problème quotidien, que ce soit celui des crottes de chiens, de la fiente des étourneaux, des sacs poubelles baladeurs, des « incivilités » des jeunes, des défaites du RCNM, des embouteillages aux heures de pointes, du prix du  » petit noir « , du poids des cartables, de l’info baclée, des années qui  » filent  » et du vent qui « pèle », nos concitoyens se tournent invariablement vers leurs maires ou l’État. Comme si seule la responsabilité collective pouvait être impliquée. Et la presse quotidienne, bonne affaire!, de leur servir au petit matin ces rations de je m’enfoutisme généralisé. La République compassionnelle et victimaire ainsi mise en marche, la traque et la chasse aux boucs-émissaires peut commencer. Pour le plus grand profit des « cafés du commerce »…

Réflexion d’après match ( Narbonne-Béziers).

Il y a quelques années, quand je « poussais » à la coordination des politiques publiques sur le Narbonnais-Biterrois, nous nous sommes retrouvés Francis Sénégas, Barsalou ( le Président du Crédit Agricole ), Gérard Bézes ( Le Président de la CCI de Béziers ) et d’autres , lors d’une petite cérémonie à l’école hôtelière de Béziers ; et l’un des participants d’évoquer l’avenir du RCNM et de l’ASB. 

Junca Mercedes Ruiz!

MER2.jpg



















« Junca « . En patois jérezien : splendide, généreux nous précise le carton de présentation du spectacle que nous a offert hier soir Mercedes Ruiz. Authentique aussi, car à Jerez de la Frontera la beauté flamenca s’épanouit toujours aux sources gitanes du quartier de San Miguel. Celui qui a vu naître Manuel Torre,le Maître du canto puro,le Dieu du cante gitan du début de ce siècle et Manuel de los Santos dit « El Agujeta »,  son génial et inspiré disciple. Deux immenses cantaores habités par cette passion du cante cru et tragique, mais d’une profondeur extraordinaire, qui souvent est lié à la forge, métier qu’exerceaient généralement les Gitans. Et comment ne pas évoquer ici un autre Gitan de Jerez, le matador Rafael de Paula, génial lui aussi. La même profondeur,le même duende,la même lenteur, les mêmes instants où le temps semble suspendu, mais avec des douceurs et des caresses cachées que n’a pas Agujeta, lui si violent. Sur la scène du Théâtre de Narbonne,  » El angel  » était avec Mercedes Ruiz et sa troupe. Elles ont donné corps et voix à ces deux sources gitanes de Jerez: la délicatesse et les frolements soyeux de Rafael de Paula, la violence et la tension tragique de Manuel El Agujeta…Le public,sous le choc, aurait pu quitter les lieux avec une de ses coplas : » De tout mon coeur, j’aime la personne qui m’a appris à aimer ».

Pfist…Pfist..!

The sun sets on the coast at Gruissan, Narbonne, France
T.Pfister fut une des « plumes » les plus talentueuses du journal le « Monde » , que je lisais quasi quotidiennement avant les années 80. Il suivait alors les partis de gauche quand ces derniers voulaient « changer la vie ». J’y croyais! Depuis, on sait ce qu’il en est advenue de cette chaude et lumineuse chimère. Pfister, lui, pensait sans doute changer celle qui agitait l’hôtel Matignon quand Pierre Mauroy l’occupait. Devenu son conseiller, il s’est contenté d’en sortir avec un livre très documenté et toujours aussi instructif sur les moeurs de ses locataires. On ne se refaît pas! Aujourd’hui à la retraite, il vit à Narbonne et vient de se lancer dans le combat politique des prochaines municipales derrière un candidat au profil, disons « singulier ». Un candidat ouvertement soutenu par le Front National et qui s’appuie ostensiblement sur ses réseaux locaux. Par quels canaux intellectuels et politiques ce journaliste honoraire se retrouve-t-il dans cette péniche? Mystère! Serait-il avec l’âge devenu brun-rose? Toujours est-il qu’il fait preuve d’un allant à rendre nerveux le plus agité des gardes suisses. Son stylo crache et croque tout ce qui bouge dans d’ahurissants et invraisemblables articles. Une gerbe ( ! ) de papiers auxquels ne comprennent rien les autochtones et qui, pour des raisons que les passions expliquent, sont complaisamment et jubilatoirement relayés par le Midi Libre local. Une conjuration des stylos unis dans une commune détestation du maire sortant ( ce qui est leur droit, bien entendu! ). La version provinciale des années Mitterrand quand le même Tonton instrumentalisait l’illustre borgne…