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Il faut liquider Frêche.
Longue interview de Frêche dans le Midi Libre d’aujourd’hui. Le prétexte : la sortie prochaine d’un livre dont l’avenir nous dira s’il relève de la confession provocatrice ou du testament politique. Ou des deux à la fois. Mais déjà retenons ce qu’il nous assène ce matin. Tout d’abord qu’il faut « liquider le PS » et qu’il n’est pas contre le terrorisme. « Le léniniste et celui de Robespierre » précise-t-il. Qu’il conduira les socialistes, les communistes et les autres aux prochaines régionales, qu’il sera sénateur « pour revenir à Paris la tête haute », qu’il sera aussi sur la liste conduite par la socialiste H. Mandroux aux prochaines municipales, qu’il « passera la présidence de l’agglo de Montpellier à Mourre… », qu’il…, qu’il… etc. Extraordinaire et édifiant portrait en miroir d’un personnage qui, exclu du PS, continue d’en tirer les ficelles au plan régional. A la manière d’un dictateur de république bananière. Un symptôme aussi de la décomposition morale et politique dans laquelle est tombée ce parti. Qui ne s’en relèvera, ici, à tout le moins, qu’à une condition : liquider Frêche. Pour que l’on ne voit plus sa tête.De triste sire…
C’est ainsi que les valeurs meurent.
Qui connaît Lézignan ? Les audois, peut-être ? Et pourtant cette petite cité où résident de nombreux retraités et de rares actifs mérite le détour. Y habite, en effet, par quel hasard ? René Depestre, romancier et poète qu’il est inutile de présenter ici tant est grande sa renommée. S’y concentre aussi, depuis hier, tout ce qui en politique ne peu plus être entendu. A l’exemple de Pierre Tournier, son maire sortant socialiste qui, dans une envolée où la métaphysique a rejoint la mathématique, a décidé de porter à quatre le nombre de ses mandats. Une façon très originale d’appeler à la « la nécessaire rénovation des hommes et des idées ». Il est vrai, que nous ne sommes pas à La Rochelle, ni à l’Université d’été du Parti Socialiste. Ici, en terres cathares, on est du genre sérieux. Les femmes n’ y font que de la figuration, le plus tard possible, et les jeunes de la conspiration, le plus tôt possible. Plus d’un siècle que cela dure dans ce département où se construisent des carrières au nom d’un socialisme de posture, comme le dit si justement Michel Rocard. Je n’ai rien contre Pierre Tournier.C’est un brave et honnête homme. Mais comment proclamer dimanche dernier : « Pour moi, la politique est une morale » après s’être tu quand son camarade Frêche en dépassait les bornes. Quel prix à ce silence de sa conscience morale ? Un lycée démagogiquement promis par le Président de la Région? C’est ainsi que les valeurs meurent…
Le vrai-faux-chic.
Les bobos, qu’il soient des villes ou des champs, aiment se vêtir de « Marcel » et rouler à vélo. Comme les beaufs ! Qu’ils méprisent, pourtant. La pétanque et le pastis aussi seraient tendance. C’est le « Nouvel Obs » qui le dit ! Quant au bon vieux camping, il ne saurait tarder. Rattrapés par les beaufs nos bobos ! Mais sans l’ Huma. Ils préfèrent visiter les usines plutôt que d’y travailler,Télérama sous le bras. Et comme ils pullulent dans la com, ils nous inondent de leurs fantasmes de petits bourgeois décalés. Un mélange capricieux de bonne conscience et de haine de soi. Du vrai-faux-chic…