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La banane durable de Barnier.

« En visite en Guadeloupe et en Martinique, le ministre de l’Agriculture,Michel Barnier, a signé vendredi un plan «banane durable 2008-2010» « 
Voilà qui me ravit et me laisse espérer une perpétuelle félicité pour ce fruit à la pulpe farineuse et sucrée dont j’agrémente mes petits déjeuners. En ces temps de crise, l’audace de notre ministre de l’Agriculture, d’habitude si discret, tombe comme un navet sur un canard. Al dente et à point! Et pour peu qu’on ne garotte pas son zèle en durabilité, de banane en carotte, de carotte en poireaux et de poireaux en soupe, la constante et vivace pauvreté sera enfin et pour l’éternité définitivement vaincue.

Bras de fer Paris-Bruxelles suite…


Extrait du Monde.fr de ce jour:
« La Commission européenne a annoncé, lundi 8 décembre, son intention d’approuver dans la journée le plan français de recapitalisation des banques, mis sur pied pour faire face à la crise et qui a suscité des frictions récemment entre Paris et Bruxelles. « La Commission va adopter le plan français aujourd’hui », a déclaré à la presse la commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes. La rémunération prévue dans le plan de recapitalisation français a été « augmentée dans son ensemble », a-t-elle précisé, et prévoit de plus grandes incitations au remboursement et des garanties supplémentaires en terme de financement de l’économie. » Eh bien voilà qui confirme mon analyse… ( dans régulateur hier et dérégulateur demain )

Royal Aubry, le débat n’est pas clos…



Un certain nombre d’analystes de la vie politique française, comme Olivier Duhamel notamment, expliquent les difficultés et les divisions du Parti Socialiste par le fait que ses dirigeants et ses militants ( pour l’essentiel des élus locaux ou des collaborateurs d’élus aspirant à l’être ) n’ont aucun intérêt à détenir le pouvoir national, au risque de perdre leurs rentes locales, quasi assurées dans une situation d’opposition.
Nous serions donc installés dans un nouveau type de cohabitation où le national serait dévolu à la droite et le local à la gauche.L’argument est sans conteste sérieux et met en lumière, sous l’apparente irrationalité du dernier congrès de Reims et de ses suites, la conduite, elle, parfaitement rationnelle de ses principaux acteurs. La version politicienne de l’ hégélienne  » ruse de la raison  » en quelque sorte. Mais qui me semble occulter un autre  » surmoi  » tout aussi puissant, celui de son vieux fond révolutionnaire, marxiste et anti-capitaliste  qui  l’empêche de souhaiter à tout prix l’exercice du pouvoir, d’être tout entier tendu vers lui.
Dans l’esprit de beaucoup de ses dirigeants, en effet, cet exercice du pouvoir ne vaut qu’à la condition de pouvoir engager des réformes  » substantielles ou structurantes  » ,  » d’éclairer l’histoire  » . A quoi bon gouverner donc, si les conditions économiques du moment empêchent une politique généreuse de dépenses et un accroissement sensible de la redistribution? Reste un dernier facteur en prendre en considération, et non des moindres, à savoir le blocage politique et intellectuel de prendre acte que nous vivons dans un régime présidentiel et en démocratie d’opinion. Et dans tirer toutes les conséquences en termes d’organisation, de doctrine et de stratégie.
Contrairement à ce qu’en ont rapporté les médias, c’est bien ce débat là qui est engagé chez les socialistes français.Et la victoire à l’arraché et dans la confusion politique de Martine Aubry ne l’a pas clos.Sauf à postuler évidemment qu’elle sera capable, avec Hamon, Fabius, Jospin et Emmanuelli de faire sauter ces trois grandes inhibitions. Ce que je ne crois pas! La plus décomplexée pour ce faire étant indiscutablement, quoique l’on puisse penser de sa personnalité et de ses  » capacités « , madame Royal…

La noblesse d’un vrai débat démocratique.

 Pour ceux qui s’intéressent à la réforme des collectivités territoriales, voir l’audition d’ Alain Lambert par la Commission Balladur en tant qu’auteur du Rapport Lambert sur les relations entre l’Etat et les collectivités locales.
Un exemple de débat démocratique où le respect et le sérieux des personnalités ici rassemblées donnent à la notion de citoyenneté républicaine toute sa noblesse.

Mépris démocratique.

La presse régionale de ma région est d’une médiocrité éditoriale qui n’a d’égale que la crédulité de ses lecteurs et la tartufferie d’une petite bourgeoisie politico- économique locale unie par des liens de clientèles aussi puissants que le sont leur profond conservatisme social et politique. On se demande même pourquoi certains localiers prennent encore la peine de prendre la plume alors qu’il suffirait, pour assurer le service après vente de nos petits marquis républicains audois, de reproduire leurs communiqués de presse truffés d’axes aussi majeurs que de problématiques nécessairement déterminantes. Quand ce n’est pas, comme dans cet affigeant papier du Midi Libre, de la sempiternelle et inusable « mauvaise compensation des transferts de compétence de l’Etat  » pour justifier une  » inévitable  » augmentation d’impôts de 5 à 10%. Et ce, en un moment de crise où, cela mêmes qui, rognant sans états d’âmes  le pouvoir d’achat de leurs contribuables locaux, font procès au chef de l’Etat de ne pas faire de la relance de la consommation la priorité de son plan pour doper l’économie nationale.On croît rêver! A ce niveau de cynisme politique et de complaisance journalistique, l’annonce que : » d’ici 2011,( oui! en 2011!!! ) le cabinet KPMG livrera le résultat d’une étude sur le fonctionnement d’un conseil général qui compte 2 400 agents. » pour en améliorer l’efficacité, témoigne qu’en la matière le mur du son n’est jamais atteint et l’intelligence des citoyens toujours méprisée.

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