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Mon gendre, tout est rompu!

 

 

Mercredi 17 janvier, soirée théâtre. La pièce ? Un chapeau de paille d’Italie de Labiche : la plus jouée de son abondante production. Un texte hybride qui oscille sans cesse entre la comédie de mœurs, la satire bourgeoise et la farce.  Et sur lequel plusieurs metteurs en scène aguerris se sont cassés les dents. La version proposée au public narbonnais par G. Rouvière était, elle, dans le genre « moderne ».

Une ambiance de guitare électrique, au propre comme au figuré, un décor sombre et plat, une exagération dans le grotesque et le ridicule des personnages et des situations, qui me firent sortir de la salle comme j’y étais entré, « crevé ». J’espérais mourir de rire, j’ai cru mourir d’ennui. Un comble, pour un esthète de la dérision dont le comique, à la limite de la farce, s’exprime paradoxalement au mieux dans la nuance et la subtilité.

La lecture du programme et la présentation de cette pièce par Monsieur Rouvière m’avaient pourtant préparé au pire. Labiche ? je le cite : « un auteur… d’une cruauté brutale » Ses mots ?: « … sont catapultés, éruptés… » Les mots et les idées ? : « … tout veut sortir de sa bouche. » Et, au final, sa pièce : « …un cauchemar onirique. » Une enfilade de perles à vous donner le vertige, un sabir de collégien enivré de coca et de  mangas.

Quand je pense qu’un journaliste local a osé écrire que la pièce de Labiche n’était pas à la hauteur de la mise en scène de Rouvière. Pourquoi pas demander à Jack Lang de la réécrire, tant qu’on  y est ?  Quelle époque, quel cuistre…

«  Mon gendre, tout est rompu ! »

 

 

 

 

Les dagues sont sorties.

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Acte 1 : Le procureur (la commission des conflits du PS)

« Il est apparu aux membres de la commission que, sans conteste, ces propos ­ au-delà de leur caractérisation pour le droit – ne sont pas compatibles avec les valeurs d’égalité et de respect des Droits humains qui fondent depuis toujours l’engagement du PS et sont contenues dans sa déclaration de principe mais aussi (…) dans les principes constitutionnels de notre république ».

Acte 2 : L’accusé : (G. Frêche)

« C’est un procès de l’inquisition qui rappelle les pires moments du stalinisme. On offre ma tête au peuple en espérant gagner quelques voix dans les DOM (départements d’outre-mer). »

« J’ai pas besoin de la politique pour vivre. » Et le meilleur, sans rire :

« Tout ce qui est exagéré est inutile »

Acte 3 : Le verdict : (prononcé à l’unanimité)

Le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, est exclu définitivement du parti socialiste  en raison de ses propos sur le nombre important de joueurs noirs en équipe de France de football.

Acte 4 : Le choeur régional : (et son chef)

« C’est le meilleur d’entre nous. »

Eh bien! Si le meilleur d’entre eux est viré pour ses indignes propos,que vaut le reste de la troupe? Et qui est cet « entre nous » ? Le groupe socialiste ? Mais il ne l’est plus,socialiste, Georges ! Faut-il alors entendre, en toute logique, qu’il n’y a plus de groupe socialiste ?!

Ces messieurs n’ont décidemment pas fini de manger ce qui leur reste de fausse dignité? Et demain, quand le moment sera favorable, ils sortiront leurs dagues et frapperons…

Flaschman!

L’autre soir, sur FR3 Languedoc-Roussillon, Madame Tignères, conseillère régionale communiste à qui le journaliste demandait ce qu’elle pensait du Président du conseil Régional répondit , de mémoire, par un propos de G.Frèche rapporté par un de ses collègues socialiste : « une carte bleue et un chauffeur, et ils vont tous à la mangeoire ».

Pensez-t-elle à J.C Gayssot ? L’aveu est intéressant et vaut pour tous.

Considérez le niveau d’indépendance financière des élus de la majorité régionale et vous constaterez leur degré de dépendance morale et politique. Comme leur zèle à soutenir leur patron quoiqu’il dise. Quoiqu’il fasse…

La vérité d’un homme n’apparaît que dans des circonstances exceptionnelles.Ne pas la dire est une lâcheté.

 

NB: En illustration, Flashman et son célèbre " courage fuyons "

La mort d’un Juste.

FABRICE COFFRINI/KEYSTONE/MAXPPP - SAILLON SCHWEIZ  ; Abbe Pierre, founder of the charity organization "Emmaus" visits the vineyard "Farinet" during his stay in the canton of Valais, Switzerland, pictured on June 11, 1998, in Saillon. Abbe Pierre went to mass on the day of Corpus Christi in his native village before visting the vineyard "Farinet" of which he is the owner. (KEYSTONE/Fabrice Coffrini) L'abbe Pierre, fondateur de la communaute d'Emmaus, lors de sa visite a la vigne de Farinet, lors de son passage en Valais, ce 11 juin 1998 a Saillon. L'abbe Pierre a participe a la messe de la Fete-Dieu dans le village avant de se rendre a la vigne de Farinet dont il est le proprietaire. (KEYSTONE/Fabrice Coffrini) *** FRANCE ONLY *** (MaxPPP TagID: maxpeoplefrtwo652071.jpg) [Photo via MaxPPP]

[Photo via MaxPPP]


 

Une mort. Cette nuit. Celle de l’abbé Pierre. La veille d’une semaine annoncée de grands froids. Une mort, si simple. Celle d’un homme qui nous tendait le miroir dans lequel flottent encore les tremblantes images de nos «grands sentiments». Une mort, enfin, qui met en lumière  une parole publique ravagée par la surenchère et l’hypocrisie de nos sélectives indignations.

Les feuilles mortes.

 banniere    

Tant d’argent consacré à la promotion de notre région !

Ses vins, ses paysages, ses truffes à présent… Mais aussi son sens de l’hospitalité,son humanisme, ses troubadours…

Ah ! L’amour courtois… Qu’en reste-t-il ? Des feuilles mortes. De celles qui se ramassent à la pelle sur le parvis de l’hôtel de région.

Puisse le vent du Nord les emporter, sans nostalgie et sans regrets…

         

 

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