Mardi, Scène Nationale du Théâtre de Narbonne. Y était jouée, la pièce d’Athol Fugard » Swize Banzi est mort « , mise en scène par Peter Brook. L’histoire est simplissime. Dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, Sizwe Banzi, travailleur noir immigré en son propre pays se désespère. Afin de subvenir aux besoins de sa famille, il lui faut un emploi et pour trouver cet emploi, un seul document administratif lui est nécessaire. Mais, pour l’obtenir, il doit prouver… son décès ! Ou emprunter l’identité d’autrui. C’est entre 1958 et 1973, à une période où l’apartheid régnait en maître sur l’Afrique du Sud, qu’est né ce qu’on appelle aujourd’hui les township plays – « les pièces des townships ». On n’a donc pas été surpris par le côté démonstratif et militant d’un texte « sublimé » par un décor typiquement brookien : un bidon recouvert d’un sac poubelle,deux portants et trois piles de cartons d’emballage sur un sol brut de coffre d’un gymnase délabré. L’anachronisme du propos et la nudité de la mise en scène en révélait hélas ! sa profonde naïveté. Contradiction très brièvement notée parle formidable acteur malien Habib Dembélé qui,au tout début de la pièce, s’étonne que l’actuel président de l’ Afrique du Sud dise du SIDA qu’il est une invention… américaine ! Improvisation ? Rajout de Brook ? Qui l’aura entendu avant de sombrer dans l’écoute béate et la joie malheureuse de nos si mauvaises consciences ? » Pas grand monde, je le crains », me disais-je de retour chez moi. Tournant et retournant les raisons de mon malaise, jusqu’à oser écrire cela. Au risque de n’être pas compris…
Après avoir fait , à Béziers, hier après midi , le panégyrique de Marc Bloch, (dont le futur lycée biterrois portera le nom), le présidentFrêches’est penché sur la Résistance et, plus surprenant, sur lesfemmes tondues! « Il existe aujourd’hui une mode qui consiste à protester contre les résistants qui tondaient les femmes qui avaient couché avec les Allemands pendant l’Occupation. Elles ne pouvaient pas coucher avec les résistants ? Vous croyez que je vais pleurnicher parce qu’on leur a coupé les cheveux ? Mais c’était gentil ! On aurait pu les fusiller … » En fin de semaine dernière, c’était madame la mairesse socialiste de Montpellier,H. Mandrouxqui, à son goût : « n’avait pas une vraie paire de c… » Cette insistance dans l’indigne à propos des femmes relève à l’évidence d’un dérèglement des sens, et du reste, qu’on ne saurait imputer aux seuls délabrements neuronaux provoqués par le temps. C’est à un récidiviste de l’attentat moral et politique, prétendument de gauche, auquel ne s’opposent – hélas! – que de trop rares et courageux socialistes héraultais, à l’instar du président du Conseil Général de l’Hérault, André Vézinhet, que nous avons à faire. Dans l’Aude, au contraire, c’est avec joie et reconnaisance qu’il est attendu. Il parait même que le député socialiste candidat à la mairie de Narbonne le recevra vendredi en grandes pompes et en compagnie de toutes les éminences départementales. Ah! si Jacques, Marcel et Eric en avaient…, l’honneur des Anne-Marie, Murielle et de toutes les femmes outragées serait provisoirement sauvé. Attendons encore un peu avant de faire sonner les cloches de la louange ou du déshonneur…
Chaque année le 15 février, les Luperques, vêtus seulement des peaux des boucs sacrifiés, couraient à travers la ville en frappant avec des lanières de peaux de boucs tous ceux qu’ils rencontraient notamment les femmes. Celles-ci ne cherchaient pas à se soustraire aux coups, parce qu’elles croyaient que cela favorisait la grossesse. Dans la même tradition carnavalesque, notre agrégé de droit romain régional, vient d’en balancer une (volée!) à Héléne Mandroux ,que G.Frêche trouve certes charmante tout en considérant » que le métier politique exige d’avoir une vraie paire de… » Ce qu’à l’évidence elle ne possède pas et qu’on ne saurait décemment lui reprocher. Après l’équipe de France et ses trop nombreux blacks, voilà maintenant que les femmes manqueraient de testicules ! Je ne sais si Hélène considère cette saillie comme un compliment, mais il me semble que l’honneur et la dignité de son » sexe « , devraient l’amener à relever le défi de George…, et les lui couper.
150 000 euros pour les reliques de François Mitterrand. Dans le lot, la plus prisée, sa robe d’avocat griffée Cerruti, a été acquise par l’avocat du grand banditisme, Karim Achoui, récemment victime d’une tentative d’assassinat.Facétieux, il affirme devant les caméras: » enfin, la protection dont j’avais besoin « . Georges Frêche, lui, poursuivi pour injures raciales et récemment relaxé, est allé dégotter à Seattle , en attendant celle de Mao, une statue de Lénine. Les bigots ne sont plus dans les églises et les nouveaux Dieux ont de drôles d’habits…
« Ce que nous devons absolument avoir, vous de la politique et nous les artistes, c’est l’amour du public », disait Charles Aznavour. La formule est jolie, quoique un peu lourde, mais très ambigüe. L’homme politique doit-il en effet aimer ou se faire aimer du public ? Ma fréquentation professionnelle, assez longue , de ce type humain très singulier m’amène à penser qu’en cela, à de très rares exceptions près cependant , il ne diffère pas trop de son frère chromosonique simien.Se faire aimer et , pour se faire, dominer, tel est son désir.Et tous les moyens sont bons pour satisfaire cette irrépressible pulsion, dans la conquête ou l’exercice du pouvoir, les plus anodins comme les moins avouables : petites flatteries, outrageantes promesses , racolages corporatistes, manipulations, faux espoirs… souvent enrobés d’un rien de vulgarité pour faire « peuple » . On ne suscite pas le désir, en s’adressant à la part rationnelle des cerveaux. En politique, comme dans l’entreprise…Mais aussi dans la plupart des médias où coulent, sans aucune pudeur, des « jets » d’encre et d’images…
Sur mon fil d’actus Facebook. Lu ce matin cette révélation : nous vivrions dans un « patriarcat acoustique ». Rien que ça. Quinze ans de retard, mais toujours la même ardeur pour débusquer le […]
Le mantra de Gédéon était simple, brutal : « S’il y a des problèmes avec la police, c’est parce qu’il y a des policiers. » Il en avait fait son programme. Un jour, il ferait tomber l’édifice, et son […]
Les vieilles pierres rappellent leur âge. C’est arrivé à Narbonne. Une partie du faux plafond s’est écroulée. C’était dans la piscine du Palais des Sports des Arts et du Travail. Personne […]
Elle est allée dans sa chambre. Elle est revenue. Elle tenait un disque. Marcel Amont. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]