Avec l’âge, je m’absente souvent du tumulte.

Avec l’âge, je m’absente souvent du tumulte. Celui des ondes, des médias. Je m’absente comme on ferme un livre qu’on n’a plus envie de lire.
Alors, restent les petites choses du quotidien. Et ça suffit. Les rivalités et les impostures n’ont plus prise. Les dialogues vains, les discours qui tournent à vide, le chaos des hommes, tout ça disparaît.
À leur place, je m’attarde au lit, un livre ouvert. Des heures lentes. il y a la marche, juste pour sentir les rues, les pierres, le vent ; le pain chaud des Halles ; un café en terrasse où l’on bavarde des riens. La main chaude d’un ami qui s’en va…
Vient aussi, parfois, l’envie d’écrire : un billet d’humeur, une critique, une phrase qui tient debout. Comme ces quelques mots jetés sur un coin de table. C’est ma façon de rester vivant.
Une vie simple. Une vie qui ne doit rien à personne. Sans regrets.




