« Les jeunes des années 60 et 70, depuis qu’ils sont vieux, ont construit une société où la contestation est à la marge »… Ah bon?

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C’est Pierre Mathis qui signait l’Édito de l’Indépendant d’hier (25 janvier 2016). Son sujet? La contestation sociale et politique par des mouvements et courants hétéroclites, souvent marginaux:

Aujourd’hui la contestation n’est pas structurée par une pensée mais une sorte de guérilla spontanée naissant çà et là devenant abcès de fixation : barrage dans Le Tarn, une ligne de TGV dans les Alpes… Il serait trop facile de négliger ces formes de contestation parce qu’elles sont minoritaires hétéroclites dans leur composition, marginales dans leur mode de vie. Elles sont aussi le signe d’une société bloquée où la contradiction n’existe plus vraiment.

Les responsables de cette situation? Précisément, nous dit Pierre Mathis, ce sont:

Les jeunes très politisés des années 60 et 70, (qui) depuis qu’ils sont vieux, ont tellement renié leur engagement qu’ils ont construit une société où la contestation est à la marge. Et désespérée.

J’en suis, de ces jeunes des années 60 et 70. Et je ne vois pas de grandes différences entre hier et aujourd’hui sur ce que notre éditorialiste  présente comme une nouveauté dans le champ politique: la « contestation à la marge ». Sous des formes différentes, évidemment, elle existait déjà dans ces années là : « jacqueries », groupuscules prônant la lutte armée etc… Par contre, ce qui a bel et bien disparu ce sont les projet et utopies englobants, comme le communisme et ses variantes plus ou moins socialistes pour « offrir » le débouché universel d’une société sans contradiction à ces « contestations ». Dire que ma génération en serait la  responsable, comme elle le serait aussi de la chute du mur de Berlin, de l’effondrement politique et économique du « socialisme réel », ou « auto-gestionnaire » à la mode de Tito ou de la CFDT de l’époque, du non-renouvellement des élites, des pratiques, des programmes et des projets des grandes organisations politiques et syndicales… est à tout le moins osé, pour ne pas dire « gonflé ». L’aurait-elle voulu, « ma génération », qu’elle n’aurait rien pu faire contre cette tendance – lourde – de nos sociétés, où l’autonomie de l’individu et des « tribus » (Cf: Michel Maffesoli) semble primer sur la mobilisation autour de « lourdes » utopies sociales et politiques. Mais cela est plus difficile à comprendre. Et cibler la génération « 68 » de tous nos maux présents, passé et à venir est, comme dit la chanson,  si facile…

« La laïcité, c’est une exigence de la raison inscrite dans la loi. » Par Régis Debray.

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Entretien Régis Debray : « L’œcuménisme est partout en crise » Nicolas Truong. La version intégrale publiée dans « La Matinale » du Monde, édition du 26 janvier 2016. Du foulard au blasphème, des cantines scolaires au financement des cultes, l’écrivain explique que c’est par la pratique que la France fera vivre son pacte laïque.

Chronique de Narbonne. La plus vaste collection de cépages au monde à Gruissan…

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Enfin, la décision a été prise: la collection de cépages, unique au monde, située sur des terrains appartenant, anciennement au groupe Listel, dans l’Hérault, gérée par l’INRA sera transférée sur le site de la station de Pech Rouge, à Gruissan (1). Et  ce comme je le proposais déjà, dans les années 90, quand j’avais la responsabilité de la Recherche et des Transferts de Technologie, notamment, à la Région Languedoc Roussillon, crédits de la CEE à l’appui ! Pour la petite histoire, il est bon de rappeler que les délégués régionaux de l’INRA avec qui je « travaillais » de concert, durant ces années là, Alfred Conesa et Daniel Boulet, étaient de mon avis. Mais ils se heurtaient malheureusement à leur Direction Générale, et à sa tutelle ministérielle,  privée de moyens financiers pour accompagner ce transfert. Je constate aussi que les arguments avancés aujourd’hui pour justifier ce transfert sont exactement les mêmes que ceux que nous exposions à l’époque. Et que, jusqu’à aujourd’hui encore, des vignerons, notamment ont cru bon de se mobiliser contre…

Chronique de Narbonne. Pour Didier Mouly, l’apolitisme c’est « exit Orrit » mais « ave César » ?!

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« Le concept d’activité politique de Philippe Saurel correspond à celui de Nouveau Narbonne et à mon ressenti. Si je devais partir aux élections, il serait le meilleur concept, celui où l’élu n’est pas pris pour un larbin. » C’était le 10 septembre dernier, et ce sont les propres paroles prononcées par Didier Mouly lors de la réception, à l’Hôtel de ville, du maire de Montpellier et président de la métropole montpelliéraine, tête de liste des « Citoyens du Midi » aux dernières régionales. Hier, changement de pied radical, il sanctionne J.M Orrit, l’élu en charge de l’Occitan, pour avoir figuré sur la liste tant vantée du même Saurel, en lui retirant sa délégation, au motif qu’il n’aurait pas respecté la charte « d’apolitisme » de Nouveau Narbonne, qui règlemente l’engagement partisan.

Que cache l’affrontement Valls Bianco sur la laïcité?

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Valls qui prend parti, au nom de la « laïcité », pour le camp de ceux qui veulent la destitution de Jean-Louis Bianco de la présidence de l’Observatoire de la laïcité, au motif qu’il  aurait signé des appels « y compris pour condamner le terrorisme », aux côtés d’organisations qui participent à un « climat nauséabond », et l’affrontement prend une dimension explosive dans les médias, en général, et dans le champ politique, en particulier, qui ouvre une nouvelle ligne de fracture, au sein même de la gauche. La réponse de monsieur Bianco ne s’est pas faite attendre, reprochant au premier ministre d’être allé un peu vite dans son souci d’affirmer « ses valeurs républicaines ». En réalité dans ce vrai-faux débat, s’affrontent deux conceptions opposées et asymétriques de la laïcité.

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