Contrairement à mes habitudes, je vous renvoie pour ce faire à la tribune de Brice Couturier de ce matin sur France Culture. En voici les premières phrases : « Les héros, les grands hommes, les fondateurs d’Etats, les législateurs à la Lycurgue et Solon n’ont pas bonne presse en nos temps démocratiques. La démocratie n’aime pas ceux qui s’élèvent au-dessus de la moyenne. Peut-être parce que les héros nous font singulièrement défaut, leur absence nous renvoie à la médiocrité de l’époque : elle ne suscite plus de vocations…
L’axe Elysée/Matignon/Le Monde tente d’allumer désespérément des contre feux afin de noyer l’incendie politique provoqué par la catastrophique gestion Hollandienne de l’expulsion de la famille Dibrani. Mais la recette anti-américaine classiquement proposée au « peuple de gauche » pour lier toutes ses composantes ne prend plus. Elle file! De « l’espionnage » dont nous ferions l’objet (j’en tremble quand j’ouvre mon ordinateur ou téléphone à mon petit fils) dont ce journal en fait sa » Une « et Fabius un coup de sang, tout le monde s’en moque . Obama le premier ! Qui se marre en nous rappelant que ce n’était un secret pour personne, qu’il allait continuer et que venant de « l’un des plus grands bastions de l’espionnage au monde » il n’en avait finalement rien à cirer.
Dimanche dernier, à Marseille, le ton et les thèmes de campagne de Marine le Pen m’ont irrésistiblement rappelé ceux d’une époque où ont convergé, venant d’une certaine gauche et d’une certaine droite, une critique sans concession du libéralisme économique et politique, la promotion d’une économie administrée et planifiée, un anti américanisme de principe, une glorification patriotique délirante, la peur de l’ouverture au monde…
Le philosophe Michel Serres a été reçu mardi dernier par le Premier ministre pour parler de la France de 2025. 2025! Au siècle de Google, du mariage pour tous et des robots domestiques autant dire dans un autre espace temps. Je dois avouer que je n’ai pas très envie d’y penser.