L’Hacienda, orthographiée avec la cédille, désigne le mythique club ouvert en 1982 à Manchester, qui fit émerger la techno et la house music en Europe. Fermée en 1997, elle fut détruite en 2002, mais reste une indépassable référence pour la pop culture.
Le MRAC de Sérignan a décidé de rendre hommage à l’imaginaire de l’Haçienda en invitant l’artiste montpelliérain Bruno Peinado, dont c’est la première exposition solo dans le Sud de la France.
Merdive, Poupoune et Aiden pourront enfin changer de prénom. Plus vite, et « pour moins cher »! Des «petits noms» ridicules de ce genre, ou fabriqués – deux syllabes maximum: nous sommes dans un monde numérique binaire – le site Internet de la Ligue des officiers en recense tous les jours de nouveaux. Aussi Loo-Anh, Petite-Neige et God’s pourront se rebaptiser, républicainement. Finies les moqueries et les brimades dans les cours d’école, notamment. Désormais, chacun pourra changer de prénom beaucoup plus facilement, comme il l’entend.
Bruno Frappat, dans « L’humeur des jours », sa chronique – remarquable – du samedi 16 mai 2009 de « la Croix« , écrivait ceci : « … C’est trop, Cannes. Trop loin, trop cher, trop chic, trop convenu, trop smoking, trop hypocrite, trop tapis rouge… Ce ne sont que sourires, mais carnassiers. Amabilités feintes et, en coulisses, vacheries élégantes ( dans le meilleur des cas )… »
« Ils avaient rasé les maisons qu’ils avaient héritées de leurs pères.
Ils ne leur élevaient plus de tombeau.
Les trésors qu’ils avaient entendu léguer à la joie de leurs fils, ils les mirent dans les greniers, dans les caves, derrière les grilles des parcs, à l’intérieur des musées, dans les coffres des banques puis, comme ils avaient cessé d’en apercevoir la beauté, l’intelligibilité se retira d’eux. Même la réthorique, au bord de la langue, qui permet de distendre le lien qui étrangle l’âme de chacun par l’usage de la langue du groupe, fut jetée à la voirie.
En 2005, dans un entretien accordé par Edmonde Charles-Roux à Christophe Ono-Dit-Biot, pour l’hebdomadaire Le Point (1), à la première question qui lui fût posée:
Vous présidez la Société des amis de L’Humanité, mais vous vivez rue des Saint-Pères; vous avez obtenu la croix de guerre, et puis dirigé le magazine « Vogue »; vous êtes la patronne de l’académie Goncourt, mais vous adorez le rap ! Vous êtes quand même une drôle de femme, Edmonde !,
cette grande dame répondit ceci:
Mais non! Faire beaucoup de choses, c’est la meilleure façon de ne pas s’ennuyer! Et puis j’ai simplement eu la chance d’être née pour la liberté et de faire un métier – le journalisme – qui m’a permis d’approcher ce qu’il y avait de plus nouveau dans mon époque, d’Orson Welles à André Derain, de Genet à Anna Magnani, et de Dutilleux à Akhenaton, du groupe IAM ! La vie est une cavalcade, jeune homme, le tout, c’est de ne pas perdre les étriers!
Des lignes qui paraîtront légères à beaucoup. Mais ce matin, elles font ma joie…
(1) « La femme est l’égale de l’homme, pour ne pas dire l’avenir ! » (ici)