Les émeutiers des quartiers siègent aussi à l’Assemblée…

 
 
 
Sa.1.7.2023
 
Je lis et j’entends ici ou là, pour ne pas dire partout où sont convoqués (ou pas d’ailleurs, comme sur les réseaux sociaux) sociologues, politologues et journalistes prétendument spécialisés, mais assurément engagés, que les émeutiers seraient  l’avant-garde politique de « notre » jeunesse et de « nos » banlieues abandonnées, stigmatisées, ségréguées et racisées.

Adrienne Mesurat ou l’inexorable montée d’une implacable et destructrice psychose…

 
 
 
 
Je.29.6.2023
 
Lecture : Adrienne Mesurat de Julien Green.
 
Adrienne Mesurat, jeune provinciale de dix-huit ans, vit entre son père sénile et sa sœur Germaine, vieille fille tuberculeuse. Un seul regard, un bref signe de salut du docteur Maurecourt, quadragénaire sans grâce ni séduction, laid, alors qu’il passait en calèche devant elle dans une rue, et le coeur d’Adrienne, voué jusque-là au néant de la solitude, va s’enflammer d’un amour passionné et exclusif ; jusqu’à des pèlerinages d’adoration devant la demeure du docteur. Un récit de jeunesse de Julien Green écrit à la manière d’un Mauriac ou d’un Bernanos, dans lequel est décrit de façon magistrale l’inexorable montée d’une implacable et destructrice psychose. Un texte envoûtant ! Un chef d’œuvre !

Un moment historique, un génie !…

 
 
 
 
Di.11.5.2023
 
 
Je l’ai vu s’avancer dans ma direction d’un pas lent et lourd sur la petite voie qui dessert les habitations légères situées en bordure de la plage. Il en revenait et tenait à bout de bras son sempiternel fauteuil en toile d’une couleur indéfinie, rongé par le sel et défoncé par l’inertie d’un corps plein, épais et puissant. Il portait une chemise à manches courtes bleue largement ouverte sur un torse volumineux et gras, qui montrait une bedaine imposante, gonflée et tendue. Elle semblait superbement le précéder. Et grossir au fur et à mesure qu’il progressait.

Le Mal venait soudain d’entrer dans nos vies…

 
 
Ve.9.6.2023
 
Mercredi après-midi, je tenais dans mes bras mon arrière-petite-fille, Romy. Six mois déjà ! J’allais d’un arbre à l’autre sur la promenade des Barques. Je prenais sa main et la faisais glisser sur le tronc des platanes ; lui montrait les fourmis qui se cachaient sous leurs écorces. Au pied d’un banc public, des pigeons s’ébattaient et se disputaient un morceau de pain. Elle ne les quittait pas des yeux. Elle me semblait fascinée par cette agitation. Des femmes, surtout, ralentissaient à notre approche.