Quel poison cette taxe carbone!

Afficher l'image en taille réelleJe l’avoue, la taxe carbone, je n’y comprends plus rien ! Au départ tout paraissait pourtant bien simple. Et puis tous les candidats à la dernière présidentielle s’étaient engagés devant Saint Hulot à la mettre en œuvre. Le débat sur le principe me semblait donc clos.Et voilà que Rocard-Fillon et Sarko se font tacler par Ségolène qui, au passage, met dans le fossé Martine, Daniel et les autres…avec le soutien inattendu et encombrant de Claude Allègre pour qui«parler d’une taxe carbone pour l’ensemble Europe-Amérique du Nord (50 % des émissions de CO2),  peut être un sujet de débat, mais l’instaurer au seul niveau français est ridicule».Boum ! Ce qui est vrai d’un point de vue statistique, mais faux d’un point de vue symbolique. Car comment changer en effet des comportements considérés comme néfastes d’un point de vue environnemental, sans mesures incitatives et sans attendre que tout le monde s’y mette. A commencer par les B.R.I.C (Brésil, Russie, Inde et Chine), pays en plein développement qui, avec nos péri-urbains qui doivent prendre leur voiture tous les jours et nos ruraux qui se chauffent au fuel, hurlent à l’injustice sociale. Bref, comme le dit joliment Eric le Boucher «  le social et l’écologie s’opposent par nature ». Un clivage, à gauche, qui paralyse son logiciel du « progrès matériel continue… »  alors, qu’à droite, les libéraux se satisferont probablement de compensations sur d’autres chapitres fiscaux. En attendant les aspects techniques de cette future taxe, reconnaissons l’habileté politique de la manœuvre qui, par Ségolène Royal interposée, divise son parti et accentue l’opposition Verts-Rose-Rouge…Quel poison cette taxe! 

La plénitude de l’être.

Hengki Koentjoro

 

 

L’universelle mauvaise foi.

  mauvaise-foi

Dans un  de mes billets précédents, je rappelais la figure de Miguel Torga pour exprimer cette conviction que l’universel de l’humanité pouvait se penser dans l’observation des mœurs en usage dans son village ou sa cité. Où qu’ils se trouvent. Dans la pauvre et secrète province de Trás-os-Montes, dans le dur et sec massif des Corbières ou la capricieuse et molle plaine narbonnaise. Ainsi de l’universelle mauvaise foi qui, dans la bouche des politiques, s’expose sans pudeur dans toutes les langues, avec un identique pathos. Comme à Narbonne, précisément, où son député-maire-président d’agglomération… adversaire déclaré du cumul de mandats mais partisan décidé de n’en manquer aucun, se lançait lundi dernier dans un plaidoyer sur l’art de l’anticipation alors même que dans l’opposition il pratiquait celui de la conservation. A l’instar de celle obstinée et systématique concernant l’entrée de Port la Nouvelle dans l’agglomération de Narbonne aujourd’hui présentée comme la marque de son ambition visionnaire. Des exemples de ce genre, un lecteur choletais ou polynésien pourrait  m’en fournir «  à la pelle ». A la condition toutefois d’échapper à cette maladie chronique de nos sociétés du « zapping » qu’est l’amnésie politique. Cette forme d’oubli de soi et du monde entretenu à loisir par tous les spécialistes de l’enfumage médiatique. Et qui requiert, pour s’en protéger et la dénoncer, la plus grande attention. Celle qu’on accorde à la recherche de la vérité. Quel qu’en soit le prix. Même au risque de se tromper…

 

Les primaires à gauche ou le leurre de Martine.

Les éditorialistes voient toujours le monde en noir et blanc. La nuance et la mise en perspective sont, disent-ils, « invendables ». Hier, Martine Aubry gouvernait un bateau à la dérive, aujourd’hui, le voilà aux mains d’une « patronne » (!!!). La raison ? Pour l’essentiel son ralliement à l’organisation de primaires à gauche pour sélectionner le meilleur candidat pour les futures présidentielles. Ce qui suppose l’adhésion des principaux partis de l’ex gauche-plurielle à cette procédure. Le PC, qui a déjà donné en se noyant dans le « programme commun de gouvernement » , n’est pas prêt à repasser à la tronçonneuse. Et les autres, instruits par l’histoire ont déjà envoyé à Martine une fin de non recevoir. De sorte que ces primaires ne concerneront probablement que le PS qui, par ce dispositif, essaiera  en réalité de régler son incapacité collective à désigner son leader. Difficulté qui le fait échouer lors des grandes consultations nationales. C’est dire que  cette question, la seule dans une élection présidentielle au suffrage universel, est loin d’être réglée. Et qu’on n’a pas fini d’en parler…En reprenant et  tendant habilement ce leurre des primaires (1), Martine Aubry a donc fait un joli coup et momentanément rappelé ses oiseaux de proies. Mais jusqu’à quand  resteront-ils sur son bras, le bec fermé?

(1) leurre, définition : Bout de cuir rouge servant à rappeler l’oiseau de proie apprivoisé. Sens figuré ( Artifice pour tromper, illusion ).


Y’a de la joie à Narbonne.

Allez, ne mégottons pas notre plaisir ! Cette deuxième édition du « Festival Trenet » est plutôt réussie. Comme l’ensemble des « animations ». Quelques petits réglages ça et là, et, sur la durée, une forme, enfin cohérente et de qualité, devrait émerger et donner à Narbonne un visage estival reconnu au-delà de ses  » frontières naturelles « . Si l’essentiel du passé a été heureusement conservé : jazz, musique baroque, encore fallait-il renouveler et dynamiser le reste d’une programmation assez banale et usée.Lui donner une orientation plus festive. Les «  années folles » et  » Trenet  » y ont incontestablement réussi. Et, de surcroît et à la manière du  » fou chantant  » , le ciel n’aura pas été gris. Il aura fallu certes se lever, se laver, se vêtir. Chanter même quand on n’avait plus rien à dire. Mais, finalement, je crois que ce rêve d’août a eu du bon…Comme le dit la chanson!

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