Deux bouffons sur un plateau. Je ne les ai pas vus. Leur voix, leurs mots, leurs obsessions sont trop connus. Ce sont ceux d’une France et d’un « peuple » fantasmés. L’un se perd dans la caricature d’une Révolution populiste, l’autre dans celle d’une Restauration purificatrice.
L’Arc de Triomphe dépouillé de son esthétique impériale, de ses attributs glorieux et de son histoire nous apparaît désormais, et pour un temps, drapé à la mode antique.
Jardin de la Révolution. Narbonne. Photo @michelsanto
Ce matin-là du mois d’août, j’étais assis sur un banc du jardin de la Révolution, à l’ombre, et lisais des pages, un peu au hasard, du texte de Francis Ponge « Le parti pris des choses » que je venais de trouver sous un petit tas de brochures religieuses dans la boîte à livres ouverte aux curieux et lecteurs de passage.
Mercredi 1 septembre.
Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ». Que leur présence, en nombre, durant cette période estivale soit « utile » à l’économie locale, je l’admets, mais à mon goût, elle est aussi une nuisance, disons, pour aller vite, esthétique.
Jeudi matin 7 heures, départ de Mateille (Gruissan) pour Saint- Pierre- la- Mer, par les plages. Le « Grec » (un vent de nord-est humide) avait amené durant la nuit une masse indistincte de nuages présentant une riche palette de gris. Ce matin sera donc sans aube ; et les hommes et les choses en porteront le deuil : aucune lumière, ou si peu, ne permettra dans distinguer les traits, les formes et les couleurs.