Eric Piolle, maire Vert de Grenoble, prétendant à l’investiture EELV pour la présidentielle de 2022, mais qui réclame avec Benoit Hamon une union de la gauche pour cette élection, et que personne ici ne connaît, rendait donc visite aux Verts locaux de l’Aude figurant sur des listes indépendantes du PS aux élections régionales et ceux qui, tout aussi Verts, seront investis pour partir en binôme avec le même PS, aux élections cantonales de ce même département. Vous me suivez ?
Hier soir, assis, non ! plutôt affalé dans mon fauteuil, les jambes molles, les yeux brouillés et le cerveau vide, je fixais, dans un état quasi hypnotique, les aiguilles d’une petite horloge qui indiquaient 21h30. Je ne contrôlais plus le battement de mes paupières, ni le rytme de bâillements à répétition, encore moins le mouvement réflexe de ma main droite : elle se plaisait à gratter énergiquement le haut de mon crâne.
Le maire de Gruissan, et président du PNR, notamment, a donc autorisé, après un avis positif du commissaire enquêteur, et a contrario de ceux, nombreux et argumentés, d’usagers et de résidents de ce site naturel remarquable des Ayguades, l’aménagement d’un Parc aquatique imaginé, selon son Directeur, par l’Office de Tourisme de Gruissan, dont la « tête de gondole » sera un téléski qui va nécessiter l’érection « d’esthétiques » pylônes de 10 mètres de haut, autour desquels « barboteront » canots électriques et autres objets flottants dans le genre pédalos au design flamboyant. Une « MarinaOzone » – kitsch –, selon leurs concepteurs et réalisateurs, qui devrait, sans rire, « renforcer l’attractivité du site de Gruissan ».
Samedi 3 avril ! C’est pour les catholiques un jour de silence, d’attente et de recueillement. Je ne sais pas si je le suis – catholique – ou tout simplement chrétien, mais un rapide survol de l’actualité profane me conduit à en respecter la stricte observance. Bonnes fêtes de Pâques !
Il y a des jours où le désir de ne plus rien vouloir entendre (ou lire, ou voir) de ce qui constitue pourtant l’inévitable trame de ma vie sociale et politique, s’impose à mon esprit. Plus précisément, je ne peux plus rien entendre (ou lire, ou voir) ou presque venant de personnes dont le métier est prétendumment d’en rendre compte dans les médias et sur les réseaux sociaux, ou d’autres dont les ambitions et les passions les portent, sur les mêmes supports, à vouloir incessamment en témoigner. Quand je réfléchis aux raisons de ce mouvement de conscience et de repli, outre la pauvreté et l’agressivité du débat public, si je puis dire, s’impose à moi l’idée fort simple, mais rarement exprimée, que notre condition humaine excède de tous côtés l’organisation de la cité, notre rapport aux autres : le ou la politique – L’estime de l’une et de l’autre tenant finalement à la place qu’ils accordent aux individus pris et considérés dans leur souveraine solitude ; à leur protection des meutes et des foules, seraient elles accordées à quelque vague idée du Juste et du Bien…