La première fois que j’ai vu et entendu Aurélien, je l’ai trouvé franchement…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Comment peut-on vivre et penser
dans une Assemblée composée
pour une grande part de vrais
psychotiques, d’authentiques
élus assurément cinglés
Comment conserver son calme
sans perdre raison et santé
au milieu d’un tel vacarme
et préserver sa dignité
sur des bancs à la dérive
soumis aux cris insolences
injures et invectives
pensai-je devant mon café
Comment résister à l’envie
de regarder le monde passer
et penser et vivre à vide
songeai-je enfin tôt ce matin
quand un jeune con d’Insoumis
du joli nom d’Aurélien
qui sait le poids le sens des mots
de sa superbe en plein chaos
vous tire aux côtés de Pajot
Simmonet Bompard et Ruffin
une rafale dans le dos
 
Ainsi fut-il dit d’Olivier
Dussopt qu’assassin il était.
.
 
 
 
 
 
 
 

Réforme des retraites, une « guerre » de plus…

 
 
 
 
 
 
 
Humeur !
 
Quand les partis, leurs dirigeants et leurs élus sont dans l’opposition frontale et la démagogie, confrontés aux réalités et à l’exercice du pouvoir, ils ne peuvent que se renier. Et leurs électeurs surtout, crédules, de leur faire le procès de les avoir trahis par lâcheté, opportunisme ou intérêt. Pour s’en éloigner ensuite, les abandonner, leur faire perdre le pouvoir et partir avec leurs voix pour les donner à des mouvements encore plus violents et démagos. C’est l’histoire que nous vivons depuis les nombreuses alternances au sommet des pouvoirs et l’effondrement des deux grands partis de gouvernement (PS et LR) et de leurs coalitions. Et la réforme des retraites, comme d’autres avant, et le climat de quasi-guerre civile dans lequel elle est présentée, discutée et combattue, nous montre à quel point cette bascule perpétuelle entre opposition frontale et exercice du pouvoir caractérise notre culture politique. Une culture politique qui empêche de chercher et de trouver un consensus, même faible, sur quelque réforme de structure que ce soit. À croire que l’humilité et la sobriété dans les propositions politiques des uns et des autres, et leurs présentations, seraient, non point des vertus démocratiques, mais d’épouvantables faiblesses. Quand on pense que le projet de loi sur le mariage pour tous a été le prétexte d’une « guerre civile » qui aura duré six mois, nous n’avons pas de raisons de penser qu’on ne nous la rejouera pas pour celui concernant la réforme des retraites. D’ailleurs, elle a déjà commencé !
 
 
 
 

Nouvelles du jour à la façon de Félix Fénéon.

 


Ve.20.1.2023

Courtes nouvelles à la manière de Félix Fénéon.

Marine Tondelier, la cheffe des Verts, hier, à Paris, à la manif sur les retraites a osé : « Plus les riches sont riches et plus les pauvres sont pauvres… » Plus il fait froid et moins il fait chaud, aurait renchéri Sandrine.

À Montpellier, un dénommé Saturnin, SEDF (sans emploi ni domicile fixe) , a volé un fourgon rempli de matériel sur le tournage de la série « Un si grand soleil ». Cinéphile, Il avait froid, s’est-il excusé.

Un homme armé, aperçu près d’une banque à Lodève, s’est rendu au musée de la ville avec une arme de collection. Au dépôt, il a reconnu les faits tout en invoquant son innocence.

Après s’être échappé de la prison de Béziers et fait du stop, à défaut de trains bloqués en gare par des grévistes, ce spécialiste du vol à la tire est finalement monté dans une voiture. Elle était hélas ! conduite par des policiers en civil.

Le moment « retraites » chez Guillaume Elner et son équipe du matin sur France Culture.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Me.18.1.2023
 
Moments de vie : Avec Guillaume Elner et son équipe du matin sur France Culture.
 
Ce matin, je me suis levé un peu plus tard que d’habitude. Pendant que je préparais mon petit déjeuner dans la cuisine, j’écoutais la « Matinale » de Guillaume Elner, sur France Culture – déjà bien avancée. Les progrès de la recherche en intelligence artificielle, ses applications concrètes et ses conséquences économiques et sociales, étaient le sujet du jour. Les invités d’Elner contribuaient pour beaucoup à la qualité des échanges. J’écoutais donc attentivement les uns et les autres tout en appréciant la chaleur et les arômes de mon café. Le soleil qui entrait par les grandes baies de la pièce ajoutait au plaisir de l’écoute la douceur de sa lumière. Bref ! J’étais détendu. J’apprenais un « tas de choses » et cela seul me rendait heureux. Jusqu’à ce que l’heure du « journal » sonne. Avec en tête de gondole, bien sûr, la réforme des retraites. La journaliste de service s’est alors longuement étendue sur les manifestations de jeudi, les débats à venir à l’Assemblée Nationale, les rapports de forces politiques… Je commençais à perdre pied quand est venu le moment décisif du micro-trottoir. La perche avait été tendue à un enseignant gréviste très remonté. La retraite à 64 ans était un scandale, s’écriait-il, car ses collègues et lui, à cet âge, seraient trop vieux et de ce fait « coupés » des jeunes générations. Qu’ils ne comprendraient rien aux préoccupations, aux besoins, aux désirs et à la culture de leurs jeunes élèves ; qu’ils seraient en quelque sorte obsolètes. Stupéfait par la débilité du raisonnement qui dynamitait les raisons et les devoirs propres au métier d’enseignant, je me jetai alors inconsidérément sur une dernière tasse de café entre temps devenu hélas tiédasse, imbuvable. Que j’avalai malgré tout au risque d’aggraver des brûlures d’estomac latentes et devenues beaucoup trop sensibles aux médiocrités du « temps ». Je m’étais pourtant promis d’y rester indifférent. Mais voilà, deux, trois minutes d’inattention avaient suffi pour y céder.
Demain, donc, je garderai ma petite fille Mila. Ses enseignants font grève et son école sera fermée. Elle aura onze ans dans les prochains jours. Pour rester le plus longtemps possible auprès d’elle, de son grand frère et sa grande sœur, je suis attentif à l’évolution de leurs mœurs sociétales et culturelles. Elles ne sont pas forcément à mon goût, mais je fais l’effort de les comprendre. Je pense aussi leur transmettre une part de ce que je sais ou crois savoir du monde. On s’apprend, pour tout dire. C’est ce que j’aurais aimé pouvoir dire à ce jeune enseignant révolté entendu ce matin. Je lui aurais dit aussi, qu’à la réflexion, je le trouvais bien « vieux » pour son âge ; que je me sentais plus fort et plus jeune que lui. Et que je plaignais ses enfants de l’avoir pour maître.
 
 
 
 
 
 

Lettre à un ami retraité de gauche.

   

Sa.14.1.2023

Mon cher Gérard !

À quoi bon batailler mon ami ? À quoi bon dépenser ce qui te reste d’énergie ? Tu n’as plus « vingt ans ». Tes artères sont en partie bouchées, tes jambes tremblent et le temps passe trop vite. Hier encore, tu étais aux obsèques d’amis communs. Ce qui devrait t’alerter. Qu’as tu à prouver dans ce monde virtuel où je te vois quotidiennement dénoncer la démagogie des uns et les illusions politiques des autres. Elles furent les nôtres aussi, t’en souviens-tu ? Tu es toujours de gauche, ne cesses-tu de dire à tes contradicteurs de notre âge, qui le sont plus encore que toi, renchérissent-ils. À gauche. Ce qui dénote, permet moi cette remarque en passant, un gâtisme précoce, déplaisant et vulgaire. Cesse donc de l’entretenir Gérard. Ou tu finiras par leur ressembler. Ne vois-tu pas qu’épuisés et rongés par leurs « passions politiques », ils radotent. Comme ces « petits vieux » que je vois tous les jours assis sur le même banc. Au soleil, à l’abri du vent. Retraités, tes faux amis virtuels, Gérard, t’expliqueront jusqu’à la fin de leurs jours que les caisses de l’Etat et toutes les autres sont pleines ; que leurs prétendus déficits sont des artifices politiques inventés par « un pouvoir à la solde du patronat mondialisé » ; qu’il n’est pas vrai que l’espérance de vie des retraités augmente tandis que le nombre d’actifs pour financer leurs pensions diminuent. Crois-tu donc les convaincre que ne rien changer ou revenir à 60 ans, comme les plus dingos le voudraient, c’est refiler sournoisement l’ardoise aux générations futures qui devront la régler par une augmentation brutale de leurs cotisations. Ou bien ouvrir alors inconditionnellement toutes les portes du pays à des populations d’immigrés. Je ne te le répéterai jamais assez mon ami, le temps nous est compté. On me dit que ton jardin est en friche, que tu ne sors plus, n’écoute plus tes proches et reste collé devant ton ordinateur, ton iPhone et ta tablette afin de rien manquer de toutes les polémiques en cours. Tu ne t’appartiens plus Gérard ! Prends l’air, respire, lis. Rêve à la terrasse d’un café où en pleine nature. Que sais-je encore. Le monde est à toi. Malgré tout. Il n’est pas sans beautés. Vis, mon ami ! Vis donc !

Je t’embrasse.

Michel.

   

Articles récents