Je passe en revue le flux de l’actualité politique française sur mes comptes Facebook, Twitter et mes favoris de la presse nationale et régionale. Autant l’avouer tout de suite : je ne m’arrête sur aucun des « posts », articles et analyses qui y sont consacrés, ou rarement, selon qui les signe. Je zappe aussi les «grandes émissions politiques» , à la télé ou à la radio. Je n’ai pas lu le livre-programme de Fillon, ni les propositions pour la France et les Français de Marine Le Pen, celles de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, comme celles qui sont à venir des autres candidats de gauche, de droiteou du centre.
Christine Breyton, l’ancienne secrétaire de la section Ps de Narbonne, vient de déclarer publiquement, par voie de presse, qu’elle se mettait, elle aussi « En Marche » avec Emmanuel Macron. Un évènement à la petite échelle de ma modeste cité, qui toutefois se veut grande, certes, mais qui témoigne du trouble et des tensions qui affectent ce parti un peu partout en France, depuis l’abdication de Hollande et la défaite de Valls à « la primaire de la petite gauche ».
Le croquis de la semaine de Denis Carrière : « Nuages toxiques à Carcassonne, le vent disperse la pollution. Le préfet, J.M Sabathé et le maire, G.Larrat respirent !! «
Vous pouvez agrandir l’image en cliquant dessus. Tous les croquis et caricatures de Denis sont disponibles en cliquant sur Denis Carrière, en rouge, en haut et à gauche.
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César, pas Jules, mais Jean-Paul, administre, en adjoint de Mouly, pas le père, mais son fils, la « petite enfance » de Narbonne, notamment. Un nom illustre, pour une ville qui fut la prospère – et la première – colonie romaine fondée ex nihilo, hors d’Italie, avant que le Jules en question ne vienne fourrer son nez dans les affaires gauloises.
Il était temps que l’indépendant se décide enfin à nous livrer un article au sujet de cette bien étrange affaire qui tant fait « jaser en ville » ! La menace planait – et plane encore –, en effet, que le Canard Enchaîné se fit le bruyant écho de cet invraisemblable recrutement de la femme du Préfet de l’Aude, madame Sabathé, par le mairede Carcassonne, Monsieur Larrat.Ce qui n’a rien d’illégal en soi, mais pose de sérieuses questions déontologiques et éthiques, comme je l’ai signalé, depuis plusieurs jours, dans deux billets publiés ici même les 30 et 31 janvier.Dans ce contexte, le silence du principal quotidien départemental, aurait pu, et sans doute à tort, être disons « mal interprété ». Cela dit, rien de nouveau cependant dans ce papier de l’Indèp qui ne figure déjà dans mes deux textes, connus au demeurant d’une bonne partie du petit mundillo politico-journalistique carcassonnais – et d’ailleurs ! Passons donc vite sur ces éléments d’ambiance, pour relever à présent ce qui est rapporté dans le quotidien d’hier des propos tenus par le Préfet de l’Aude au rédacteur de cet article (en format pdf ici). J’en ai retenu ceci : « Il y a la question d’un possible conflit d’intérêt, d’usage d’une influence. C’est exactement la question posée pour Fillon et la mission de son cabinet pour Axa. Imaginez que la mairie demande une aide de l’Etat pour refaire le parvis du Dôme… ». Curieusement, j’observe que cette dernière phrase n’a pas été « relevée » par le dépositairede cette analyse préfectorale , alors que, précisément, comme je l’indique dans mon billet du 31 janvier, une première tranche (400 000€) d’une aide de l’État de 800 000 a bel et bien été demandée en 2016 – et obtenue, semble-t-il, comme semble l’indiquer la dernière décision modificative budgétaire de la ville de Carcassonne, la seconde étant programmée en 2017 – pour la réalisation d’un palais des congrès dont la préfiguration devait être assurée parMadame. De ce fait, le conflit d’intérêt¹ est évidemment avéré. Le plus surprenant, encore une fois, est qu’il soit apparu aux yeux de toutes les autorités concernées, si tard. Par un mystérieux concours de circonstance sans doute, son évidence ne s’est en effet jamais imposée au maire de Carcassonne, à ses Services ; à Monsieur Dupont, son responsable du pôle culturel, et au Préfet lui même, au moment de l’établissement du contrat publicliant son épouse à la Ville. À croire que le recrutement, dans ces conditions, d’une femme de Préfet, relève d’un acte de gestion courante à ce point banal qu’il ne doit ni ne peut justifier un traitement particulièrement attentif de toutes les parties intéressées. Pour l’heure, Monsieur Dupont – et son statut, ou, du moins, la présentation qu’en fait Monsieur Sabathé : dirigeant d’une société privée, alors qu’il figure dans l’organigramme de la Ville – est présenté comme celui qui serait à l’origine de ce qu’il nous est demandé de considérer comme un « profond et malheureux malentendu », reste muet. Comme son « patron », Monsieur Larrat… On aimerait pourtant entendre leur version des faits rapportés par le Préfet de l’Aude dans ce dernier article de l’Indépendant… Quand ?
¹Le conflit d’intérêts n’est pas défini par la loi française. Ce n’est pas un délit. On peut toutefois le définir communément comme un conflit entre la mission d’un agent public et ses intérêts privés, conflit susceptible d’influencer la manière dont il exerce ses fonctions. En d’autres termes, le conflit d’intérêt peut potentiellement remettre en cause la neutralité et l’impartialité avec lesquelles la personne doit accomplir sa mission du fait de ses intérêts personnels.