La publication des chiffres du chômage, chaque mois, donne lieu à des commentaires toujours partiaux et très souvent partiels. Celle de mars n’échappe pas à la règle. Elle annoncerait, clament tous les médias, ou presque, avec le même titrage, et sur le même ton, l’esquisse, l’ébauche, le commencement de l’hollandienne « inversion de la courbe du chômage ».
Mercredi, en réunion publique, sous la pression, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, se lâche: « L’Allemagne a peut-être refusé l’installation des compteurs Linky, mais à côté de ça, ils envoyaient des gens à la chambre à gaz.
Très intéressante cette enquête annuelle (1) « Fractures françaises » – la quatrième du genre depuis janvier 2013, du Monde, réalisée par Ipsos-Sopra Steria en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et Science Po, présentée par Gérard Courtois, dans la Matinale du même quotidien, le 27 avril. Elle montre en effet un électorat socialiste qui, désormais, porte un jugement très sévère sur la vie politique et ses acteurs. Ainsi: « pour 65 % d’entre eux, le système démocratique fonctionne plutôt mal en France et ils ont l’impression que leurs idées ne sont pas bien représentées.
Le Foll ne s’intéresse plus à la cueillette des fraises. Son souci : la gauche ne répond plus à l’appel du muezzin élyséen. Hé oh la gauche! se lamente-t-il en compagnie de ministres hollandiens. Pas tous! Un bouquet de Cosse à Baylet, en compagnie de leurs conseillers.
Véritable révolution populaire et démocratique pour les uns, rassemblement de punks à chiens et de joueurs de djembé en mal de 8-6 pour les autres, l’événement fait parler de lui un peu partout, et prolifère chaque semaine un peu plus. Que l’on soit d’accord ou non avec les idées et méthodes de la foule, n’en reste pas moins cette grande question : la Nuit Debout en son état actuel peut-elle changer l’humble royaume de France, voire au passage, le monde ?