Dans la revue de presse de ce matin , sur France Culture, j’entends que François Hollande aurait habilement piégé Nicolas Sarkozy, en particulier, et la droite en général, en reprenant son credo sécuritaire et certaines de ses propositions. Tiens donc! Comme si les évènements dramatiques que nous vivons étaient un terrain propice à ce genre de manoeuvres politiciennes. Un point de vue insultant pour le gardien de l’ordre public et de la sûreté des français qui, devant des périls comme ceux qui nous menacent, ne peut que remiser ses options idéologiques et politiques pour n’agir que dans le seul intérêt national.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, quelques jours après les attentats qui ont ensanglanté la capitale vendredi soir: « Nous sommes tous des victimes de cette barbarie », a-t-il encore déclaré, avant d’inviter à refuser tout« amalgame » entre les musulmans de France et « les gens qui s’appellent musulmans, mais qui pourraient s’appeler barbares, ce serait plus juste ». Et je lis encore aujourd’hui des posts de français de confession musulmane qui, comme en janvier, expliquent que ces fous, ces terroristes « n’ont rien à voir avec l’islam ». Bien! Mais comme le dit justement Dominique Greiner dans son édito de la Croix d’hier: « Ils doivent bien admettre qu’elles ont été perpétrées au nom de l’islam. Et ils auront beau s’en dissocier, dire incarner une autre conception de l’islam, citer des versets contradictoires du Coran, mettre en garde contre une conception erronée du djihad (la « guerre sainte »), ils ne pourront éviter de se demander pourquoi et comment leur tradition d’appartenance a pu faire l’objet d’une telle perversion. Pourquoi et comment leur religion, présentée comme vecteur de paix, a conduit certains à devenir des anges de la mort ? » C’est cela, en effet, l’urgence! Et refuser de l’engager, cette autocritique, au seul motif de refuser l’amalgame, c’est laisser prospérer l’idée que l’islam est substantiellement violent, que la oumna s’impose aux lois de la République…
L’entendez-vous et la lisez-vous comme moi cette petite musique de fond qui court, mezza voce, dans nos médias et sur les réseaux sociaux: « Non, nous ne sommes pas en guerre, l’affirmer c’est faire le jeu, entrer dans le piège tendu par ceux qui l’ont ouverte, sur notre propre sol ». Que nous soyons membre d’une coalition internationale, et que nous bombardions en Syrie et ailleurs en Irak, les positions du proto État de l’E.I.L (Daesch), ne seraient donc pas la première manifestation que nous y sommes engagés, sans troupes au sol, certes, mais que nous y sommes bel et bien, en guerre. Je ne connais pas d’autres mots pour désigner cette sorte d’engagement militaire là.
L’horreur, ce matin. L’horreur et la stupeur devant ces images d’épouvante. Un immense chagrin à la pensée des victimes, de leurs familles, de leurs amis; de leurs souffrances et de leurs peurs. Nous savions que cela se produirait un jour, tout en gardant malgré tout l’espoir qu’un tel drame ne viendrait jamais endeuiller notre cher et vieux pays. Mais nous ne pouvions imaginer un assassinat de masse d’une aussi forte et abominable intensité.
« Régionales / Stupéfait par l’acharnement médiatico-obscène dont fait l’objet Dominique Reynié (LR) depuis un mois. Mauvaise foi, suivisme et manipulations caractérisées de la part des médias. Le journalisme se meurt ? C’est tout ce qu’il mérite. » C’est Hubert Vialatte, le rédacteur en chef de la lettre M, qui l’affirme sur sa page Facebook.
Un constat qu’il n’est pas le seul à faire. Même le premier fédéral du PS de l’Hérault Hussein Bourgi s’étonne de cet acharnement initialement « scénarisé », par Jean Pierre Grand, le sénateur « LR » du 34, figurant désormais sur la liste Saurel, scénario selon lequel D.Reynié serait inéligible. C’est dire!