J’ai, depuis l’annonce faite par Didier Mouly de créer une salle multimodale…., toujours considéré que ce n’était pas une priorité, tant pour des raisons économiques et sociales, que financières. Dans un contexte de crise des finances publiques durable, de raréfaction des ressources fiscales et de baisse des dotations de l’État, il convient de privilégier, en effet, plutôt des investissements publics au taux d’utilité, pour les contribuables Narbonnais, le plus élevé possible, que des opérations de prestige, à vocation sportive et culturelle pour des publics ciblés, générant d’importantes dépenses de fonctionnement (1). De ce point de vue, l’extension de l’aménagement des Barques jusqu’au parvis du Théâtre pour doter notre cité d’une des plus belles « places » de centre-ville de la future grande Région, eût été, me semble-t-il, beaucoup plus judicieux. Son intérêt d’usage et de fonction pour l’ensemble des Narbonnais est si évident qu’il n’est pas besoin de d’argumenter, comme on se passera aisément de longs développements pour en souligner sa pertinence économico-touristique, notamment.
Le scandale du jour l’est moins par sa nature que pour les raisons invoquées pour en contester son caractère. Comment croire en effet, une seule seconde, à l’argument avancé d’une rencontre de travail de Manuel Valls avec Monsieur Platini, pour justifier son voyage berlinois. Pathétique! Mais voyons plutôt ce que révèle ce genre « d’évènement ». Et écartons, pour l’heure, les règlements de compte entre clans, tendances et autres groupes au sein de son propre parti. Cela précisé pour que l’on m’épargne d’être d’une trop grande « naïveté politique »
Avec ce déplacement du premier ministre, accompagné de ses enfants, en avion et aux frais de l’Etat, pour assister au match Juventus Barcelone à Berlin, nous ne sommes pas, bien entendu, loin de là, dans une logique de corruption, de détournement de grandes sommes d’argents. Mais, par contre, c’est tout un état d’esprit, largement répandu dans notre classe politique, à tous les étages de notre administration publique, collaborateurs d’élus compris, qui, ainsi, nous est montré.
Pour la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Le PS a désigné depuis longtemps sa tête de liste : il s’agit de la secrétaire d’Etat Carole Delga, qui mène déjà campagne avec Damien Alary, l’actuel régent du Languedoc-Roussillon, en numéro 2. Et Christophe Borgel, député PS de la Haute-Garonne, le monsieur élections au PS, vient de le déclarer tout net : « Le PRG n’aura pas la tête de liste. Ils l’ont déjà eu pour les Européennes dans la grande circonscription PS. Rappelons que 11 des 13 départements de la future grande région sont détenus par le PS ». Une tête de liste que Jean-Michel Baylet revendiquait pour la ministre du Logement, la Tarn-et-Garonnaise Sylvia Pinel. Conséquence, si le PRG ne plie pas, Sylvia Pinel conduira une liste autonome, avec ou sans Philippe Saurel et ses amis.
Laurent Bouvet a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Il revient sur l’histoire du Parti socialiste et montre sa lente évolution depuis le congrès d’Epinay en 1971 jusqu’au congrès de Poitiers aujourd’hui.
Extrait
La disparition du «parti d’Epinay» est enfin, et surtout, annoncée par la transformation profonde de l’électorat socialiste et son rétrécissement. Ce qui avait fait sa puissance conquérante, c’est-à-dire son adéquation avec des couches sociales dynamiques et sa capacité d’attirer des catégories sociales différentes, n’est plus qu’un lointain souvenir. Le meilleur indice de la fragilité de ce qui est désormais désigné comme un électorat «progressiste» – celui évoqué plus haut dans la fameuse note de Terra Nova et composé de blocs minoritaires identifiés en fonction de tel critère identitaire culturel ou de tel territoire – est la rapidité de sa dislocation face aux exigences de l’action gouvernementale. Cet «électorat» n’existe plus comme socle politique sur lequel bâtir un rapport de force avec la droite ou l’extrême-droite, pas plus que comme refuge en cas de difficulté face à la conjoncture économique. La procédure des primaires, lancée comme une bouée de sauvetage n’ayant finalement servi qu’à entériner, institutionnellement, le processus de dégradation de la sociologie profonde du parti.
Epilogue de la bataille navale de La Nautique: sur un coup de Trafalgar…les responsables de la SNN se plient finalement à la volonté du maire de Narbonne. Sportfolio ressuscite et crée dans son sillage un bel oecuménisme !