Je rêve d’un séisme politique, un saut générationnel qui enverrait les 60 ans et plus dans les maisons de retraite de la République.

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Près de 6 millions de chômeurs: un niveau jamais atteint. Un chiffre qui ne dit rien des drames vécus par ceux qui le subissent. Il figure en tête de gondole des principaux médias assorti de rares commentaires techniques gouvernementaux ou d’indignations morales et politiciennes venues de tous les camps de l’opposition, de droite et de gauche. Du côté gauche, c’est la faute du patronat : « Il ne joue pas le jeu ». Du droit, celle du Président Hollande et de sa majorité: « fiscalité, marché du travail, assistanat… » L’exécutif prônant lui la patience: « La croissance et l’emploi seront bientôt là ». Comme Godot! Il suffit pourtant de lire ce qui s’écrit et se commente sur les médias sociaux pour se rendre à l’évidence: la patience, elle, n’est pas au rendez-vous. Et ne le sera pas demain. Le ton monte, l’argumentation rationnelle n’est plus entendue, les bouc-émissaires se succèdent: l’Europe, les migrants, les « étrangers » (en général: de faciès et de culture), l’Allemagne… Et, conséquemment, le débat politique se tend. Sa violence monte, les partis se fragmentent: à gauche et à droite. Et dans chacun d’entre eux, PS et « Les Républicains », notamment, on pousse aux extrêmes. Un climat détestable s’installe désormais dans ce pays. Plus personne ne semble vouloir sacrifier quoi que ce soit de son statut, de ses privilèges, de ses idées voire de ses convictions pour oeuvrer à la seule cause commune qui vaille: éclairer l’avenir, le rendre avenant. Enfin! Ce matin, ma confiance en ceux de ma génération qui aujourd’hui tiennent tous les pouvoirs ou presque est au plus bas. Je rêve d’un séisme politique, un saut générationnel qui enverrait les 60 ans et plus dans les maisons de retraite de la République. Elle sait être généreuse! Un voeux pieux, je le sais. Mais il n’est pas, encore, interdit de rêver. Surtout à mon âge …

Mes Contre-Regards sur Radio Grand Sud FM (1) – Radio Barques – du 30 Mai 2015.

   

Capture d’écran 2015-03-01 à 14.18.42la SNN « new look » réagit à notre émission, par la plume d’un de ses responsables…mais le président ne souffle mot! Amusant: Le Midi Libre « agace » M. le Maire de Narbonne. Un remake cocasse ? Sur les Barques ( pas celles de notre émission, celles du centre-ville) récemment piétonnisées, l’automobile revient et s’expose: coup de gueule!

Mes Contre-Regards sur Radio Grand Sud FM (2) – Radio Barques – du 30 Mai 2015: Pierre Brossolette…

Capture d’écran 2015-03-01 à 14.18.42Partie 2 : J. Molenat et son livre récent…quelques politiques de chez nous « portraitisés ». Pierre Brossolette, panthéon et Narbonne-Plage, 72 ans plus tard…et des précisions touchantes de notre invité du jour, Guy Sié. Il n’y a pas que les régions qui fusionnent; les communes peuvent aussi le faire. Mais ça ne plaît pas à tous!

Au mont Beuvray, les frondeurs montaient. À son sommet, Montebourg les attendait…

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Au mont Beuvray, les frondeurs montaient. À son sommet, Montebourg les attendait. Saint Paul les conduisait. Il récitait  des versets de la motion B. Les fidèles, de marinières vêtues, en choeur les reprenaient. « Il faut préparer la prochaine gauche, car la gauche ne meurt jamais, mais il faut la réinventer », proclamait l’apôtre, tandis qu’Arnaud, les bras en croix, silencieux, soupirait: « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.» (Jean 14: 16,17). Ce lundi de Pentecôte, Le Paraclet est descendu du mont Beuvray; et les frondeurs présents «de toutes les motions», en furent témoins et «chacun les entendait parler dans sa propre langue»…

Deux regards « froids » sur la réforme des collèges…

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Deux regards « froids » sur la réforme des collèges venant d’horizons politiques différents. Rationnels, intelligents et nuancés ils nous sortent des controverses où se mêlent intérêts idéologiques, politiques et corporatistes…

L’actuel projet de réforme des collèges a entraîné de vives polémiques qui sont vite montées aux extrêmes. « Entreprise de démolition collective, d’obscurantisme et de haine de soi-même », déclare Bruno Lemaire (Le Figaro, 9/10 mai). Rien que cela ! La droite, conduite par Nicolas Sarkozy en personne, en fait un objet de mobilisation. Mais la gauche syndicale est également divisée, le SNES rejoint les critiques du SNALC, alors que l’UNSA et le SGEN défendent ardemment la réforme. Les associations de spécialistes pointent les problèmes, qui la menace de la disparition de l’enseignement du latin et du grec, qui la place de l’allemand, qui les aberrations des programmes d’histoires, etc. Mais, d’un autre côté, les mouvements pédagogiques, et des mouvements de parents, comme la FCPE, regrettent la modestie des mesures proposées.

Bref, cet énième épisode de l’histoire des réformes de l’Education nationale, illustre, encore une fois, un travers français. Tout le monde ou presque s’accorde pour dresser un bilan préoccupant de l’état du collège, souligné suffisamment par les enquêtes internationales d’évaluation, et ce depuis une bonne trentaine d’années. Mais, au lieu d’examiner de manière rationnelle ce qu’il faut changer, et ce qui est aujourd’hui proposé, des critiques multiples dominent immédiatement, reflétant la diversité d’intérêts idéologiques, politiques, corporatistes, qui se mêlent vite étroitement, créant ainsi beaucoup de confusion, et, empêchant de distinguer les interrogations légitimes des controverses erronées et des instrumentalisations politiques blâmables.

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Le collège a indiscutablement besoin d’une réforme. Les aspects positifs et négatifs du collège unique sont bien connus depuis maintenant quarante ans. D’un côté, on a assisté à un progrès démocratique important et à une élévation du niveau général de la population grâce à une scolarité commune jusqu’à seize ans. De l’autre, l’hétérogénéité des élèves n’a pas été prise en compte et l’on a peu fait évoluer une structure conçue au départ comme un « petit lycée » alors qu’elle doit parachever en réalité la consolidation des acquis commencée à l’école primaire. Le résultat est la marginalisation d’au moins 20% des élèves qui sortent du système sans bien maîtriser les savoirs fondamentaux et une crise de confiance qui affecte le système en son entier.

Si le diagnostic est globalement  partagé, le pronostic est plus discuté. La réforme du collège proposée par Najat Vallaud Belkacem procède d’une inspiration intéressante mais cette inspiration est dénaturée par une série d’éléments qui la troublent et même la contredisent.

La suite en cliquant ici (Jean-Michel Blanquer)  

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