Au mont Beuvray, les frondeurs montaient. À son sommet, Montebourg les attendait. Saint Paul les conduisait. Il récitait des versets de la motion B. Les fidèles, de marinières vêtues, en choeur les reprenaient. « Il faut préparer la prochaine gauche, car la gauche ne meurt jamais, mais il faut la réinventer », proclamait l’apôtre, tandis qu’Arnaud, les bras en croix, silencieux, soupirait: « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.» (Jean 14: 16,17). Ce lundi de Pentecôte, Le Paraclet est descendu du mont Beuvray; et les frondeurs présents «de toutes les motions», en furent témoins et «chacun les entendait parler dans sa propre langue»…
Deux regards « froids » sur la réforme des collèges venant d’horizons politiques différents. Rationnels, intelligents et nuancés ils nous sortent des controverses où se mêlent intérêts idéologiques, politiques et corporatistes…
L’actuel projet de réforme des collèges a entraîné de vives polémiques qui sont vite montées aux extrêmes. « Entreprise de démolition collective, d’obscurantisme et de haine de soi-même », déclare Bruno Lemaire (Le Figaro, 9/10 mai). Rien que cela ! La droite, conduite par Nicolas Sarkozy en personne, en fait un objet de mobilisation. Mais la gauche syndicale est également divisée, le SNES rejoint les critiques du SNALC, alors que l’UNSA et le SGEN défendent ardemment la réforme. Les associations de spécialistes pointent les problèmes, qui la menace de la disparition de l’enseignement du latin et du grec, qui la place de l’allemand, qui les aberrations des programmes d’histoires, etc. Mais, d’un autre côté, les mouvements pédagogiques, et des mouvements de parents, comme la FCPE, regrettent la modestie des mesures proposées.
Bref, cet énième épisode de l’histoire des réformes de l’Education nationale, illustre, encore une fois, un travers français. Tout le monde ou presque s’accorde pour dresser un bilan préoccupant de l’état du collège, souligné suffisamment par les enquêtes internationales d’évaluation, et ce depuis une bonne trentaine d’années. Mais, au lieu d’examiner de manière rationnelle ce qu’il faut changer, et ce qui est aujourd’hui proposé, des critiques multiples dominent immédiatement, reflétant la diversité d’intérêts idéologiques, politiques, corporatistes, qui se mêlent vite étroitement, créant ainsi beaucoup de confusion, et, empêchant de distinguer les interrogations légitimes des controverses erronées et des instrumentalisations politiques blâmables.
Le collège a indiscutablement besoin d’une réforme. Les aspects positifs et négatifs du collège unique sont bien connus depuis maintenant quarante ans. D’un côté, on a assisté à un progrès démocratique important et à une élévation du niveau général de la population grâce à une scolarité commune jusqu’à seize ans. De l’autre, l’hétérogénéité des élèves n’a pas été prise en compte et l’on a peu fait évoluer une structure conçue au départ comme un « petit lycée » alors qu’elle doit parachever en réalité la consolidation des acquis commencée à l’école primaire. Le résultat est la marginalisation d’au moins 20% des élèves qui sortent du système sans bien maîtriser les savoirs fondamentaux et une crise de confiance qui affecte le système en son entier.
Si le diagnostic est globalement partagé, le pronostic est plus discuté. La réforme du collège proposée par Najat Vallaud Belkacem procède d’une inspiration intéressante mais cette inspiration est dénaturée par une série d’éléments qui la troublent et même la contredisent.
Midi Libre revient sur le déménagement de l’abribus du Palais du Travail à Narbonne…et publie des extraits d’un « rapport alarmant ». Future région: Mme Delga et sa future double capitale. Bonjour les dépenses! Saurel story: le maire de Montpellier sort chaque jour un lapin de son chapeau !
La candidature de Philippe Saurel se précise. Deux chances sur trois pour qu’il la pose avant la fin du mois de juin. Avec qui? Le PRG. Non, affirme-t-il! « J’entretiens d’excellentes relations avec Didier Codorniou, Jean-Michel Baylet, et Sylvia Pinel. Mais si j’avais à conduire une liste, elle se constituerait en dehors des partis politiques traditionnels. » Et d’ajouter que ce serait: « Une liste qui représente la République des communes. Celle des maires et des élus locaux. Celle qui façonne le pays. Cette liste serait aussi citoyenne et écologiste. » Le risque étant de diviser les voix de gauche et de faire le jeu du FN. Un risque qu’il demande, non sans arrogance, au PS de gérer en s’alliant aux Verts avant le premier tour. Résumons! Si Saurel part seul, le Front de Gauche itou, et les Verts pareil… avec un PRG menaçant de surcroît, le risque d’une défaite de la gauche aux régionales est plus qu’hypothétique. Il devient sinon certain, possible. Pour l’écarter, ne reste qu’une carte: nommer Saurel ministre…
Après les déserts d’Arabie et les plages cubaines, Hollande hier discourait dans la cité médiévale de Carcassonne. Il pleuvait! Et le « Nord » y soufflait en rafales. La République y fut louée et sa politique vantée. Le Dôme vibrait sous les applaudissements des élus invités. L’ivresse des campagnes, en ville et entre soi! « J’ai fait des choix, tout pour l’emploi, tout pour la jeunesse, tout pour l’avenir. Prenez mon discours de mai 2012 au Bourget, et vous verrez que je tiens le cap. Il y aura le Bourget 2012 et maintenant Carcassonne 2015 ! » Ciel incertain, ce matin. Des nuages! Qui courent toujours dans le même sens… Il pleut toujours où c’est mouillé…