Dans une de mes récentes chroniques narbonnaises, j’observais que les grandes « marques » politiques n’avaient plus, pour reprendre une image boursière, la côte. Leurs représentants, sur le marché électoral de gauche et de droite, tentant de maintenir leurs parts de marchés avec des « accroches » publicitaires aux contours flous. Avec, comme effet paradoxal, l’affirmation de l’image, et de la marque, du « nouvel entrant », à savoir le FN de Marine le Pen. Cette situation est évidemment le résultat, pour les partis dits de gouvernement, d’une « identité », commerciale -qu’on me pardonne le qualificatif – perdue. Les « clients » de ces partis, ne se reconnaissent plus, ou mal, en effet, dans l’offre qui leur est présentée; une offre, pour ne prendre que les seuls exemples du PS et de l’UMP, qui, dans l’exercice du pouvoir, se révèle vite n’être que de la « fausse » publicité. Car il y a des limites au théorème de Talleyrand selon lequel: « En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai. »
Il y a donc urgence à ce que soient redéfinis leur « produit », leur « marque » et leur « accroche » s’ils veulent encore exister et se rendre utile sur le marché politique et électoral.
Les «frondeurs» ont donc pris l’apéritif à L’Elysée, et, avec le président, se seraient rabibochés. Visiblement, sur nos écrans, très contents, d’avoir levé le «verre de l’amitié» et avalé des cacahuètes avec François Hollande. Alors même que le président avait déclaré, un peu plus tôt, dans un hebdo économique étiqueté libéral (horreur!), qu’il n’allait pas changer de ligne, ni de premier ministre.
Les grandes marques, en politique, n’ont plus la côte. Elles ne figurent plus en tête des affiches électorales et semblent avoir disparu du paysage électoral de ces départementales. Dans le mien, l’Aude, les socialistes et les radicaux de gauche surfent sur une « majorité départementale » sans port ni attaches; l’UMP et ses alliés voguent en tirant des bords dans un « groupe des élus responsables »; le front de gauche et les verts, se noient dans une « A.U.D.E » à sec et introuvable; reste le FN, qui seul affiche clairement son pavillon et habille ses candidats. Et l’on s’étonne que ce scrutin départemental mobilise si peu, et qu’une prime soit donnée à l’extrême droite…
Manuel Valls fait des élections départementales celles de la seule lutte contre le FN. Si la menace est sérieuse, on peut néanmoins s’interroger sur le sens politique de sa stratégie. On aurait pu s’attendre, en effet, à ce que le premier ministre, sa majorité, le PS et ses alliés défendent la politique et les actions que le gouvernement met en oeuvre, sous l’autorité de François Hollande. À tort ou à raison, peu importe, sous le quinquennat, les élections intermédiaires valident ou pas la politique de l’exécutif. Il est donc clair que Manuel Valls, en déplaçant, l’axe de la campagne sur le seul terrain de l’affrontement « moral » avec le FN, fait l’amer constat que le combat idéologique et politique sur le bilan gouvernemental, depuis 2012, est perdu.
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