Les résultats de la législative partielle du Doubs montrent que la stratégie présidentielle de François Hollande, souvent évoquée ici, est la bonne. Dans cette deuxième partie du quinquennat, droitiser ou centriser, comme on voudra, son discours et sa politique, avec le trio Valls, Macron et Cazeneuve; miser sur les divisions non seulement à droite, mais aussi au sein même de l’UMP;
Il y a des matins, comme aujourd’hui, où, malgré un beau soleil – durera-t-il? -, soudainement, la violence du monde, au bord de votre vie, vous saisi à la gorge et vous laisse dans un état d’indicible égarement. La guerre, dans l’indifférence la plus totale, fait rage en Europe du Nord, en Ukraine, à quelque 2500 km de Paris; sur son flanc Sud, la terreur islamiste étend son emprise dans toute l’Afrique et recrute ses tueurs jusque dans nos banlieues; la poussée migratoire Sud-Nord n’a jamais été aussi forte et déstabilise les grands équilibres sociétaux des pays européens; la Grèce, dans une situation économique et sociale catastrophique, se donne un gouvernement qui refuse d’assumer ses engagements européens et met à l’épreuve la légitimité même de l’Union Européenne;
Sociologue, fondateur du club Politique autrement, Jean-Pierre Le Goff a analysé dans de nombreux essais – La Démocratie post-totalitaire, La France morcelée ou le récent La Fin du village – les mutations à l’œuvre dans le pays. Il revient sur les récents événements ayant endeuillé la France.
Nos politiques invoquent la laïcité, la République, le «vivre-ensemble». Ne faudrait-il pas définir ce que l’on met derrière ces mots. Quelles sont nos valeurs ? Sur quoi se fonde notre identité ?
Après le temps des promesses de campagne, voilà celui de l’exercice du pouvoir. L’occasion de vérifier la « justesse » – absolue ou relative – du théorème du Bourget énoncé par François Hollande à propos de la « Finance et des Riches » – les majuscules sont volontaires! Le cœur des préoccupations du nouveau gouvernement grec étant le sort de sa dette publique : il exige – ou exigerait, attendons encore un peu pour connaître ses intentions réelles, son annulation partielle. En sachant que l’État français – et non la Finance en général – est exposé à hauteur de 40 milliards d’euros – hors secteur bancaire – et l’Allemagne, à 60 milliards environ».
Edwy Plenel est reçu sur tous les plateaux de télévision. On ne voit plus que sa moustache à la Léon. Sur Soir 3, vendredi, le présentateur lui demande si, pour lui, les musulmans sont des cibles . Des cibles… Quand il y a en eut 17: journalistes, policiers et juifs abattus pour venger le prophète. Indécent! Et Plenel d’accuser la laïcité, « agressive » et stigmatisante, qui serait responsable des « violences » physiques et verbales des jeunes français de culture musulmane. Attaque de la laïcité suivie de tout un discours misérabiliste sur l’immigration maghrébine. Sa thèse, vieille et permanente, comme son trotskisme culturel revendiqué : en agitant les querelles religieuses, on détourne l’attention des enjeux politiques et sociaux. Rosa Luxembourg n’écrivait-elle pas déjà : « La guérilla permanente contre les prêtres est pour la bourgeoisie française l’un des moyens les plus efficaces de détourner la classe ouvrière des questions sociales et d’étouffer la lutte des classes. » Tout, chez lui, est donc compris comme le résultat d’une situation économique et sociale donnée, ou plutôt subie. Mais il faudrait qu’il nous explique alors pourquoi les immigrations précédentes, l’espagnole – j’en viens – et la portugaise, qui n’ont pas bénéficié de logements, même en des quartiers isolés – dans ma petite ville, nous étions concentrés dans le quartier le plus délabré et vivions dans des quasi-taudis – ni de la Sécurité Sociale pour les artisans, ni RMI, ni RSA, ni CMU …, il faudra donc que Monsieur Plenel nous explique alors pourquoi les fils et filles de ces immigrés n’ont perpétré aucune violence armée, symbolique ou verbale envers les autorités de la République: éducatives ou sécuritaires, notamment. De ma seule et petite histoire, je retiens que me fut toujours enseigné par mes parents, dès mon plus jeune âge, que nous devions accepter la règle commune, à commencer par l’usage de la langue, et, en toutes circonstances, « faire au mieux ». À l’école, dans son entreprise, son syndicat , son parti… La laïcité, contrairement à ce que prétend monsieur Plenel, ne nous ne l’avons donc jamais perçue comme « agressive ». Prétendre aujourd’hui qu’elle l’est alors qu’elle vient de subir une agression d’une violence inouïe, c’est nous – m’ – en faire supporter la responsabilité. Et cela, je ne peux pas le supporter! Et à défaut de ne pouvoir le lui dire de vive voix, il m’aura au moins permis de l’écrire; et à certains lecteurs de partager un peu de ma colère à l’écouter ainsi discourir…