Bon dossier du Midi Libre sur l’état des forces politiques, à un an des municipales, à Carcassonne et Narbonne. Deux villes qui avaient été « prises » au PS par deux fortes personnalités : Hubert Mouly en 1971etRaymond Chesa en 1983 , et reconquises en 2008 par les socialistes et leurs alliés. Que dire d’autre ou autrement sur Narbonne ? Ceci peut-être. A droite, et en un, le déclin d’un « apolitisme » de centre droit illustré par la défaite de son représentant aux dernières municipales, le maire sortant Michel Moynier. Depuis, et de deux, la consolidation, si on peut dire, d’une profonde animosité entre son « canal historique », mené par Didier Mouly, et son « canal dérivé », Narbonne Oxygène, dirigé par Patrice Millet, l’ancien DGS de son père . Au milieu, et de trois, une UMP aux troupes éparpillées qui rame entre ces deux « canaux » pour tenter d’exister et d’affirmer enfin sa propre identité. Sans oublier, et de quatre, un Front National, et à coup sur un Jean Louis Soulié, qui, tous deux, n’ont d’autres objectifs que de nuire à leurs concurrents de droite pour les empêcher de gagner. Bref, un paysage à droite passablement embarbouillée. Désunie, sans leader et sans programme partagé comment imaginer que cette opposition puisse détrôner un Jacques Bascou « désidéologisé ». Et qui, de surcroît, pour contrer un hypothétique vote sanction national, s’affranchira de toute contrainte et alliance partisane du genre « union de la gauche ». Cela lui a déjà réussi une première fois ! Ajoutons, cerise sur le gâteau, que pour avoir bien conduit son calendrier, il inaugurera ses principaux chantiers (les Barques, notamment) la « veille » des municipales de 2014 ! Alors de deux choses l’une : ou la droite se rassemble sans rancune et sans barguigner derrière un leader incontesté avec un programme et une stratégie clairement énoncée, ou Jacques Bascou est réélu sans autre difficulté que celle d’un front de gauche marginalisé. A moins qu’un tsunami national gonflé par le rejet d’ Hollande et de sa majorité emporte ses amis jusque dans les cités par eux gouvernées… Mais à condition, là encore, d’offrir à un électorat déboussolé un recours crédible et organisé ; il ne s’embarquera pas en effet dans des esquifs conduits à la godille ! Reste un miracle.Après tout, on ne sait jamais !…Verra-t-on la droite narbonnaise sur les chemins de Saint Jacquess’en aller prier et lui demander d’inviter Bascou à gentiment lui offrir une victoire aujourd’hui si mal désirée ?…
Réserve ! comme parlementaire . D’un montant de 90 millions d’euros par an, à l’assemblée, cette somme est discrètement « répartie » entre les députés pour leur permettre de financer des projets développés par des associations et des collectivités locales. Soyons précis, pas d’enveloppes remplies d’euros à distribuer aux amis politiques ou à des clientèles électorales, mais le pouvoir de les cultiver en les faisant arroser par les Ministères intéressés. Foin de fantasmes donc, mais un clientélisme en catimini institutionnalisé. Ajoutons que cette obscure distribution n’est soumise à aucune obligation de publicité par les parlementaires et on aura une idée de leur « bonne foi » toujours avancée contre les mauvais procès qui leur seraient intentés. Comme s’il était scandaleux et attentatoire à la démocratie de leur demander que la lumière soit faite dans leurs ténébreuses réserves. S’agissant d’argent public, Il n’y a pas de bons et de petits secrets dans l’exercice d’un mandat, surtout quand son titulaire est au service d’une majorité soutenant un gouvernement imposant ( c’est le mot! ) aux français de lourds sacrifices financiers. Dans l’Aude et le narbonnais, nos parlementaires ( à l’exception de Jean Claude Perez qui expose sa réserve ! ), dece vertueux député socialiste de l’Allier, un nommé Chambefort,devraient s’inspirer. Et notre maire, qui dans le temps tint réserve , plutôt que de batailler comme chiffonnier par « cabinet » interposé, gagnerait en crédibilité à la publier. On apprécierait aussi que sa discrète et mesurée remplaçante, que je crois à cet égard bien disposée, en sorte, elle, d’un pas ferme et décidé. Et de son contenu, enfin, nous éclairer…
Les ministres des Finances européens ont donné leur feu vert mardi au « two pack », un paquet législatif qui renforce les pouvoirs de la Commission européenne en matière de contrôle sur les budgets nationaux des pays de la zone euro. Cette info a peu d’écho dans une presse titrant d’une seule plume sur la mort d’Ugo. Pourtant des deux, la première est de grande importance pour l’avenir de l’Europe et le présent des Français ; la disparition de Chavez, n’en ayant aucune, sinon celle de nous distraire de notre douloureuse actualité. Cela dit, qu’il repose en paix et que son peuple trouve le chemin de toutes les libertés. On lui souhaite aussi de s’éloigner de l’Iran, de la Chine et la Russie, des modèles et de leurs chefs que leur défunt Commandant ne cessait de louer. Pour en revenir à ce trivial, quelle affreuse expression ! « paquet législatif » exposé en tête de ce billet, il convient de préciser qu’il sera sans doute approuvé la semaine prochaine en session plénière du Parlement européen, pour entrer en vigueur peu de temps après. Concrètement, tous les pays de la zone euro devront ainsi soumettre leurs projets de budget pour l’année suivante à la Commission et à l’Eurogroupe, avant la mi-octobre. Et si le projet ne respecte pas les exigences du pacte de stabilité, qui interdit les déficits supérieurs à 3 %, la Commission pourra exiger des changements. Une petite révolution qui prépare à terme la communautarisation des politiques budgétaires. Une bonne chose car c’est par plus d’Europe que l’on sortira d’une crise de structure et non de conjoncture comme le prétendent encore des esprits peu ou mal éclairés. Comme le dirait le bon vieux Marx : il faut adapter nos vieilles « superstructures » aux nouvelles formes de l’activité économique (marché unique, monnaie commune, mondialisation, révolution technologique etc.). On comprend, qu’avec cette nouvelle « contrainte » européenne, le désarroi, pour ne pas dire la panique, s’empare de l’actuelle majorité. Mettre en œuvre une politique d’austérité, n’est pas dans ses gènes, en effet. Qu’un Henri Emmanuelli, figure de la gauche du PS en vienne lui même à défendre la nécessité de reculer l’âge du départ à la retraite en dit long sur les mutations forcées en cours au sein de la gauche de gouvernement. Mais l’incompréhension et la déception sont tels dans son électorat qu’on ne peut exclure une déflagration sociale accompagnée d’ une montée des partis extrêmistes. Les boucs émissaires sont tout trouvés : l’Europe et l’Allemagne réunies dans un même paquet. « Une guerre » qui ne dit pas son nom et politiquement, de Marine à Mélenchon, souhaitée. Une situation explosive dont nos gouvernants portent l’entière responsabilité : celle d’avoir laisser croire qu’ils pouvaient changer la vie et réenchanter les rêves des français. La défausse sur Sarkozy, comme le « mariage pour tous » ne peuvent plus maintenant nous leurrer sur cette réalité grosse de menaces. L’orage gronde et l’heure est au courage politique. Il n’est plus temps d’attendre…Qu’on laisse donc Chavez en paix!
Alors dans l’opposition, Jacques Bascou, à présent maire de Narbonne et Président du Grand Narbonne, s’opposait véhémentement à la vidéosurveillance: elle menaçait nos libertés ! La face hideuse du fascisme pointait son nez, et nos villes, en goulags numériques, allaient être transformées (j’exagère à peine !), s’indignaient par voie de tracts nos socialistes narbonnais. Aujourd’hui aux affaires, et confrontés au principe de réalité, notre homme et ses amis, toute bonne conscience gardée, affirment le contraire de ce que jadis ils stigmatisaient :« priorité est donnée à la protection des narbonnais! »Astucieuse variation sémantique qui couvre la surveillance (évidemment punitive !) du manteau de la protection (forcément bienveillante !). Il suffisait, pour installer des caméras, nous surveiller et bonne conscience garder, tout simplement de nom changer ! L’illustration locale du syndrome du caméléon: au pouvoir, une coalition voit son « code » idéologique opérer une véritable mutation. A Narbonne, comme à l’Elysée ou Matignon…
Le marché politique national obéit aux mêmes lois que les autres : les grandes marques ont la préférence des électeurs. C’est pour l’avoir ignoré aux dernières législatives que Didier Codorniou, soutenu par Magali Vergnes et Alain Péréa, en jouant contre leur Parti, ont été balayés. Sur ce terrain, il ne suffit pas en effet d’être une « icône » du rugby pour emporter des trophées. En 2015, ses chances de retrouver son poste à la Région (et leurs mairies et leurs vices-présidence au Grand Narbonne pour ses équipiers) l’oblige donc à demander le maillot et le label du PS, qu’il avait ostensiblement rejeté. Et pour ce faire passer par son adversaire le plus acharné : Eric Andrieu, le capitaine de sa toujours « ex-fédé ». On se souvient encore, comment, aux dernières régionales, George Frêche vivant a « utilisé » Codorniou contre Martine Aubry et les officiels du P.S emmenés par Andrieu ; ce dernier est aujourd’hui député à Bruxelles et en région solidement installé. Une situation bien humiliante pour l’amour-propre de nos trois protagonistes que de les voir ainsi moyenner leur résipiscence et se mettre à la merci de leur futur « premier fédéral ». Le pardon leur sera sans nul doute donné. Un moindre mal, car il n’est point de plus haute vengeance que l’oubli. En politique surtout !
Ve 31.1.2025 Levé à 4h30. Déverrouillage de l’alarme programmée à 5h30. Monté dans le taxi à 7h. Arrivé à l’hôpital privé du Grand Narbonne à 7h 15. Pris en charge, en mains plutôt, par une première […]
Ve 24.1.2025 Chaque mardi et mercredi, une atmosphère singulière flotte dans les allées de ce magasin à libre-service. Loin de l’agitation habituelle des fins de semaine, elles ne sont empruntées que […]
Me 22.1.2025 Cinéma. Dimanche, à 15 heures, ai vu, au Théâtre + Cinéma – scène nationale Grand Narbonne, le dernier film de Walter Salles : Je suis toujours là. Un grand film qui m’a incité à […]