Bourquin…Chut!…

M. Bourquin, comparaissait, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, avec trois autres personnes, pour des faits remontant à 1999. Il était soupçonné d’avoir influencé la décision du conseil général des Pyrénées-Orientales, dont il était le président à l’époque, en faveur de la société « Synthèse », appartenant à l’un de ses proches, pour l’obtention du marché de la communication de l’institution. Le délibéré sera prononcé en Janvier, le procureur requérant deux mois de prison, sans s’opposer à un éventuel sursis. Entre temps, le même vient d’obtenir de la direction du PS une super-dérogation à ses principes (une de plus !) qui lui permet de cumuler ses mandats de sénateur et de président du conseil régional. Le  prix de ce cadeau semblant être le lâchage de Robert Navarro, englué dans une pizza-connexion héraultaise à l’odeur plus que douteuse. Et comme si cela n’était pas suffisant à son bonheur et à notre colère, en homme sincère et probe, nous disent ses amis, il conserve son bureau de prestige à l’hôtel du département où il préside une assemblée départementale bis. Un bureau signé Knoll, acheté dans l’Aude pour la modeste somme de 35 000 euros… De  tout cela, la presse régionale en ignore l’existence ; elle feint de l’ignorer, bien entendu. En pleine restructuration et confrontée à de lourdes difficultés financière, serait elle à ce point dépendante de la manne que représentent les budgets de communications de ces collectivités territoriales ? Au point de cacher à ses lecteurs des faits et des pratiques moralement et financièrement insupportables ? En cette période, où on attend de tous un sursaut civique pour redresser nos finances publiques, espérons de ceux dont le métier est d’informer qu’ils s’attaquent enfin à ce genre de dérives politiciennes; que je n’ose plus qualifier, tant elles me causent d’accablement…  

 

Un moment de la vulgarité de ce monde !

 

Unknown-3« La nuance voile la brutalité du monde. » Et la grossièreté l’habille. Comme dans cet échange ( !) entre D. Alary et C. Bourquin, respectivement Président du Conseil Général du Gard et Président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon. Le premier, battu par le second à la présidence de la Région, bien qu’appartenant tous deux au même camp, a cette phrase : « Si j’avais été président, je me serai servi un peu » (dans les caisses de la Région, bien entendu !). Pour préciser, hilare, qu’aujourd’hui : «  Si j’ai un peu plus que les autres…. (c’est que) voilà les autres n’ont pas été candidats ». Le tout servi devant un aréopage de journalistes béats et complices. Un moment de la vulgarité de ce monde !

La rue et les urnes.

 

imgresAvec la fin des dictatures dans le monde arabo-islamique, la mise en place de premières élections libres se traduit par une nette victoire des partis se réclamant d’un islam plus ou moins modéré. C’est le cas en Tunisie et en Egypte. Et même au Maroc ! Mais ce qui nous intéresse ici, c’est plutôt le désarroi de nos élites politiques et médiatiques face à ce phénomène, pour elles, inattendu. Comment ! ce qui nous était montré tous les jours sur nos écrans et dans nos journaux ne reflétait pas la réalité du mouvement social à l’œuvre dans ces pays ? Ces jeunes gens modernes de la « génération Facebook » n’étaient donc point l’expression d’une volonté majoritaire d’en finir avec le despotisme ? A ces deux questions, la sanction des urnes vient d’apporter, encore une fois, une réponse nette : il ne faut pas confondre le pouvoir de la rue et celui des électeurs. Le premier peut faire basculer un régime, le second gagne souvent, pour ne pas dire toujours, contre le premier. L’éternelle ruse de la raison…

 

Bonne chance, Codor!

 

 

 

Pendant la dernière campagne des élections régionales, j’ai écrit,  ici, ce que je pensais du soutien apporté par Didier Codorniou au Président sortant Georges Frêche. Un soutien qu’il a payé, avec quelques uns de ses amis, d’une exclusion du parti socialiste. Aujourd’hui, on lui demande, la main sur le cœur, de le réintégrer. Ce qui entraînerait conséquemment l’arrêt brutal de ses ambitions parlementaires. Une ficelle un peu grosse en effet. Mais là n’est pas le plus important à mon goût. Ce qui, au-delà de nos relations amicales, me le rend cette fois ci humainement et psychologiquement plus proche, s’apparente à un certain sens de la dignité. Fidèle et constant dans ses prises de positions pro-frêchistes, il éclaire, par ses déclarations de ce matin dans la presse locale, la duplicité de ses propres amis politiques locaux : « …bien entendu que je reviendrai un jour dans la famille socialiste, sauf que c’est moi qui déciderai du moment. Car je ne veux plus être dépendant du parti comme j’ai pu l’être ».On retrouve en cette circonstance le « petit prince de l’Ovalie » qu’il fut. Suerte, Didier !