Faits divers de Fénéon !

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Cinq courtes nouvelles de Fénéon ! Pour le plaisir d’en rire …

« 204. Une Européenne de Tunisie a été enlevée, à Medjez, par deux Arabes paillards. Elle put fuir, encore intacte, mais déjà demi-nue. »

« 206. Ribas marchait à reculons devant le rouleau qui cylindrait une route du Gard. Le rouleau pressa le pied et écrasa l’homme. »

« 210. Un malade Jacquot, gérant d’une épicerie des Maillys (Côte-d’Or), a tué et sa femme et lui-même. »

« 216. Gare de Mâcon, Mouroux eut les jambes coupées par une machine. « Voyez donc mes pieds sur la voie ! » dit-il, et il s’évanouit. »

« 228. Catherine Rosello, de Toulon, mère de quatre enfants, voulut éviter un train de marchandises. Un train de voyageurs l’écrasa. »

Extrait de: Félix Fénéon. « Faits divers. » iBooks.

 

Chronique de Narbonne : pousser une porte avec Francis Ponge …

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Rue Michelet : Narbonne .

 

« Les rois ne touchent pas aux portes. Ils ne connaissent pas ce bonheur: pousser devant soi avec douceur ou rudesse l’un de ces grands panneaux familiers, se retourner vers lui pour le remettre en place, — tenir dans ses bras une porte. Le bonheur d’empoigner au ventre par son nœud de porcelaine l’un de ces hauts obstacles d’une pièce; ce corps à corps rapide par lequel un instant la marche retenue, l’œil s’ouvre et le corps tout entier s’accommode à son nouvel appartement. D’une main amicale il la retient encore, avant de la repousser décidément et s’enclore, – ce dont le déclic du ressort puissant mais bien huilé agréablement l’assure. »

Francis Ponge, Le parti pris des choses, 1942.

Le Pogge ressuscite Lucrèce et la face du monde en est changée…

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En ce moment, lecture de Quattrocento  de Stephen Greenblatt sur ma Kindle. Passionnant!

C’est l’histoire de la découverte par le secrétaire pontifical Le Pogge d’une copie de l’oeuvre de Lucrèce « De rerum nature » dans un monastère allemand.

Chez ma boulangère, ai trouvé ce Milovanoff !

   

Trouvé chez ma boulangère, ce matin,  ce Milovanoff  ! Je me souviens l’avoir croisé lors d’une journée de féria à Nîmes, il y a de cela fort longtemps. Il était en compagnie de Bruno Roy , le patron de l’époque des éditions Fata Morgana, de Christian Bobin et , je n’en suis pas tout à fait certain, de l’ami Gil Jouanard . Habite-t-il toujours dans le Gard , je n’en sais rien ! Mais voilà un auteur, comme Bobin, qui , à l’époque, était peu lu .

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