Les grands panneaux publicitaires marchands qui flirtent avec le secteur sauvegardé du centre-ville sont des oeuvres d’art, comparés à ceux qui désormais sont installés par les services municipaux aux abords de chantiers, réels ou imaginaires, ouverts par la Ville. On se souvient peut-être encore de cette affreuse enseigne quillée sur une « bitte » urbaine en béton de plusieurs quintaux déposée à quelques dizaines de mètres de la place de l’Hôtel de Ville (comme en offrande aux touristes de passage).
C’est une dame (que je ne connais pas !), qui s’est présentée à moi sur un célèbre réseau social, dans un de ses commentaires sur mon billet consacré à l’initiative prise par la municipalité (pour m’en féliciter d’ailleurs !) afin « d’élaguer enfin la jungle publicitaire » envahissant son centre et ses entrées de ville. « Chargée du suivi en Site Patrimonial Remarquable (ancien Secteur Sauvegardé) à Narbonne », elle me faisait remarquer qu’il existait bien : « des enseignes… qui dénaturent sensiblement notre centre… qu’elles n’ont en aucun cas fait l’objet d’une demande d’autorisation « , mais que « nous avions de très belles enseignes commerciales réalisées par des professionnels soucieux de respecter notre Patrimoine ! ».
Château de Peyrepertuse (Aude) -Escapades en Pays Narbonnais.
Les maires des huit châteaux et forteresses de l’Aude et de l’Ariège (Montségur) ont célébré à Villegly leur inscription par le ministre de la Culture sur la « liste indicative française » à soumettre au « patrimoine mondial de l’Unesco ». Passons vite sur le hasard de calendrier de cette opportune décision ministérielle prise à quelques jours seulement de la fin de ce quinquennat – Monsieur Viola ne saurait s’en plaindre ! Ne nous attardons pas trop non plus sur la quarantaine de dossiers ayant déjà reçu ce genre de missive ministérielle, et toujours en attente de ce prestigieux label.
C’est dans le New York Times – et en français ! – qu’Adam Nossiter publie un très bel article (ici) titré : « En France, le déclin des villes de province est celui d’un marqueur de son identité. » Il nous amène à Albi, une ville qu’il connaît depuis presque 35 ans, pour y être passé à plusieurs reprises après l’installation de ses parents à Paris lorsqu’il avait 4 ans, pour en faire l’emblème, le témoin de ce déclin.
État de l’épave avant son réenfouissement. Cliché Julie Labussière
Noël approche et réserve son lot de bonnes surprises éditoriales. Au nombre d’entre elles, le dernier Bilan scientifique du Service Régional de l’Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Occitanie. Le titre ne fait pas rêver je vous l’accorde, mais il est fidèle au contenu, qui décrit l’ensemble des fouilles et études menées sur les quatre départements de Languedoc-Roussillon.