Rassurons nous, les grèves et les blocages (des trains, des raffineries, des dépôts, des lycées etc…) ne pèseront guère dans le choix des touristes désireux de venir visiter les merveilles du patrimoine français. C’est ce que nous disent les enquêtes récentes effectuées auprès des professionnels du secteur. Une image d’aujourd’hui qui peut-être nous projette dans l’avenir. Celui d’un pays-musée financé par l’épargne asiatique. Un Franceland sans usines ni bureaux, mais qui n’en continuerait pas moins de s’affirmer comme le « sel » de la terre entière…
Voilà donc un parti de gouvernement qui développe l’idée selon laquelle la « vraie » légitimité démocratique est celle des manifestants et non celle du gouvernement, du Président et du Parlement élus.
Il n’y a pas si longtemps (Enfin ! trois ans déjà…), en pleinebéatitude électorale, elle nous promettait une augmentation substantielle du SMIG. Pour nous avouer, après sa défaite, qu’elle ne l’aurait jamais fait. Elle récidive aujourd’hui en demandant un référendum sur les retraites. Qu’elle ne mettra évidemment pas dans son projet présidentiel si, par malheur ou bonheur, selon le point de vue où on se place, le « peuple de gauche » la choisissait comme candidate. Elle et son sourire.Ce sourire de bois que je n’aimerais pas rencontrer au coin d’un bois par une nuit sans lune. Un sourire qui n’hésite pas à descendre dans la rue pour y racoler des gamins de 14 et 15 ans qui prendront leur retraite dans 50 ans !Un sourire sans « les maxillaires qui devraient aller avec, ni les yeux qui plissent, ni les joues ni rien, ce sourire à part et souverain, aussi sourd qu’aveugle… » (Philippe Muray). Un sourirequi boit du petit-lait. Autosuffisant, auto satisfait. Et qui, à moi, me fout une peur bleue. Un sourire sans joie. Comme celui « qui se lève après la fin du deuil de tout. » (Philippe Muray toujours… Exercices spirituels IV 2004).
«… Démosthène aurait dit que le commencement de toutevertu, c’est la réflexion et la délibération, et sa fin et sa perfection, la constance. Si nous décidions de la voie à prendre par le raisonnement, nous prendrions la meilleure ; mais personne n’y pense : (Horace [35] I 2, v. 98 :Il veut, il ne veut plus ; puis il veut de nouveau la même chose ;
.Il hésite, et sa vie est une perpétuelle contradiction.)…
…Nos projets échouent parce qu’ils n’ont pas de directionni de but. Aucun vent n’est favorable pour celui qui n’a pas deport de destination ! Je ne souscris pas au jugement qui fut rendu en faveur de Sophocle contre son fils qui l’accusait : ce n’est pas en voyant une de ses tragédies que l’on pouvait affirmer qu’il était compétent dans l’administration de sa maison… »
Livre 2 , Chapitre 1 : sur l’inconstance de nos actions, page 17 et …
Il y a des jours comme çà ! On retrouve un enregistrement de Michel Serres qu’on avait mis de côté dans la mémoire de son ordinateur. Et les écailles vous tombent des yeux ! Ses quelques paroles sur l’actualité, par exemple. L’actualité des médias.Celle des journaux, des radios et des télés, qui reprennent en boucle les mêmes « informations ». Sur un même registre. Celui de la panique ou du désespoir. Et qui n’ont d’autre but que de vendre. Du papier ou de l’audience. Ou les deux.Mais aussi et surtout celui de formater nos esprits. Esprits formatés qu’on retrouve au boulot, au café du coin,Facebook ou le métro. Avec les mêmes cases : « politique, affaires, sports, faits divers » et les mêmes contenus. Seule variant l’intensité de la courbe « panique ». Une actualité-marchandise de grande consommation. Offerte en continue par des marchands de désespoir avides dopés aux profits financiers et/ou électoraux. Ce matin, pourtant, devant ma fenêtre, la pluie, dans ce cyprès, jouait avec la lumière. Et ce sourire mouillé, croisé au coin de la rue, brillait de joie .C’est de cela que j’aimerais parler aujourd’hui…