Deux étoiles nous guident.

Etrange couple que celui formé par Messieurs Julès, conseiller municipal démissionnaire, et Nappez, rédacteur en chef du Midi Libre local. Le premier se réclame d’un apolitisme intransigeant pour justifier sa décision quand le second en conteste le principe pour combattre le maire en titre. Mais, par un étrange paradoxe, tous les deux finissent par se retrouver ensemble pour stigmatiser son comportement et sa gestion.Ce qui, au demeurant, est tout à fait leur droit. Un droit que n’entâche bien sûr aucune arrière pensée politique d’aucune sorte puisqu’il est admis ici qu’un journaliste libre ne peut,déontologiquement, en avoir et  qu’ un apolitique conséquent, ne saurait, philosophiquement,en posséder.Dans le ciel bien sombre et bien bas de Narbonne, deux étoiles nous guident…

Le vrai-faux-chic.

                                    
Les bobobos-copie-1.jpgbos, qu’il soient des villes ou des champs, aiment se vêtir de «  Marcel » et rouler à vélo. Comme les beaufs ! Qu’ils méprisent, pourtant. La pétanque et le pastis aussi seraient tendance. C’est le « Nouvel Obs » qui le dit ! Quant au bon vieux camping, il ne saurait tarder. Rattrapés par les beaufs nos bobos ! Mais sans l’ Huma. Ils préfèrent visiter les usines plutôt que d’y travailler,Télérama sous le bras. Et comme ils pullulent dans la com, ils nous inondent de leurs fantasmes de petits bourgeois décalés. Un mélange capricieux de bonne conscience et de haine de soi. Du vrai-faux-chic…

La nuit des noirs motards.

Ce soir, Narbonne est livrée aux motards. Cuirs, tatouages et santiags donnent des couleurs au cours Mirabeau d’où s’échappe un violent vacarme sonore, un concert rectifie la rumeur publique, accompagné de hurlements de type paranoïde.Du hard rock de la tendance « je suis débile et tout va bien », qui nous fait même regretter les lourdes et gentillettes polkas bavaroises de la semaine dernière.Une overdose de mégas décibels. Du bruit et de la fureur.De l’animation culturelle dirait le « créateur d’évènements ». Pendant ce temps,du côté du théâtre, on nous garantit, pour bientôt,un quartier à zéro CO2!

C’est quand le bonheur…

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Chassez les automobilistes du centre ville et vous verrez arriver de nouveaux prédateurs. De l’espèce bistrotière surtout. Sympathiques au demeurant mais particulièrement voraces en trottoirs, places et voies fermés à la circulation motorisée à quatre roues, ils prolifèrent pendant la saison chaude dans les cœurs de nos villes méditerranéennes. Cœurs de ville qui, le jour, ressemblent à des champs de sièges et de tables dont la fantaisie des formes et des couleurs n’a d’égale que la  désespérante monotonie de leur esthétique de bazar et qui, à la fin de la nuit, se muent en de hideuses petites montagnes aux formes les plus baroques. A cette « extension horyzontale du domaine de la canette », s’ajoute la débilité sonore, et expansive, de leurs prétendus concerts qui vous envoient dans les oreilles, malgré des vitrages isolants surpuissants, et dans un rayon de plus de 300 mètres, des âneries beuglées du style « c’est quand le bonheurrrr… c’est quand…. »  sur un rythme composé de deux ou trois accords appris dans des revues à un euro. L’avenir des centres villes classés serait-il désormais lié à celui de la profession cafetière ? Il ne resterait plus alors d’autre choix, pour les résidents, que de se transformer en figurants  d’un spectacle permanent qu’elle orchestrerait ou de quitter ce qui ne ressemblerait plus qu’à un parc touristique urbain. Utopie ? Pas sur! Guy Debord ne nous a-t-il pas enseigné que : «Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.»   

Salles d’attentes

Toutes les salles d’attente se ressemblent. Qu’on y attende un avion, un train ou son médecin, partout le même mobilier minimaliste et fonctionnel, la même atmosphère saturée d’angoisse et d’ennui, les mêmes murs fatigués aux peintures griffées et noircies.  
Dans certaines y trônent des tables basses sur lesquelles gisent des magazines et des revues informes et sans âge, aussi vaines que ridicules.
Celle dans laquelle j’attendais qu’on me soigne, hier, était de surcroît…vide.

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