Frêche cancan!

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Qui se souvient encore de la très chiraquienne phrase prononcée par le très royaliste Eric Andrieu sanctifiant son très cher alors président socialiste G. Frêche d’un : « c’est le meilleur d’entre nous. », aussi complaisamment flagorneur? Eh bien, ce dernier, désormais ci-devant divers gauche, vient de sortir un brûlot qui va rafraîchir les mémoires locales. « Un livre  qui assassine le PS. », nous dit le Midi Libre de ce dimanche. Avec, en guise d’amuse-gueules, des extraits où l’auteur se livre à des confidences de midinette un brin névrosée : « … quand j’étais enfant je pleurais souvent. »;  » j’ai toujours cherché Dieu »,  à vous rouler par terre, ainsi qu’à de féroces et sanglantes amabilités du genre: « Ségolène… elle a vendu ma peau pour des cacahuètes électorales » (Les antillais apprécieront les cacahuètes…) ou : « Hollande vaut 3 sur 20 « , à vous casser du militant. Un vrai pot pourri de revanchardes analyses, quelquefois justes, au milieu desquelles brille cet aveu:  » j’aurais très bien pu virer à droite ». C’est vrai, comme d’autres en d’autres temps, qui souvent se retrouvèrent sous des jupes… cocardières…

Vox populi?

 » Réactions des abonnés du Monde.fr « . C’est sans doute la rubrique la plus édifiante de ce journal. Elle nous permet de comprendre, en direct , ce qu’ est son lectorat participatif. Effrayant! Surtout celui dont la pensée se résume à  » tout est politique « , de loin le plus activiste. Pas de phrases, des vociférations. Pas d’idées, des insultes. De la rage, de la bêtise, de la violence. Une voix publique qui me fait immanquablement  penser à Voltaire écrivant en pleine affaire Calas :  » Je n’entends pas ici par voix publique celle de la populace qui est toujours absurde, ce n’est point une voix, c’est un cri de brutes…  » ( La  Méprise d’Arras ). Le Monde n’est plus ce qu’il était ! Où sont donc passés les  » honnêtes gens qui réfléchissent  » ? ( toujours Voltaire…)

Le complexe de Laporte.

La société des médias n’aime pas les personnalités qui sortent de la normalité petite bourgeoise. La leur, si médiocre ! On y rit et dénigre, sous cape ou sur canapé, ces autodidactes qui  » se sont faits  » , seuls ou presque, aux prix d’un travail acharné et d’une volonté sans faiblesse! Qualités ridicules dans cet univers de paillettes où on n’aime ces gens, qui furent si peu, qu’à la condition qu’ils le reste. Chez eux. En banlieue ou dans leur trou de province. Je ne connais pas Bernard Laporte, je ne sais ce que les juges lui reprocheront, mais la façon dont il est traité par nos médiocrates est tout simplement ignominieuse. Il est vrai qu’il souffre d’un handicap supplémentaire à celui de ses origines, de son vocabulaire,de son accent et de son phrasé. Il n’ a pas amené l’équipe de France de rugby en finale de la coupe du Monde. Et il est, surtout, l’ami de Nicolas Sarkozy, qui en a fait son Sécrétaire d’Etat aux Sports. Avant lui, c’est Rachida Dati qui avait été renvoyée elle aussi à ses amitiés sarkoziennes et à son passé de banlieusarde arriviste. Demain, sans doute aucun, on glosera sur les tailleurs et la grossièreté de la  » petite  » Amara… Ces insultes et ce mépris, je les connais bien ! Ils masquent mal ce vieux fond de racisme social et culturel propre à une certaine classe  « intellectuelle » parisienne. Si généreuse dans la débauche compassionnelle et si féroce dans le dénigrement de classe. Une forme de beaufitude.Mais chic!

Génétiquement, de gauche ou de droite?

Si je comprends bien ce que les médias m’en rapportent, le débat sur le désormais historique amendement relatif au contrôle ADN, sur lequel j’ai déjà dit ce que je pensais ( voir le virus d’Orange ) , opposerait, côté gauche, le bon, le beau et vrai, au, côté droit, le mal, le laid et le faux . En d’autres termes, ce clivage moral ( si on peut dire! ) nous répartirait génétiquement ( pardon! )  dans le camp du progrès ou dans celui de la réaction ( qualifiée au choix de libérale, réactionnaire, conservatrice, néo-fasciste… ou le tout à la fois ). Avec, en prime, l’assurance que la bonne et la belle intentionnalité des objectifs suffirait à légitimer toute politique… Eh bien, avouons le, c’est ce genre de terrorisme intellectuel et moral que je ne supporte plus. Celui qui, par exemple, impute à toute tentative législative de régulation des flux migratoires un fond d’arrières pensées qualifiées de racistes. Exemplaire à cet égard est la manière dont le PS a instrumentalisé ce stupide amendement ADN. Une insulte à l’intelligence. Il est vrai que ce n’est pas la première, mais à ce niveau de cynisme et jusqu’à présenter Sarko en crypto-hitlérien ( dans le même sac que Zapatero et Brown, un comble ! ) il fallait oser… Car, dans ce débat, les opposants à toute tentative de contrôle de l’immigration doivent aller jusqu’au bout de leur raisonnement et avoir le courage politique de dire: 1) Que toute politique de régulation des flux migratoires est ,dans son principe, illégitime 2) Que tout immigré et sa famille en situation irrégulière est, par principe,sujet de droits civils et sociaux : CMU,Logement,prestations sociales, RMI etc… 3) Que, conséquemment au 1) et au 2) , tout membre de l’humanité souffrante est potentiellement sujet de droit français… C’est avec ce genre de discours que l’on fabrique les belles âmes et de mauvaises consciences dont la droite extrême se repaît. Comme souvent, l’enfer est pavé de bonnes intentions…

Deux étoiles nous guident.

Etrange couple que celui formé par Messieurs Julès, conseiller municipal démissionnaire, et Nappez, rédacteur en chef du Midi Libre local. Le premier se réclame d’un apolitisme intransigeant pour justifier sa décision quand le second en conteste le principe pour combattre le maire en titre. Mais, par un étrange paradoxe, tous les deux finissent par se retrouver ensemble pour stigmatiser son comportement et sa gestion.Ce qui, au demeurant, est tout à fait leur droit. Un droit que n’entâche bien sûr aucune arrière pensée politique d’aucune sorte puisqu’il est admis ici qu’un journaliste libre ne peut,déontologiquement, en avoir et  qu’ un apolitique conséquent, ne saurait, philosophiquement,en posséder.Dans le ciel bien sombre et bien bas de Narbonne, deux étoiles nous guident…