Tristesse et désolation

imagesAprès ma réaction « à chaud », à la suite du résultat électoral d’hier soir, je ne ressens ce matin que tristesse et accablement:

–          Ce résultat me paraît signer l’agonie du courant politique auquel je me rattache en profondeur, celui des gaullistes favorables à l’Europe unie des nations, au principe de réalité, au renouveau de la France par l’effort, l’ouverture au monde et le rejet de la démagogie. Que reste-t-il de ce courant, broyé entre le politiquement correct et la dérive extrémiste de la vie politique? Et comment peut-on le sauver?

–          Le triomphe (même de surface, même exagéré) du fn me blesse profondément dans mon patriotisme, dans ma fierté nationale, au regard de l’image qu’il donne de mon pays en Europe et dans le monde, songeant en particulier aux déclarations et aux positions que ce parti incarne.

–          La jubilation hystérique de la presse et des médias ce matin (« la France Front national », etc.) me conforte dans ce que je pressens depuis si longtemps : ce résultat a été volontairement favorisé par le monde de la presse et des médias en quête de sensationnel et dans l’objectif d’embrouiller le jeu politique, de diaboliser les débats de fond, de noyer le désastre politique en cours.

–          Le fn en tête, avec environ 10% du corps électoral, crée une situation qui marque une nouvelle étape dans la décomposition convulsive de la vie politique, et l’éloigne toujours davantage de toute perspective de constitution d’une majorité déterminée à résoudre les problèmes de notre pays, économiques, sociétaux, institutionnels, Européens.

–          Les événements en train de se produire nous montrent une classe politique qui exclut toute auto critique et remise en cause, s’accrochant à ses dogmes et ses rentes de situation. Il est tout simplement hallucinant que le président de l’ump, dont ce résultat par lequel l’ump perd le leadership de l’opposition, signe l’échec personnel,  n’ait pas remis sa démission hier soir, sur le champ. Quant au pouvoir en place, qui répond en annonçant une « baisse d’impôt », mieux vaut ne même pas en parler.

–          Le paysage politique français se trouve ainsi de plus en plus à la fois fragmenté et gelé, figé, cimenté dans sa propre médiocrité, n’offrant aucune issue, aucune perspective d’avenir. 10% de l’électorat ont voulu punir la classe politique pour s’être détournée des préoccupations des Français au profit de ses propres intérêts. Malheureusement, ils ont surtout atteint la France. La plongée en enfer n’est donc pas terminée…

Continuons d’échanger, essayons de garder le moral  en cultivant nos projets personnels et nos vies privées, et tenons nous prêt si la grande force de l’histoire nous apporte des jours meilleurs.

Maxime TANDONNET

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Kerviel ! Un piège à com ?!

Ou comment avec un peu d’imagination , un avocat astucieux et un journaliste espagnol manipulent les médias qui , à leur tour , nous manipulent sans vergogne.

Kerviel parle donc désormais à Mélenchon et aux oiseaux.

Il est notre François d’Assise …

Un parfait piège à com !

À lire cette analyse argumentée de « La plume d’Aliocha »:

Chroniques de Narbonne : le retour de la voiture en centre ville ?

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Eh bien voilà nous y sommes ! Devant cette maladie politique bien française qui affecte notre classe politique. Qu’elle soit de l’Etat ou de nos collectivités. De Paris ou de Narbonne … Prenez la place du Forum, par exemple . Elle avait retrouvé une certaine beauté. Plus de voitures garées anarchiquement. Changement d’équipe municipale, et les revoilà !  Les voitures . Pourquoi? pour satisfaire la demande d’un commerçant. Qui la veut piétonne, mais veut voir aussi les voitures tourner autour . Comme dans un manège ! Autant dire que je ne mettrai plus les pieds aux terrasses des cafés . Qui la font vivre, pourtant … Pareil pour les Barques de Cité et de Bourg pour lesquelles je crains le pire. Heureusement que des commerçants lucides s’en émeuvent , et le font savoir. Quant au résident de centre ville que je suis, en alerte , il saura le moment venu aller plus loin, s’il le faut … Pour l’heure, ne faisons pas de procès d’intention . Et parions sur le bon sens et la défense d’un centre ville résolument moderne . Un centre historique où l’on vient pour se promener, visiter , consommer … et non pour rouler sur quatre roues , bader les terrasses et les passants, et y empuantir l’atmosphère … Un centre ville première destination touristique urbaine de Narbonne et de ses environs !

Chroniques de Narbonne : le retour de la voiture en centre ville ?

L’élégance serait elle aujourd’hui un très vilain défaut !

L'élégance serait elle aujourd'hui un très vilain défaut !

 

Le spectacle du monde s'offre à nous de plusieurs points de vue. Du haut d'une montagne ou au ras d'une rue. C'était d'une terrasse que je ce matin là, je le contemplais. Enfin! Que je l'observais plutôt sous sa forme la plus banalement humaine déambulant sur la place de l'hôtel de ville – qui pourrait être celle de n'importe qu'elle cité – par un bel après-midi ensoleillée d'avril. Une catégorie s'en détachait par son allure et son accoutrement. Les mêmes pantalons en toile synthétiques beige couverts de poches, les mêmes tennis et les mêmes appareils photographiques pour les hommes; le même ennui aux pas lourds et distraits pour toutes et tous. Le genre " touriste décontracté " – ou aventurier de pacotille, certains vont jusqu'à porter des chapeaux de brousse ! – , qui tend à devenir l'universelle attitude en tout lieu et toute heure et toute circonstance. Le nez collé à son smarphone,  il parcourt la terre entière dans son salon ou son bureau, comme il déambule dans les rues de Narbonne ou de Rio… Cela va sans doute heurter les esprits modernes et branchés qu'il nous est demandé d'être , mais , sur l'instant de ce matin là, ce monde m'est apparu dans toute sa pauvre et inélégante naïveté. Pour tout dire: vulgaire ! Le souci de donner à voir une construction de soi un tant soit peu esthétique , agréable à la vue comme aux sentiments , semble en effet l'avoir abandonné au profit d'une éthique de l'insignifiance –  il est vrai, conforme à l'esprit de notre temps … Qu'on ne se méprenne cependant pas ! L'élégance, pour moi, ne se résume pas aux seuls vêtement classiques ou de prix . Que de " précieux et précieuses " ridicules exhibants leur avidité du paraître et de l'argent ! Elle est évidemment protéiforme ; elle hait la vulgarité, la superficialité, elle transcende la simple notion de beauté sous peine de n’être qu’un beau vernis, qui toujours finit par s’écailler ; elle répond à cette question : que fais-je au monde ? Mon destin serait-il de n'avoir que faire de mon prochain, de ne pas chercher à m’élever intellectuellement et moralement, à me complaire dans mon ignorance ? La dignité, physique et comportementale, est , en vérité, l'ultime dessein de l'élégance

Texte :

« Le parfait artisan décida finalement qu'à celui à qui il ne pouvait rien donner en propre serait commun tout ce qui avait été le propre de chaque créature. Il prit donc l'homme, cette œuvre à l'image indistincte, et l'ayant placé au milieu du monde, il lui parla ainsi : « Je ne t'ai donné ni place déterminée, ni visage propre, ni don particulier, ô Adam, afin que ta place, ton visage et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même. La nature enferme d'autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne, par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t'ai placé, tu te définis toi-même. Je t'ai mis au milieu du monde, afin que tu puisses mieux contempler autour de toi ce que le monde contient. Je ne t'ai fait ni céleste ni terrestre, ni mortel ni immortel, afin que, souverain de toi-même, tu achèves ta propre forme librement, à la façon d'un peintre ou d'un sculpteur. Tu pourras dégénérer en des formes inférieures, comme celle des bêtes, ou régénéré, atteindre les formes supérieures qui sont divines »

 Pic de la Mirandole. Discours sur la dignité de l'homme. 1486 ou 1487.

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