La sévère leçon du Monde

Le Monde par qui vinrent ces écoutes à nos oreilles n'y va pas de main morte. Quelle gifle ! On se demande ce que le rédacteur de cet édito aurait ajouté s'il l'avait rédigé après la conférence de presse improvisée de la Garde des Sceaux aujourd'hui même. Une vraie pantalonnade ! Prenant les journalistes à témoin, elle a brandi, pour sa défense, des lettres de procureurs … qui confirment ses mensonges . Grâce à la technique, le Monde a pu reproduire en effet l'intégralité de ces textes. On les trouve sur le site de ce journal. Pathétique ! Alors qu'il suffisait de dire la vérité en conformité avec la loi et les procédures. Reste donc la question que je pose dans mon billet précédent: pourquoi et que cachent ces mensonges …

Lire Philippe Jaccottet !

Un beau texte de Pierre Assouline sur Philippe Jaccottet publié à l'occasion de l'édition de son œuvre poétique dans " la Pléiade "

Narbonne: municipales 2014 ! Compétence, compétence… j’ai une tête de compétence !

Narbonne: municipales 2014 ! Compétence, compétence... j'ai une tête de compétence !

Compétence : « Capacité que possède une personne de porter un jugement de valeur dans un domaine dont elle a une connaissance approfondie » . Une faculté intellectuelle que tous les opposants aux maires sortants s’accordent … pour la refuser à leurs adversaires . Qui ne seraient que des « politiques » – entendez magouille et compagnie ! La « société civile », apolitique évidemment, seule en serait dotée. Passons vite sur le non sens de cette expression valise et l’arrogance de « classe » de ceux qui s’en proclament, en général issus de cette petite bourgeoisie de province en mal de reconnaissance sociale . Comme s’il allait de soi, en effet, qu’un médecin, un assureur ou un avocat disposassent naturellement des gènes d’un savoir qui leur permettraient de gérer mieux que quiconque une commune ou une communauté d’agglomération. Foutaise ! À les suivre, il vaudrait mieux s’en dispenser au profit d’énarques , beaucoup mieux à même , par formation , d’administrer la « chose publique » . Non, cela n’est vraiment pas très sérieux, ni très moral ! La seule compétence que l’on demande à un candidat au fauteuil de maire, en effet, quelles que soient les convictions de ses supporters, c’est d’abord celle de bien connaître les rapports des forces politiques en présence, et de gagner la partie. Et ensuite, une fois installé, de s’entourer de bons collaborateurs pour éclairer ses décisions et les mettre en oeuvre. Chacun dans son rôle et … à sa place . On ne demande pas à un maire – ou candidat maire – ou à ses futurs adjoints, d’être des spécialistes de la finance publique , du droit de l’urbanisme ou du statut de la fonction publique territoriale par exemple , voire les trois réunis . À lui de tracer les grandes orientations, d’animer ses équipes ; à ses collaborateurs d’en assurer la mise en oeuvre juridique, financière et technique une fois les actions approuvées par les organes délibérants de la collectivité … C’est simple, mais parfois difficile à comprendre, surtout par de nouveaux élus ou des candidats qui souhaitent l’être . Je me souviens avoir dit , un jour, à un vice président de Région, qui, pour être poli, me tapait sur le système, que le suffrage universel ne l’avait pas rendu omniscient le jour de son élection, qu’il était élu pour 6 ans, mais que l’institution régionale, elle, et ses responsables administratifs et techniques, eux, n’étaient bornés par aucune limite temporelle . Il était avocat et il n’a pas aimé ! pas aimé du tout … Pour l’anecdote, depuis, après avoir été battu, cet ancien maire de Sète, n’exerce plus aucun mandat. Il fait dorénavant son métier, avec compétence et sérieux me dit-on ; et excelle dans le droit maritime … Une dernière remarque enfin pour souligner que « compétence et société civile » sont souvent invoquées et associées pour mettre en question la légitimité du – et la – politique . Ce qui me semble innaproprié dans une situation où elle est contestée par de dangereux populismes et minée par de scandaleuses pratiques. Il convient , bien au contraire, de la réhabiliter et, pour ce faire , ce n’est pas de « Compétences » – substantif – dont nous avons besoin, mais de volonté… de volonté politique !

Narbonne! municipales 2014 : scènes de campagne …

Narbonne! municipales 2014 : scènes de campagne ...

C’est  sur la partie de trottoir située entre les écoles de Bourg et Montmorency que je l’ai rencontré. Je ne pouvais pas le manquer ! Sa longue écharpe blanche , lui qui n’en porte jamais, sa courte et ronde silhouette , toujours  en aller-retour des Halles à l’Hôtel de Ville , et son allure, lente mais obstinée ne pouvaient m’échapper. Je me dirigeais vers le marché Saint Paul, il en revenait ; j’y allais pour y acheter des légumes , il en repartait après sa distribution de cartes postales et d’auto-collants électoraux. Il en avait plein les mains et les poches de sa veste et de son pantalon quand il m’a proposé d’en choisir une, encore une fois. Je lui ai suggéré de prendre un caddie lors de sa prochaine sortie militante ; comme le font ces petits groupes d’évangélistes de plus en plus nombreux qui se postent sur les axes piétonniers et aux abords des marchés. Ils vendent de l’espoir eux aussi ! Sur leurs présentoirs, des bibles et des revues, point de trombinoscopes . Du lourd, du spirituel ! Dans l’indifférence générale, ils papotent en cercle, raides  comme des as de pique … Je disais donc que c’est tous les jours ou presque que je rencontre mon voisin . Mais l’occasion ne m’avait pas encore était donnée de le complimenter sur son ample foulard blanc à la mode tibétaine – un signe de bienvenu chez les bouddhistes des hauts plateaux – il disparaitrait presque sous son immaculé voile… Je lui ai néanmoins  fait observer que le Dalaï Lama était rentré dans son ashram depuis belle lurette et que cette couleur de lys convenait mal au parti de la rose. Que c’était en quelque sorte un bel oxymore symbolique  et un loli coup de « marketing » électoral . Pas si innocent que cela ce blanc là , en effet , si j’en crois la « science » publicitaire appliquée dans nos supermarchés.  Paix, virginité, pureté … mariage… seraient ainsi vendus à des électeurs saturés de promesses électorales. Du Zen pour une société en crise ! Signe aussi d’une époque  où règnent images et émotions et où tout se mélange : le commercial et le politique , le marketing et le symbolique , le  masculin et le féminin, le rose et le blanc , le rouge et le bleu … 

Demain dimanche, à partir de 10 heures, défilé du Carnaval, dans les rues de la ville. Y verra-t-on, sous les masques, des avocats travestis en escrocs  et des présidents d’exécutifs régionaux ou locaux en contribuables au chômage,  et réciproquement. Comme en ces temps lointains où les rôles sociaux et les valeurs communes étaient totalement inversées – renversées sous les tables  ? J’en doute . Il m’arrive, parfois, de le regretter … et me contenterais de vieux messieurs aux jambes variqueuses déguisés en majorettes. Du classique !