C’est un matin d’hiver où les corps cèdent à la violence…

Narbonne : jardin de la Révolution.

C’est un matin d’hiver où les corps cèdent à la violence de la Tramontane. Se courbent ! Nulles vies dans un ciel platement bleu. Très haut cependant le doux sillage blanc d’un grand oiseau d’acier. De rares silhouettes aux formes lourdes rasent des murs gris et froids. Le claquement brutal d’un volet lâché au vent ajoute à sa fureur. Des feuilles mortes balaient vivement les trottoirs ; des portes se referment bruyamment sur des ombres. Au loin la sirène d’un véhicule de pompiers fait entendre sa voix. Le tragique n’est jamais loin ! Hier, l’étoile qu’ont suivi les mages en l’église de Saint Bonaventure était portée par Bruno, un jeune SDF. Il est temps désormais de remiser au grenier les guirlandes et les bougies du sapin de Noël. Il fait froid. Je marche. Les rues sont désespérément vides. C’est un lundi de matin d’hiver…

Mots-clefs : , , ,

Rétrolien depuis votre site.

Commentaires (7)

  • Avatar

    Aimé COUQUET

    |

    Allez-vous rejoindre les marcheurs !

    Reply

    • Avatar

      Michel Santo

      |

      Marcher est un besoin physique et intellectuel Aimé. Pour moi en tous cas. Et que je ne satisfais pleinement que dans la plus grande des solitudes… ?

      Reply

  • Avatar

    Dengis

    |

    Un grand oiseau « d’acier » qui pollue tranquillement sans payer ses taxes sur le kérosène…pour notre chauffage, nous les gueux, nous payons….

    Reply

  • Avatar

    Cranquette

    |

    Tramontane? Entre Narbonnais, gardons le Cers et continuons à marcher sous sa morsure!!!!

    Reply

  • Avatar

    Math

    |

    Merci pour vos billets informatifs, de bon sens, poétiques, cultivés, j’ai découvert votre site depuis quelques mois, et vous lis avec toujours plus de plaisir.

    Reply

Laisser un commentaire

Articles récents