Dans le petit « mundillo » politique narbonnais, les cartels s’organisent…
J’avais prédit que madame Flautre, la conseillère municipale EELV d’opposition, élue sur la liste « J’Aime Narbonne » conduite alors par Jacques Bascou, prendrait du large et quitterait le bateau d’une alliance, de fait, avec le PS, lors des prochaines municipales. Eh bien ! voilà qui est fait ! Dans le contexte d’une gauche éparpillée à la façon d’un puzzle où ce dernier parti, avec elle, est dans une situation où il joue tout simplement sa survie, les Verts n’ont en effet aucun intérêt à nouer des alliances électorales sous leur direction. La fin de l’hégémonie intellectuelle et politique du Ps, y compris localement, a donc mis fin à sa capacité à organiser des alliances à gauche sous sa seule « autorité »… Une application narbonnaise de la stratégie de monsieur Jadot depuis les européennes et sa relative victoire électorale sur ses anciens partenaires : pas de priorité à gauche, sinon celle de remplacer le Ps dans le rôle de parti dominant faiseur de majorité, au « centre gauche ». Un objectif cependant ambitieux dans un espace en partie occupé par LREM qui désormais fait de l’écologie un des éléments-clés de l’ADN de sa majorité présidentielle (Cf Pascal Canfin dans Le Monde : en cliquant sur ici )
Mais pour rester dans le contexte narbonnais, madame Flautre (ainsi que Francis Morlon, le directeur de la Ligue de protection des oiseaux), disais-je, tout en claquant la porte de « J’Aime Narbonne », vient donc d’annoncer son ralliement – logique – au mouvement lancé par monsieur Guy Delaplace, Narbonne Demain (un mouvement dont l’esprit est d’inspiration « macroniste » : son principal animateur, ancien militant socialiste, s’est beaucoup investi dans la campagne des législatives en faveur de monsieur Alain Perea et l’organisation du Grand débat, initié par le député En Marche.) Je note aussi, en passant, qu’à lire madame Flautre : « Je ne condamne pas J’Aime Narbonne mais je n’adhère pas à la démarche. Ils ont choisi de partir derrière un homme encarté (Nicolas Sainte-Cluque) et de parler du projet dans un second temps. Pour moi l’esprit partisan est trop prégnant. Narbonne a besoin d’une vision plus large. », on croirait entendre madame Catherine Bossis, la conseillère générale socialiste (et conseillère municipale sortante)… Monsieur Sainte Cluque appréciera ! Cette analyse au demeurant est aussi faite par madame Nathalie Granier-Calvet, dont l’engagement dans la campagne présidentielle en faveur d’Emmanuel Macron est de notoriété publique (elle inaugure son local de campagne au nom Narbonne Génération Citoyenne, demain). Pour elle, encore plus radicale dans le dégagisme partisan : « Il n’y aura au sein de notre association ou sur la liste aucun élu avec un mandat politique en cours. ». Ce qui élimine beaucoup de monde, même si elle fait clairement allusion au seul Alain Perea dont on attend de savoir ce qu’avec son premier cercle (Christine Breyton, Olivier Paolini, David Granel…), il entend proposer comme offre dûment et officiellement labellisée LREM, ou pas. Bref des intentions affichées qui donne finalement une impression « d’encombrement » dans un espace politique entre centre gauche et centre droit pourtant restreint… Si, par hypothèse, ces trois listes virtuelles se présentaient finalement devant les électeurs en ordre dispersé, on ne voit pas comment l’une d’entre elles pourrait objectivement inquiéter Nouveau Narbonne et son candidat déclaré Didier Mouly. Cela dit, le processus d’affirmation et de décantation ne fait que commencer et il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions définitives sur ce que seront les forces réelles en présence en 2020 * — à l’exception toutefois de celles conduites par monsieur Sainte Cluque et le PCF… et Didier Mouly.
*La question se pose surtout pour le RN qui tangente les 30% et LFI
Mots-clefs : Catherine Bossis, Didier Mouly, EELV, Guy Delaplace, LREM, Nathalie Granier-Calvet, NN, PCF, Perea, PS, Sainte Cluque, Suzanne Flautre
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