Chronique de Narbonne : le jardin de l’Archevêché .
Il est des endroits ignorés de la foule où flotte un sentiment de paisible quiétude. On y croise du regard un couple d’amoureux, un homme seul perdu dans ses songes, une jeune maman toute à son enfant… Quelques touristes aussi traversent ce jardin adossé au cloître de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur : comme saisis par la discrète beauté du lieu, leurs pas se font légers sur les allées gravillonnées.
Majestueux, un cèdre y règne au milieu d’un des trois carrés de pelouses bordés de petits buis. Certains soirs de certains jours, le maître des lieux vient à ma rencontre briser sa solitude. Il me raconte sa dernière pêche dans les étangs du narbonnais, m’informe sur les mœurs des rouges-queues et l’évolution de la dernière nichée d’un couple d’éperviers dont on peut apercevoir les tournoiements au dessus des flèches de la cathédrale. Quand il s’éloigne, pour ramasser quelques feuilles de platanes précocement tombées, on entend le murmure rafraîchissant de la fontaine et le battement d’ailes pressés de pigeons qui viennent s’y désaltérer. Sur cette fontaine, où se lisent les heures, ces mots, en latin : « le temps s’écoule comme l’eau qui coule. » . Dans ce jardin ignoré de la foule, j’y retourne toujours. Comme l’eau à sa source; comme chaque homme venu d’Autrefois…
Texte rédigé le 18 août 2013
Mots-clefs : Cloître, Contre-Regard, Saint Just-Saint Pasteur
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Tyea
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Bonsoir ! De jolis mots et une superbe photo, illuminent un blog, tout aussi sympathique ! Bonne soirée à vous !
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dani7
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Que cela fait du bien de lire ces quelques phrases empreintes de sagesse dégageant une quiétude dont je suis avide .
Je connais cet endroit et y ai fait quelques photos …
Merci à vous ,narbonnais !
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Derbré
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Merci, bonne soirée
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Michel Santo
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Merci à vous de me lire … J’apprécie beaucoup votre oeuvre !
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