Je regarde souvent la rue où je vais comme si…
Jacques Réda : « La course : Nouvelles poésies itinérantes et familières 1993-1998 ». Éditions Gallimard, 1999. Page 11 « Un citadin »…Je regarde souvent la rue où je vais comme si
J’avais depuis longtemps quitté l’émouvante surface
Du monde pour l’autre côté sans fond qui nous efface
Un jour ou l’autre sans retour mais libres de souci.
Je m’applique assez bien à ce délicat exercice
Pour que très vite mon regard cesse d’appartenir
A l’amas nuageux d’espérance et de souvenir
Auquel j’aurai donné mon nom…
Illustration : Photo prise dans une rue de Gruissan avec mon Iphone 6S .
Mots-clefs : Gruissan, Jacques Réda
Rétrolien depuis votre site.
Alphonse MARTINEZ
| #
Je regarde souvent ma rue
En songeant à tout ce temps perdu
Consacré à convaincre des imbécile
Que prétendre aimer sa ville
N’est pas offrir à nos yeux le spectacle
Des rues sales dégradées et minables
Par ces poubelles désordonnées béantes
Déversant déchets, parfois mal odorantes.
Il suffit pourtant peu de chose, un mot de nos édiles
Pour qu’elle soit la première au mondes notre ville.
Reply