Municipales : Mais quel jeu jouent donc les « radicaux de gauche » sur Narbonne ?!
Petite suite à mon billet d’hier sur le petit « mundillo » politique narbonnais. Peu d’observateurs l’ont relevé, mais, parmi les soutiens de madame Granier-Calvet, figurent les rares mais influentes personnalités de la minuscule galaxie « radicale de gauche » : Didier Codorniou, Édouard Rocher, Jacques Bossis (le mari de Catherine Bossis, la vice-présidente Ps du conseil général) etc…. Celui de Jacques Bossis étant le plus manifeste, parce que public… Des radicaux de gauche qui, pourtant, avaient fait campagne pour Emmanuel Macron et Alain Perea dans la deuxième circonscription de l’Aude, contre ceux du Ps, et qui, maintenant, nous expliquent que, sur Narbonne, ils ne seront ni avec LREM, ni avec le PS — Mais qu’à la Région, ils suivront, dans la roue de Codorniou, sa présidente Carole Delga, et, dans celle de madame Catherine Bossis, le président du Département, André Viola !
Comment donc comprendre ce « lâchage » d’Alain Perea et de LREM, du moins pour le premier tour des municipales prochaines ?
Il faut tout d’abord rappeler que le projet de Didier Codorniou et de ses amis a toujours été de faire tomber les représentants les plus éminents du PS local pour tenter d’en récupérer les places et l’influence. De ce point de vue, l’épisode présidentiel et législatif était une occasion, comme rarement l’histoire en produit. Débarrassé de la député du Ps, restait donc à finir le travail et, pour ce faire, éliminer à présent le candidat du PS et de J’Aime Narbonne, Nicolas Sainte Cluque. La solution : ouvrir le champ des possibles en soutenant les listes concurrentes de ce dernier, en particulier celle de madame Granier, moins connotée LREM et donc plus susceptible de capter des voix de l’électorat du centre gauche. Tout en sachant qu’une liste officielle LREM serait en piste (annonce cette semaine sans doute) et qu’au second tour, si cette dernière arrivait en tête de l’opposition (la dynamique nationale est plutôt en sa faveur) à celle de Didier Mouly au premier, l’appel au rassemblement des même « radicaux » ne manquerait pas…
De sorte que l’on peut comprendre ce soutien du PRG à Madame Calvet de deux façons. Râtisser le plus largement possible en visant une victoire au premier tour de cette dernière… ou bien (objectif caché ?!) favoriser celle des amis de monsieur Perea ! Ou bien encore (deuxième objectif caché ?!) dans le cas d’une défaite de tous au second tour, faire place nette, pour madame Catherine Bossis, en 2026. Si tant est que le Ps existe encore ! Il va s’en dire que tout ce qui vient d’être exposé n’est que pure et fantaisiste élucubration. À suivre…
PS : Hier, juste avant la finale du Top 14, je lisais un entretien accordé par Didier Codorniou à la Dépêche ; et me suis arrêté sur ceci : « Il faut sortir du piège de l’affection, des sentiments et de la pression. Pour sortir de ça, il ne faut penser qu’au jeu et à son adversaire. Se concentrer sur ses qualités pour être la meilleure version de soi-même. Le stress ne peut que nuire à la perfection. »
Mots-clefs : Bossis, Calvet, Denis Codorniou, Mouly, Narbonne Municipales 2020, Perea, Rocher
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