Narbonne ! Municipales2020 : À mon tour d’entrer en campagne !
Laissons de côté, pour le moment, le nombre d’arbres ou de trottinettes par habitant (je plaisante), pour nous intéresser à ce qui me semble, s’agissant des politiques environnementales des villes et villages du Grand Narbonne et du Grand Narbonne lui-même, le principal sujet à traiter par les futures équipes qui auront la gestion de ces collectivités. Un sujet totalement absent dans le début de cette campagne électorale, alors qu’il conditionne tous les autres aspects des politiques à conduire afin d’adapter nos villes au changement climatique et à la rareté des ressources foncières et en eau, notamment.
Soyons donc plus explicite et disons tout de suite qu’il s’agit, dans mon esprit, d’arrêter au plus vite une périurbanisation et un étalement urbain qui, aujourd’hui, ont atteint des proportions qui mettent en péril cadre et conditions de vie, usages agricoles et espaces de loisirs, ressources en eau et énergies fossiles etc.
Comme on le sait, le principal pouvoir des communes est celui d’arbitrer entre les différentes fonctions qu’elles entendent attribuer à leur « foncier ». Elle aont un instrument pour se faire : le PLU (Plan Local d’Urbanisme) ; un instrument qui, cependant, doit être en conformité avec le Schéma de Cohérence Territoriale du Grand Narbonne — pour le territoire qui nous occupe ici. Ces deux « outils » définissant et autorisant, ou pas, l’affectation du foncier disponible sur chaque territoire communal afin de le réserver à l’habitat, l’agriculture, les loisirs, les transports ou la protection d’espaces naturels. Les moyens administratifs et juridiques existent donc pour mettre en oeuvre une politique offensive et volontariste sur ces sujets. Avec un sérieux bémol toutefois : le SCoT n’a pas de caractère normatif et impératif. De surcroît, même très vague dans ses orientations, il peut être actualisé en cours de mandat à la demande d’une commune qui voudrait modifier son PLU, par exemple.
Dans ces conditions, si l’on veut vraiment réorienter sérieusement le cours des choses, il convient donc de changer la nature du SCoT afin de rendre impossible, par exemple, l’ouverture de nouvelles grandes (moyennes ou petites dans les villages) surfaces à la périphérie des villes du Grand Narbonne ; la création de nouveaux lotissements ou ensembles immobiliers parasitant esthétiquement et fonctionnellement leurs territoires tout en contribuant à l’étalement urbain etc. Bref ! d’accorder la priorité absolue à la densification des coeurs de ville et de villages et aux transports en commun (plus de lignes et gratuité etc) et d’en tirer toutes les conséquences programmatiques à l’échelle des communes et du Grand Narbonne.
Je n’en donnerai qu’un exemple concernant l’habitat ancien, et vétuste parfois, où pourraient être mis en place, de façon coordonnée, des « fonds de préemption actifs et réactifs » — ce qui suppose des financements importants avec, pour objectif, l’achat, par les communes, d’immeubles à bas prix laissés sur le marché à l’appétit de promoteurs peu scrupuleux qui les transforment ensuite en juteuses pompes à loyers CAF — il n’est pas nécessaire de développer ici quelles en sont les conséquences, notamment économiques et sociales. Je pense notamment à certains quartiers de Narbonne.
Il n’est pas dans mes intentions de rédiger ici tout un programme municipal et communautaire. J’arrête donc là, pour le moment, ces quelques remarques en forme d’orientations. Celles que je peux lire ici ou là étant d’un vague à contenter tout le monde et ne fâcher personne, je continuerai, dans de prochains billets, « à faire campagne à ma manière ». Dans l’espoir d’être entendu…
Rétrolien depuis votre site.
Aimé COUQUET
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Michel SANTO, Maire ? !
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Michel Santo
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Mais non !
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Dumas Michel
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Afin d’ajouter à cet avis technique compétent, qui n’aborde pas bilan des projets de coeur de ville qui s’achèvent en 2020, une seule remarque à tous les futurs candidats en France et en Navarre:
« cessez de ne présenter que le -QUOI-, en oubliant le -COMMENT- que vous ne travaillez que rarement.
Michel Santo présente ici quelques pistes…mais est-il encore temps de vous pencher sur ces dossiers complexes, sans parler des orientations Régionales, Nationales, Européenne.
Je me demande, naïvement , si les candidatures ne concernent pas que le QUOI si l’on ne brigue que le mandat.
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Couriaut
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Tout à fait d’accord avec votre billet.
On pourrait ajouter que l’Inspection des Finances a très sévèrement critiqué le dispositif Pinel, qui coûte 1,147 Milliard à l’Etat (journal Le Monde du 16 novembre). Ces avantages fiscaux favorisent les constructions en périphérie des villes, en particulier des maisons individuelles, qui rajoutent de la distance domicile-travail. Ces trajets que subissent nombre de « gilets jaunes », dépendants de leurs véhicules pour tous leurs déplacements.
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MARTINEZ
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Voilà le Michel SANTO que j’aime , un homme qui comprend que la qualité de vie de ses concitoyens ne devrait pas se négocier pour des objectifs bassement politiques. C’est l’esprit et l’ambition de mon programme mais toujours avec une priorité l’emploi.
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