L’atrocité des naufrages de migrants a fait réagir les médias, notamment sur le rôle des pays membres de l’Union européenne pour secourir les clandestins en mer. Mais qu’en est-il des passeurs responsables de ces atrocités ? Et surtout comment éviter ces drames atroces sinon en intervenant directement sur les lieux où s’organisent ces trafics? C’est à dire dans les ports libyens d’où partent ces cargaisons d’hommes, de femmes et d’enfants, dont beaucoup périssent en mer. Ce qui suppose que les États de l’Union Européenne y envoient leurs forces armées sous le contrôle et avec un mandat clair de l’ONU.
Ne pas agir à la racine, c’est se condamner, en effet, à accepter l’idée que l’Union Européenne doit accepter de recevoir sur le continent toutes les populations désireuses de le rejoindre, en accompagnant et sécurisant tous les bateaux chargés de migrants affrétés par les réseaux mafieux. Et cautionner de fait ce que le géographe Gérard-François Dumont a clairement nommé, lundi sur Arte, comme étant « l’équivalent de l’esclavage lors des siècles précédents ».
LaurentMéchantRéac
| #
Comment rester insensible à la détresse des migrants ? A la mort de ces milliers de candidats à une existence meilleure en Méditerranée ? Aux conditions de vie de ces pauvres âmes soumises aux mafias à Calais ?
La situation géographique de la France, carrefour de l’Europe, met notre pays au cœur de tous les trafics. Or, nous n’avons ni la vocation et encore moins les moyens financiers d’accueillir ce flux incessant. Mais sans politique migratoire européenne commune et sans un renforcement de notre politique intérieure nous n’arriverons à rien.
Tout cela pourrait bien mal finir…
D’ailleurs, la « question de savoir comment nous agissons avec les migrants […] va nous occuper, bien plus que la Grèce ou la stabilité de l’euro », a déclaré cette semaine la chancelière fédérale marquant une nouvelle fois son leadership en Europe. « Nous avons besoin d’une politique commune européenne en matière d’asile ». Ce thème qu’elle devrait partager avec le président Hollande aujourd’hui « pourrait être le prochain projet européen où nous verrions si nous sommes vraiment capables d’agir ensemble » précise-t-elle.
Il faut rapidement une politique européenne commune qui combine fermeté au niveau extérieur et respect des règles du droit à l’asile.
Fermeté extérieure en reprenant le contrôle des frontières du sud de l’Europe, véritable passoire, notamment en Grèce et en Italie qui ne peuvent faire face seules aux flux migratoires venus d’Afrique et des Balkans. Il faut aider nos deux partenaires européens en hommes, en moyens technologiques et en aides financières.
A défaut nous allons voir se multiplier les tentatives d’entrées sur le sol européen et continuer d’assister en direct à la mort de ces hommes, de ces femmes et de ses enfants (2400 depuis le début de l’année) embarqués à prix d’or sur des embarcations de fortune.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Le respect du droit à l’asile doit être assuré. Mais il convient de redéfinir la liste des pays dont les ressortissants sont réellement en danger notamment à cause de leurs opinions politiques. A ne pas limiter l’application du droit à l’asile, nous risquons l’engorgement des services compétents et des erreurs de traitement pourraient arriver comme la reconduite à la frontière de migrants qui avaient réellement besoin de notre protection.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Il faut que la France reprenne le contrôle de son territoire. Il est inadmissible qu’une partie de la Calaisie soit sous le contrôle des mafias afghane ou albanaise. Chaque jour la Police Nationale effectue sa mission dans des conditions inacceptables. Les autorités compétentes doivent donner à ces hommes et à ces femmes des ordres clairs et précis, qui ne laissent pas la place à l’interprétation où à l’improvisation. Il faut augmenter les effectifs en ayant recours à l’armée. Il faut donner plus de moyens financiers afin que cette mission puisse être accomplie dans des conditions de confort dignes de notre démocratie. Nous, Citoyens, devons manifester notre soutien aux forces de l’ordre. A ne pas accompagner notre police, un accident risque d’arriver. On parlera de « bavure ». Derrière ce mot se cache la douleur d’une victime et de sa famille. Il faudra aussi penser à la douleur de l’auteur de cette « bavure » et à sa famille dont le destin aura basculé.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Il faut revenir sur les mesures des différents gouvernements Hollande qui attirent les candidats à la migration et font de la France un miroir aux alouettes. Dans un précédent article, intitulé « Il faut d’urgence définir une politique d’immigration (lire l’article sur mon blog), j’expliquais en quoi la politique du gouvernement allait à l’inverse du bon sens. A vouloir simplifier la régularisation des clandestins, à vouloir banaliser la naturalisation, à permettre l’accès aux soins pour tous, le gouvernement réveille les plus bas instincts de beaucoup de nos concitoyens : xénophobie et peur de l’étranger. Il suffit ainsi de peu pour que les groupuscules d’extrême droite passent à l’action et multiplient profanations, actes xénophobes, crimes racistes.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Alors on me dira que tout ça ne serait pas arrivé si nous n’étions pas intervenus en Lybie (point de départ des migrants en Méditerranée) et que nous n’avions pas ainsi déstabilisé l’équilibre fragile des nations d’Afrique du nord et du Moyen-Orient. Bref, « que c’est la faute à Sarko ! ». D’abord, tous, les éléphants du PS compris dont François Hollande, tous (à quelques exceptions près) avions revêtu nos uniformes de la démocratie et des droits de l’Homme pour destituer le colonel Kadhafi. Ensuite, un élan démocratique, porté par une jeunesse en quête de liberté, a soufflé sur l’ensemble de l’Afrique du nord lors du printemps arabe. Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui est à l’origine de ce mouvement que je sache ! Enfin, nous ne sommes pas intervenus en Syrie (les fantômes des victimes du président El Assad viendront encore longtemps hanter nos nuits), cela n’empêche pas les syriens de migrer pour fuir la tyrannie de leurs gouvernants et la violence de Daech !
Dans sa tribune à « Valeurs Actuelles », Éric Brunet lançait un cri, « Sauver l’Afrique, c’est maintenant. » Tout est dit. L’Occident ne peut pas continuer à s’accaparer toutes les richesses mondiales et à s’étonner de la réaction des « crève-la-faim » ! L’une des premières actions à mener, c’est de permettre à l’ensemble de l’Afrique d’accéder à l’électricité.
Dans la Bible, Dieu fit la lumière avant l’humanité. « La lumière en Afrique combat l’obscurité » (sic E.Brunet). La démocratie combat l’obscurantisme.
Combien ça coûte ? 50 milliards d’euros.
50 milliards d’euros, c’est 100 € par européens !
50 milliards d’euros, c’est à peine le quart du gaspillage alimentaire des français sur 1 an !
Il faut lutter contre notre égoïsme, car tout cela pourrait bien mal finir…
Reply