Notes ! Partout la peur, la démesure, la bêtise et l’orgueil […]

       

Mai 1981. « Changer la vie » était le titre d’un programme politique. Ce titre, je l’ai toujours trouvé stupide ; d’une grande et profonde bêtise : on ne change pas la vie comme on change d’appartement, ou d’orientation politique. Elle est, elle vient, vous change et s’en va ! indifférente aux faux publicitaires d’un quelconque pouvoir.

Lorsque « j’étais en vacances » – selon l’expression courante mais d’une grande portée métaphysique jamais jusqu’ici explorée – , je me sentais lourd, stupide et ignorant. Mais depuis que je le suis en continu : « en vacances » – à la retraite donc, pour user trivialement d’une même expression courante pour définir cet état d’inactivités socialement utiles – , je me sens étonnemment plus léger et à couvert de la stupidité et de l’ignorance ambiante… Un sentiment que le confinement, paradoxalement, étend même jusqu’à l’infini…

Un ami – fictif, pour être honnête – qui aime les bêtes, me faisait remarquer, à propos des chiens, que les aboyeurs convulsifs de cette engeance étaient en général les plus soumis, dominés, envahis par la peur …

Partout la peur, la démesure, la bêtise et l’orgueil pires que toute épidémie…

Occupe toi de ton monde. Fuis les fous qui veulent t’imposer le leur, menacent ta liberté. Reste à l’écart, trace ta route…

Honte ! On éprouve une sorte de honte, disait Degas, à être connu surtout des gens qui ne vous comprennent pas. Jean Grenier (Lexique)

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