Dans un précédent billet, je rapportais les « coups de gueule » des élus et des salariés de la communauté de communes Salanque-Méditerranée qui, après une publication de bans estivale dans laquelle était annoncée l’union de leur collectivité avec celle des Corbières, ne voulaient plus entendre parler, à leur dire, de cette épousée cathare aux trop nombreux vices cachés.
Connaissez-vous Maxime Zecchini ? Le jeune pianiste vient de signer chez Ad Vitam Records le sixième enregistrement de son anthologie du répertoire pour la main gauche. Le projet paraît un peu fou, voire complètement inoffensif et inutile. Car pourquoi réhabiliter un répertoire qui ne connaîtra qu’un succès de curiosité, ou combler un manque éditorial qui ne répond à aucune attente du public ? Avez-vous déjà croisé quelqu’un vous parlant de son amour brûlant pour ce répertoire ? Moi pas. Un peu comme si on traduisait La recherche du temps perdu en latin : une entreprise colossale certes, mais pourquoi ? pour qui ? Heureusement les vrais artistes ne raisonnent pas comme ça.
Zecchini nous invite à la découverte d’un continent de la littérature pour piano, celle écrite pour la main gauche. Il s’agit parfois d’œuvres spécifiquement créées pour cet appendice mal aimé (à part des gauchers dont je suis), comme les concertos écrits par Britten, Prokofiev et Ravel pour Paul Wittgenstein, frère du philosophe prénommé Ludwig et amputé lors de la première guerre.
Mais l’essentiel est composé de transcriptions d’œuvres écrites à l’origine pour deux mains (Bach, Chopin, Scriabine), ou pour des orchestres (Wagner, Beethoven). La cerise sur le gâteau, le comble de la mise en abyme étant la transcription pour la main gauche du concerto pour la main gauche de Ravel, incluant les parties orchestrales !
Le défi de la virtuosité est parfaitement relevé par Zecchini, je veux dire par là que l’on se demande inmanquablement comment il fait pour jouer toutes ces notes avec une seule main, comment il saute aussi vite des graves aux aigus. Mais l’essentiel n’est pas là. Le répertoire pour la main gauche est écrit différemment. Cette différence d’écriture est audible, et c’est une voix autre, avec sa subtilité et son identité propres que Zecchini parvient à faire sonner sur le clavier.
Dix disques sur le sujet sont annoncés par le pianiste qui, je tiens à le préciser, possède le total usage de sa main droite.
Il y aurait une anthologie à faire des artistes qui, avec d’évidentes limites physiques ont pratiqué leur art au sommet, de Django Reinhardt dont la main gauche était brûlée à Evgen Bavcar le grand photographe aveugle. Avec ses enregistrements, Zecchini écrit ainsi un hommage à l’art prétendument empêché, exprimant à quel point la contrainte est un grand moteur de la créativité.
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«Il n’y aura pas de victoire sans que les millions d’électeurs qui se sentent proches du centre, sans que les idées, les valeurs qu’il porte et que nous pouvons représenter, soient prises en compte», cette phrase est du patron de l’UDI. Il l’a prononcée ce matin, et aurait pu l’être par un autre dirigeant d’un autre parti persuadé de porter, d’incarner, comme lui, des valeurs, au demeurant jamais clairement définies. « Défendons nos valeurs ! », « Revenons à nos valeurs ! », « Les valeurs de la démocratie, celles de l’école, de l’Europe…», de la « République » etc. fleurissent, en effet, dans les discours et les professions de foi qui envahissent la scène politique, surtout à la veille d’importantes échéances électorales.
À vous, amis (es), visiteurs, lecteurs habituels et « commentateurs » de ce blog – ilexiste depuis plus de dix ans déjà ! – je suis heureux de vous présenter mes vœux pour 2017. Je vous remercie aussi pour votre fidélité et votre tolérance…
J’ai reçu hier matin une touchante carte de voeux de Didier Mouly dans laquelle, après m’avoir chaleureusement et fautivement rappelé que « nos actions en tant qu’élus », comme les miennes, « en tant que citoyens » – fautivement car lui seul s’adresse à ma personne –étaient « guidées par le coeur », m’adresse en pièce jointe un courrierdans lequel il me fait part, tout aussi affectueusement,de son « indignation » après que j’eus«sans doute constaté une forte hausse de mon imposition locale 2016 dans laquelle la Ville de Narbonne n’a pas le moindre degré de responsabilité».