Mon ami d’enfance, Maryse, habite au deuxième étage de l’ancien immeuble dit du Kursaal. Détruit et reconstruit en 2003, durant cinquante ans, le Kursaal alternera cinéma et théâtre et les plus grands se produiront sur sa scène. Aujourd’hui, ses propriétaires et locataires râlent comme taupes au soleil. Les platanes leur mangent le jour. Dès 14 heures, hélas! il fait nuit! Des missives sont parties à la mairie pour qu’on leur fasse une coupe définitive, dans le style légionnaire, au ras, comme au Palais du Travail, mais rien n’y fait: les platanes bourgeonnent. C’est donc avec la plus grande bienveillance que je me fais l’écho de ces malheureux naufragés de la lumière, qui ont la malchance d’habiter dans ces « hôtels particuliers », et que je vous demande, monsieur le Maire, de bien vouloir étêter, tronçonner et envoyer dans la décharche publique, par toutes les voies municipales possibles, ces restes majestueux d’une époque révolue, où l’ombre des platanes de mon enfance était le signe manifeste d’une grande et belle civilisation urbaine… La célérité avec laquelle vous avez exécuté cet arbre, au petit matin, à l’heure du laitier, d’une indécente provocation pour des grincheux retardataires de mon espèce, à deux pas de votre cabinet, est pourtant l’indubitable preuve de votre grand sens des responsabilités, C’est donc avec respect et impatience que j’attends l’ouverture de ce grand chantier municipal. Le massacre arboricole de nos boulevards ne saurait en effet attendre le début du printemps….
Eh bien voilà! Si le Front National est crédité de près de 30% des voix aux prochaines élections départementales , « c’est la faute à Zemmour! ». Et à Ruquier, qui , durant des années, lui aurait complaisamment offert des temps d’antenne de grande écoute et à succès. Il s’en veut terriblement notre Laurent qui pourtant jamais ne se couche . Repentant, il demande publiquement le pardon national. Sans aller jusqu’à solliciter l’interdiction expiatoire de produire ses émissions sur le service public audiovisuel. Y’a des limites au sacrifice!
À quelques jours des élections départementales, un surplomb général du contexte départemental m’a semblé utile:
1) Le rapport des forces électoral:
2) Le poids du FN aux dernières cantonales:
3) État des alliances électorales:
À gauche: le Front de gauche et les Verts partent séparément
À droite: union, de l’UMP aux centristes
À l’extrême droite: des candidats dans tous les cantons
4) Un contexte indécis:
Des résultats passés et des projections nationales connus, dans ce département, comme dans beaucoup d’autres, la majorité départementale se dessinera en fonction du taux d’abstention et des résultats du FN, dès le premier tour. Le nouveau mode de scrutin rend quasiment impossible des triangulaires au second…
Avec 30 % des intentions de vote mesurées, le FN devancerait l’alliance des forces UMP et UDI (28 %), reléguant les candidats du PS à la troisième place avec 20 %. Aucune des autres propositions ne passe la barre des 10 %: EELV recueillerait 7 %, le Front de gauche 6 %, l’extrême gauche 2 %. Il s’agit toutefois d’un sondage d’intentions de vote national, qui ne tient pas compte des particularismes locaux.
Selon un autre sondage, la droite (UMP, UDI, Divers Droite) est en tête des intentions de vote (32%) pour le premier tour des départementales le 22 mars, devant le FN (29%) et le PS-Divers Gauche (26%), selon un sondage Harris Interactive pour M6 publié dimanche. Derrière ce tiercé arrivent ensuite le Front de gauche (7%) , Europe Ecologie-Les Verts (3%), le MoDem (0,5%) et l’extrême gauche (0,5%).
Par ailleurs, plus d’un Français sur deux (54%) considère l’élection d’un conseiller départemental issu du Front national dans son canton comme une mauvaise chose. 20% estiment que ce serait « plutôt une bonne chose », 25% « ni une bonne ni une mauvaise chose », et 1% ne se prononce pas.
Les trois principales motivations du vote sont l’étiquette politique des candidats (qui jouent « beaucoup » pour 52% des personnes interrogées), les enjeux locaux (49%) et leur projet (46%). Entrent ensuite en ligne de compte les enjeux nationaux (38%), la situation personnelle des électeurs au quotidien (31%) et le bilan du conseil général sortant (26%).
5) Mais finalement un département qui devrait rester à gauche…
Partie 1 : Départementales: les grandes marques des partis se font discrètes, sauf le FN. Un véhicule de campagne, en revanche, se fait remarquer!
Madame la nouvelle commissaire de Narbonne emploie un langage direct.
Partie 2 : Pont de Carcassonne: une missive en provenance de la capitale bientôt annonciatrice d’une bonne nouvelle? Le vent de chez nous, atout économique.