Contre-Regards

par Michel SANTO

Le prix des services publics: 6 mois et demi de travail !

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Il est une classe de dirigeants qui n’aime guère communiquer sur sa source de  revenus, son  » chiffre d’affaires  » et la part de ce chiffre qui revient à ses salariés, directs ou indirects. Ces administrateurs ne sont pas choisis par des actionnaires attentifs à rentabiliser leur épargne ou sanctionnés par des consommateurs soucieux du meilleur rapport qualité-prix, n’ont jamais mis en concurrence leurs compétences, sont assurés de toute impunité quels que soient leurs résultats, s’octroient des privilèges exorbitants du droit commun et ne connaîtront jamais le souci de lendemains économiques et sociaux  difficiles. Assurés du soutien inconditionnel de ceux qu’ils rémunèrent ou subventionnent, ils collectent autoritairement le fruit du travail des autres car il est établi que ces autres en question, êtres nativement irresponsables , sont incapables d’affecter rationnellement leurs propres ressources  à des biens et services nécessaires à leurs besoins actuels ou futurs. Une études récente montre que ces  » patrons  » de cette entreprise singulière qu’est l’Etat, captent 6 mois et demi du fruit du travail d’un salarié moyen. De janvier à juillet ce dernier travaille donc pour financer des services publics et sa sécurité sociale, et ne recouvre donc sa liberté de consommer et d’épargner qu’après la fête nationale – amusante cette coïncidence ! Et il nous est seriné tous les jours que nous vivrions dans une société individualiste et ultra libérale…

PS: Il va de soi qu’en dehors des services régaliens et de leur prix, que personne ne saurait contester , pour le reste des dépenses publiques, je ne porte aucun jugement de valeur :  ni moral, ni politique … Libre à chacun de le faire. La visée de ce billet est de casser cette image d’une France qui retrécirait le périmètre de l’Etat et abandonnerait son  » service public « …

 

La France, entre peurs et vanités !

 

 

 

 

 

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Pourquoi donc ne pas se contenter de reprendre ici cette partie d’un texte publié hier dans  » le Monde.fr  » ? Le style de son auteur est aussi élégant qu’est claire sa pensée sur la France, ses peurs et ses vanités…

 

 » Celle-ci ( l’Union Européenne ) doit se renforcer, mais elle ne sera pas une France agrandie, et nous devons chercher avec modestie ce qui nous rapproche, nos capacités complémentaires et nos limites communes, avant de nous flatter de nos différences.

Nous sommes sans doute moins différents des autres Européens que nous ne l’imaginons, mais parce que ce que nous sommes aujourd’hui ne correspond pas à un passé que nous idéalisons, nous paraissons parfois hésiter entre la rhétorique arrogante de la grandeur et les jérémiades du déclin. Or, pour changer, pour définir ce que nous voulons devenir, il faut d’abord nous réconcilier avec ce que nous sommes. Nous tombons trop souvent dans un défaitisme incompréhensible pour un observateur extérieur. Même si la permanente insatisfaction française nous aide parfois à rebondir, elle peut devenir destructrice quand elle devient déni de réalité.

Aujourd’hui, pour paraphraser Churchill, la France ne doit craindre que ses propres peurs, qui l’empêchent de voir le monde tel qu’il est, riche d’opportunités nouvelles avant d’être source de menaces. Elle doit définir des ambitions et un modèle de société à la mesure de ses moyens, qui sont substantiels mais pas illimités. Elle ne doit pas avoir honte de regarder ses voisins et même parfois de les imiter ; elle doit avoir le courage de faire avec eux des choix difficiles, sans prétendre qu’elle peut tout faire, et surtout pas toute seule. Sans arrogance ni défaitisme, pensons un peu plus à la manière dont nous allons peser sur un monde dont nous ne sommes plus le centre mais que nous avons les moyens d’influencer, en définissant avec nos partenaires européens un projet commun. « 

 

Jean-Marie Guéhenno (Ancien président de la Commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Professeur à l’université Columbia (New York))

Découvrir Narbonne, l’été ! Les Barques …

 

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Photo Michel Santo

Les Barques de Cité, ce matin. Tout est calme avant le feu du midi. Ombre et fraîcheur… L’espace est désormais ouvert sur la Robine et le cours Mirabeau. Plein champ sur la ville ! Un coup d’oeil suffit pour que s’offrent Bourg et ses Halles. Le Pont des Marchands aussi. L’espace est fluide, élégant ! Un miroir aux lignes fines ; un coeur recréé  . Qui le rend plus léger et le met en beauté. Comme jamais ! J’aime, le matin, ses jeux d’ombre. Le passé s’y mêle. Qui rend ces Barques encore plus belles… Les voix sont restées à peu près pareilles. Quelqu’un vient de passer. Il reste un soupir… 

 

La Une que nos journaux ont zappée à propos des émeutes de Trappes.

 

 

 

 

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Trappes : dernier billet et je la ferme ! A la Une du Monde.fr   » A aucun moment je n’ai porté atteinte à un des policiers  »  et en première page d’écran de Libération.fr :  » Les actions et menaces islamophobes en hausse  » . Et ces deux quotidiens de zapper cette phrase sans équivoque d’ Abdallah Zekri , le président de l’Observatoire de l ‘islamophobie, sur le cas des femmes portant le niqab et notamment celle dont le compagnon s’est rebellé lors d’un contrôle à Trappes (Yvelines), entraînant de violentes émeutes le week-end dernier:  » un intégrisme qui en nourrit un autre. Un fondamentalisme qui en nourrit un autre, celui de l’extrême-droite « . Une question et une seule: pourquoi ces deux grands journaux n’ont pas titré sur cette déclaration, pourquoi donc laisser ainsi penser qu’un silence approbateur règnerait chez ceux qui jouissent d’une incontestable autorité morale dans la communauté musulmane ? Ces deux quotidiens trouveraient-ils déplacée et injurieuse cette parole sensée ? J’y vois plutôt un parti pris éditorial et politique : cultiver le terreau nauséabond sur lequel prospère les pires violences : physiques , idéologiques et politiques. Et à supposer même que leur bonne foi ne saurait être mise en doute, qu’il serait encore démontré que les bons sentiments journalistiques finissent toujours  par paver l’enfer de tous les extrémismes…

L’évaluation et la loi seraient-elle des menaces ?

 

 

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Ce matin, sur Radio Classique, cette info proprement ahurissante : il suffit d’un 4 sur 20 pour être admissible aux concours de professeur des écoles. Interrogée, la permanente du syndicat FO commence par s’indigner d’une campagne visant à décrédibiliser l’ensemble du corps enseignant et du Mammouth qui l’administre, et termine en se déclarant scandalisée par les pratiques d’ examinateurs jugés trop sévères dans leurs appréciations du travail rendu par les dits candidats ! Leur niveau ne baisse donc  pas, affirme-t-elle, c’est l’exigence de notateurs irresponables qui monte. Je parie pour bientôt une proposition parlementaire issue du camp des Verts pour supprimer les notes et appréciations dans les concours ! Il est inadmissible, en effet, que soit discriminée de façon aussi honteuse une population de surcroît majoritairement féminine désireuse d’exercer le métier plus difficile du monde. Après tout , une sénatrice écolo et des parlementaires de la majorité ne viennent-ils pas de proposer l’abolition de la loi sanctionnant le port de la burka dans l’espace public afin d’éviter que ne se renouvellent des émeutes comme celles des nuits dernières à Trappes ! La nullité intellectuelle et l’intégrisme religieux n’existent pas , nous disent les biens et bons pensants, ils sont une invention de la Société et de ses normes . Fermez donc la, vieux beaufs !…