Contre-Regards

par Michel SANTO

On crétinise les esprits !

 

 

 

 

images-copie-23.jpeg

 

 

 

Les gouvernants de toute obédience ont une propension naturelle à prendre les citoyens en général et les électeurs en particulier pour de  parfaits crétins. Ainsi, ce Sapin, ce matin- il n’est pourtant pas bête : il est de la même promo qu’Hollande – qui  tranquillement affirme sur  iTélé  , que Nicolas Sarkozy avait « sciemment » dépassé le plafond de ses dépenses de campagne, qu’il avait  » sciemment fraudé  » .   Sciemment fraudé ! Bigre !   encore un élément de langage savamment concocté par une officine de communicants pour  » fixer  »  la cible dans un nuage d’opinions aux relents d’affairisme, de justice et de prison. C’est fort,  et,  sur ce coup, vraiment con ! Car si on comprend bien, et si les mots ont encore un sens,   l’ancien président aurait délibérément pris le risque de mettre en faillite son propre parti…  pour le reconquérir et  prendre ainsi sa revanche sur Hollande, comme on nous le serine aussi tous les jours… L’histoire du pendu qui voulait tester la solidité d’une corde à linge, en quelque sorte . Et nos journalistes de ne piper mots devant l’absurdité de tels  » raisonnements  » !… Cet après midi, je change d’air. Plage !

Pleynel se prend la plume dans le tapis…

 images-copie-21

La justice a ordonné jeudi 4 juillet au Point et à Mediapart de retirer de leurs sites Internet respectifs les retranscriptions des enregistrements pirates réalisés chez Liliane Bettencourt par son majordome, estimant que leur diffusion constituait une atteinte à la vie privée de la milliardaire. La réaction de Médiapart, qui  » interdit  » à tout citoyen ordinaire de commenter une décision de justice, fut-il élu ou, pire, ancien président de la République, a été à la hauteur de sa réputation. Selon ses responsables, il s’agit en effet d’un « acte de censure judiciaire », d’une décision « liberticide et ubuesque »  digne de la « dictature de Pinochet » ou de la « fin de l’ère Ceaucescu » ? On imagine sans peine ce qu’il serait advenu à un Guaino, par exemple, s’il s’était permis ce genre de qualificatifs … Bref, si l’on comprend bien, les juges seraient illégitimes à fixer les limites de la liberté d’expression et celles de  » l’atteinte à la vie privée  » . De quoi nourrir les espoirs de reconversion professionnelle de tous les flics du monde. E. Pleynel et ses amis, en réagissant de la sorte, se sont pris les plumes dans le tapis. Que diraient-ils, si, le soulevant, ils y trouvaient un micro ?…

 

Pinet et Mouly dans l’arène narbonnaise…

 

 

 

 

images-copie-20.jpeg

 

 

A Narbonne, qui se veut grande et qui le fut , c’est vrai, au moins jusqu’à la fin de l’antiquité romaine ( mais qui ne le sera plus jamais ) comme partout ailleurs en Gaule, on affûte glaives et tridents avant d’entrer dans l’arène pour y affronter le  » sénateur  » Bascou, depuis 5 ans maître des lieux, et qui entend bien sûr le rester ! Hier, c’est Pinet qui rassemblait ses légions, ce soir Mouly festoie avec les siennes. Deux armées concurrentes, en attendant celles de Marine et de Soulié, et un plan de bataille idéal pour le maire sortant. Ayant déjà dit ce que je pensais d’une telle répartition des troupes assiégeantes, je n’y reviendrai pas et renvoie les oublieux à mes billets précédents. Le Midi Libre couvre ces deux  » évènements « , dans ces deux dernières éditions, en donnant la parole et le même nombre de mots, parité oblige, à nos deux tribuns d’opposition. Que retenir ? Pinet veut s’adosser à Toulouse, pas idiot, et propose un   » nouvel élan pour Narbonne !  » ; et avançe cette audacieuse proposition:  » la modification du sens de circulation, avec un accès du quai Victor-Hugo vers la Médiathèque, sens naturel d’entrée dans notre ville.  » Ciel ! Une marée d’automobiles sortant de l’autoroute pour aller   » se planter  » devant la médiathèque en empruntant des Barques conçues pour être totalement  piétonnisée, et qui le seront forcément un jour… Je n’ai pas de conseils à donner à Frédéric, mais il serait, ce me semble, plus avisé de la bloquer à hauteur du Théâtre ou du parc des sports, cette motrice et polluante déferlante, et proposer plutôt un aménagement conséquent et complémentaire des Barques sur le quai Victor Hugo en direction du nouveau quartier en voie de réalisation. Didier, lui, plus amical ( !!! ) , trouve le dit Pinet agressif et le ci-devant Bascou catastrophique ! J’ai relu trois fois son propos et n’y ai rien trouvé d’offensif et de bien original, à part cette nostalgique et contradictoire remarque sur cette belle réalisation Bascoulienne :  » Les Barques, il fallait les refaire, ce sera joli, mais elles n’auront aucun caractère, avec un revêtement et un mobilier banalisés, comme on en trouve partout  » Comprenne qui pourra ! Sans doute pensait-il à de vrais faux candélabres du début du siècle précédent pour les illuminer, comme me le disait avec tristesse un de ses futurs colistiers. L’avenir à reculons quoi ! Je n’ai pas de conseils à donner non plus ( je me répète ! ) à Didier, mais il me semblerait beaucoup plus judicieux de  proposer plutôt un aménagement conséquent et complémentaire des Barques ( je me répète encore ! ) en   » traitant  » l’axe place des   » quatre fontaines  » – Hôpital par une politique de réhabilitation urbaine de  grande ampleur du quartier de Bourg… Mais bon! ce que j’en dis aux deux, peut-être qu’un troisième y réfléchit déjà… J’ai ma petite idée sur son nom !

Trafic d’influence pour Woert ! Et pour tous les autres?

 

 

 

3700173217874.jpg

 

Je lis ce matin dans le  » Sud Ouest «  que le juge Gentil ne suivrait pas le parquet et enverrait Woert en correctionnelle. Il estime en effet  que l’obtention de la Légion d’honneur par Patrice de Maistre avant d’embaucher sa femme, crée bien les conditions d’un trafic d’influence. Une décision, que je ne commenterai pas, comme il se doit, mais une décision qui devrait semer la terreur dans toute les collectivités locales de notre beau pays. Combien de parents, plus ou moins éloignés, d’élus ou de collaborateurs d’élus dans les organigrammes  en contrepartie de votes et de services en nature rendus ?  Ou de rejetons d’élus dans des entreprises ou des associations dans leur dépendance financière ? En regard de ce trafic d’influence à grande échelle, celui de Woert apparaît bien dérisoire. Mais encore une fois, comme dans beaucoup trop de domaines, on attire l’attention des badauds sur une figure bien ciblée et médiatiquement juteuse pour divertir les esprits de bien plus scandaleuses et ruineuses affaires…

Articles récents