Contre-Regards

par Michel SANTO

La justice et les frais de bouche de Monsieur Bourquin !

 

 

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Le rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) sur la Région Languedoc-Roussillon, qui hélas ne sera lu que pas très peu d’électeurs et de journalistes, a au moins cette vertu de montrer la véritable conception que se fait son président Bourquin de la justice et de la politique. La presse régionale de cela s’en est fait récemment l’écho. Il en ressort que, pour ce Monsieur, fort mal élevé, la justice des comptes des collectivités serait un  » gâchis d’argent public  » et ses observations des  » pseudo-analyses » du niveau du  » café de commerce « . On se pince! Voilà un socialiste , et non des moindres, qui, il y a peu, clouait au pilori, avec ses amis,  le sieur Guaino pour atteinte à l’autonomie de la Justice et aux principes fondamentaux de la République, comparer les magistrats de Montpellier à de vulgaires cabaretiers. Venant d’un élu-cumulard condamné pour délit de favoritisme, la sentence est particulièrement culottée. Mais doit-on encore s’en étonner ? Son âne, qui le connait bien, fait la sourde oreille: c’est dans ses gênes ! Mais ses amis, auraient-ils aussi perdu toute décence ? Cela dit, j’ai pu constater, au cours de mes collaborations avec des présidents d’exécutifs de gauche et de droite, la même détestation de toutes les instances de contrôle de leur gestion ( Préfet, Tribunaux administratifs, Chambre Régionale des Comptes…). Leur rêve partagé, en effet , est celui d’une gouvernance à la mode  » bananière  » ou féodale : pouvoir faire ce qu’ils veulent comme ils veulent ; le mépris des fonctionnaires d’Etat et des institutions de la République en étant la conséquence plus ou moins avouée. Plus civilisés, certains en font la théorie et revendique une plus grande autonomie des collectivités locales, sans aucune contreparties évidemment . Plût à Hollande qu’il n’en aille pas ainsi ; la prédation de notre épargne et de notre pouvoir d’achat serait  alors portée à son comble. Comme le sont aujourd’hui les frais de bouche de Monsieur Bourquin et du Conseil Régional, beaucoup plus élevés que ceux représentés par le travail des magistrats de Montpellier, fait observer leur Président Nicolas Brunner. On souhaite donc à Monsieur Bourquin un très mauvais appétit pour le reste de son mandat ! Un bon régime lui  ( et nous ) ferait le plus grand bien… 

Trois billets en trois lignes !

 

Trois billets en trois lignes, à la manière de Félix Fénéon.

 

 

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A Cannes, DSK a foulé aux pieds un tapis rouge pour  y aller voir les vampires du XXI siècle de Jarmusch. Myriam, qui gère des réseaux sociaux, pendue à son bras. Jusqu’à quand?

 

Inspirée, Frigide Barjot, est allée à la messe. Mal en prit à  Copé de la remplacer. A cette heure, l’UMP agonise.

 

Le Bayern bat Dortmund en Angleterre. Les Allemands sont méchants! Ils pourraient faire exprès de perdre, tout de même. Comment? 

Peu de mots et beaucoup de sottises.

 

 

 

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Monsieur Jerphagnon a rassemblé dans un petit livre disponible en format de poche les meilleures pensées des esprits les plus vifs sur ce continent en expansion continue qu’est la sottise.Vingt-huit siècles qu’on en parle! Et les raisons qu’on continue d’en parler encore dans les Vingt-huit siècles prochains et ceux qui suivront ne sont pas  près de disparaître. Les médias modernes s’en chargent! On se souvient peut-être de cette phrase désormais célèbre de l’ancien patron de TF1, qui disait de son métier qu’il consistait à occuper le maximum du temps disponible des cerveaux tout entier fixés sur des écrans à absorber continûment des images; son objectif, comme celui de ses confrères, étant de former les esprits à l’imprégnation spontanée et inconsciente des injonctions publicitaires de sa chaîne,  et partant de maximiser ( c’est son vocabulaire ) sa rentabilité financière et les ventes de ses entreprises clientes. Il n’est pas trop exagéré de dire aussi que ce langage publicitaire, fait de peu de mots qui ressemblent à de vagues images, est devenu celui  d’une classe politique tout entière formatée par les nouvelles techniques de la communication, et d’une large part de l’opinion publique. Twitter en est la forme la plus aboutie, et son succès planétaire témoigne de cette extension de l’empire du peu sur nos consciences . De sorte que les  » idées reçues « , qui,  jadis, étaient recensées et voyageaient dans un fameux dictionnaire,  circulent aujourd’hui , si je puis dire, à la vitesse de la lumière. N’allez pas croire cependant que je serais rétif à toute forme d’expression littéraire courte et ramassée. J’éprouve ainsi le plus grand plaisir, par exemple, à lire les nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon. Hilarantes, elles sont un parfait antidote au langage fats foot contemporain et aux sottises qu’il véhicule. Pour vous en donner le goût, en voici deux, en guise d’entrée   :

   ― A Oyonnax, Mlle Cottet, 18 ans, a vitriolé M.Besnard, 25 ans. L’amour, naturellement. (Havas) 

et celle ci :

  ― Mal en prit à Renaud de se hasarder à portée de fusil du professeur Thalamas, qui chassait à Gambais. A cette heure, il agonise. 

Et puis quand même celle ci encore, plus en rapport avec notre sujet :

 ― Les filles de Brest vendaient de l’illusion sous les auspices aussi de l’opium. Chez plusieurs la police saisit pâte et pipes. (Havas) . 

Bonnes lectures et bon dimanche !

Migaud, traître ! L’école aura ta peau !




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Voilà un  rapport qui  va mettre en transe les parents d’élève de la Fédération Cornec, pardon! F.C.P.E, les enseignants syndiqués et les élèves  » apprentis permanents d’associations diverses militants pour la justice et le progrès « ; bref, tous ceux qui depuis des lustres arpentent rituellement chaque automne les rues de la capitale en clamant  » qu’on assassine l’école de la République et ses enfants  » pour exiger de leur ministre  » plus de postes et de moyens « . Ce rapport, sans concessions d’aucune sorte et à qui que ce soit, est d’autant plus traumatisant à la gent enseignante qu’il est présenté sous la signature du Président de la Cour des Comptes, qui fut aussi dans un passé récent président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale, tout en restant un membre éminent du parti socialiste, proche de François Hollande de surcroît. Que nous dit donc Didier Migaud de proprement inouïe pour des esprits enfermés dans des carcans idéologiques éprouvés depuis des lustres ? Tout ce que que tout le monde sait mais ne veut pas entendre, à savoir que  » le problème n’est pas celui du nombre d’enseignants ou d’une insuffisance des moyens « . Aie! Et d’enfoncer le clou en rappelant que , si La France est au 18e rang sur 34 pays membres de l’OCDE pour la performance de ses élèves et l’impact de l’origine sociale des élèves sur leurs résultats deux fois plus important que dans les pays qui réussissent le mieux, c’est, affirme-t-il, parce que l’utilisation  » des moyens existants pose problème : la gestion des enseignants se caractérise en effet depuis de nombreuses années par de multiples dysfonctionnements « . Plouf ! A ce pavé dans la mare éducative publique, Peillon, en grand réformateur, du haut de son agrégation de philosophie et dans un style propre à un secrétaire de section de l’académie de Narbonne, répond avec des arguments ( ? ) tirés du café du commerce, en l’occurrence le Rive Gauche ( pub gratuite! ). Il estime en effet que  » la Cour des comptes ne peut ignorer la réalité constatée par tous les parents de France d’une dégradation des moyens donnés ces dix dernières années à l’école « . On se bidonne ! A l’évidence il n’a rien lu, ne veut plus rien lire et ne veut plus rien entendre…Et c’est ainsi que les Ministres de l’Education passent et que nos enseignants et leurs habitudes restent… On a pas fini d’ouïr le refrain automnal des personnels éducatifs de la meilleure école du monde!