Dimanche, 16h. Vent froid et violent. Les rues sont désertes, ou presque. Je marche pour marcher. À l’aveugle. Sans but. Pour le plaisir ! Physique : le visage dont la peau s’étire. Psychologique : les idées dont les lignes se tendent.
Elle m’a dit : « tu aurais dû regarder cette émission de télé, hier soir. » Laquelle ? « celle d’Élise Lucet ! » Et pourquoi donc ? « Six femmes, dignes, ont raconté les « violences » de Nicolas Hulot, à leur encontre ». Ton avis ? « Six, ça ne peut pas être un complot ou des mensonges. »
Ah ! ces « penseurs politiques » qui pensent avec leurs tripes un monde déjà mort ; et ces « philosophes » atrabilaires qui bêlent leur néant dans des cornets de carnaval ; et ces « prophètes » fessebouquiens qui, à force de prévoir le pire, ne voient plus rien ; et ces « grandes voix » sur les écrans dont les visages crient ce qu’ils sont en croyant le cacher ; et ces « petits marquis » léopardiens qui surfent sur les vagues du rien ; et ces mages raoultiens qui tuent des vies en gémissant : « Libertad ! » ; et cette envie de cuirasser les mots pour vaincre la bêtise ; et cette petite fille qui sous la pluie m’a adressé ce matin un sourire de fée ; et puisqu’écrire ne sépare de rien ni de personne en dire ici sa simple et indicible promesse…
Que c’est beau le rugby joué avec cette foi ; que c’est beau un stade en joie ; que c’est beau l’audace en bleu ; que c’est beau un visage en pleurs ; que c’est beau des joueurs en gloire ; que c’est beau un « quinze » en « un » ; que c’est beau tant de courage, tant de talents ; que c’est beau de briser la fatalité ; de donner forme au destin… Que c’est beau de vivre ces extraordinaires instants.
Ne « tournons pas autour du pot » : cette relance publique par 29 maires du « narbonnais » et le député Alain Perea, qui demandent à l’État de déroger à la loi Littoral pour autoriser la circulation et le stationnement des voitures sur les sites et les plages de la Vieille Nouvelle, du Rouet et des Montilles, est tout simplement ahurissante. Parce que juridiquement absurde d’abord : cela a été déjà dit et rappelé à plusieurs reprises par les différents acteurs publics concernés pour que je m’abstienne ici de faire état des positions et des arguments avancés par les uns et les autres.