Le vent était tombé et la mer onduleuse languissante avait des fluorescences nacrés. On aurait dit une large et lourde bande d’étoffe moirée de gris. Sur son bord, une légère mousse d’écume bouillonnante donnait à l’ensemble une touche de fantaisie ; et de sensualité. Au Sud, fondue dans un ciel bleu nuit, une petite lumière jaune clignotait à la pointe des Albères. Là bas, tout près, dans la plaine, l’astre du jour sombrait : il colorait d’un peu de rose un nuage égaré au dessus de la plage.
Je ne m’en étais pas encore rendu compte jusqu’à ce que ce matin enfin je vous lise. Soyons précis : que je lise un commentaire d’une de vos amies publié sur votre page Facebook ; et fort positivement «liké» par de longues et brillantes cohortes, disons, pour aller vite, « d’intellectuels » : professeurs de philosophie, à la retraite ou pas, gens d’esprit et de lettres etc.
J’ai d’abord aperçu sa tête. C’était celle d’un homme assis sous l’épaisse et lourde toiture en béton d’un blockhaus. Tout le haut de son corps semblait affaissé, comme s’il vivait au milieu d’un profond chagrin.
C’était hier et 8 heures 30 du matin ; il était temps de partir pour une longue marche en solitaire : la première, depuis des semaines d’activités, disons modérées.
L’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie a lancé ce samedi 31 juillet un cri d’alarme et un appel à la responsabilité collective pour endiguer l’épidémie. La réponse ne s’est pas faite attendre dans les rues de Montpellier, Perpignan, Narbonne… « Collabos les vaccinés et vaccineurs ! Le peuple aura votre peau » Je le confesse, pendant quelques secondes j’ai perdu mon sang froid et j’ai souhaité un bon et sérieux Covid à toute cette engeance ; mais un mutant cependant, un mutant propre et circonscrit à ce biotope humain foisonnant de peurs, de violences et d’idées délirantes, évidemment. Qu’on me pardonne, s’il se peut, ce bref écart de pensée contraire en effet à la plus élémentaire compassion envers ce « peuple souffrant mille morts » sous le joug d’une infâme dictature. Promis, je ne m’exprimerai plus sur ce sujet.