Penser la revitalisation du coeur de ville de Narbonne, comme le tourisme, autrement…

Pour qui a lu superficiellement mon billet sur le « tourisme » et l’action des pouvoirs publics (collectivités locales) et des organisations professionnelles le concernant, je rappelle et insiste sur le fait que son « message », abrupt, certes, est le suivant : « ce secteur économique n’est plus (n’est pas) une activité saisonnière sur trois semaines de la saison estivale ; semaines sur lesquelles doivent se concentrer de lourdes campagnes de promotion et d’animation (style Barques en Scènes, Festival Trenet, par exemple, sur Narbonne ; ou d’autres de même philosophie, si j’ose dire, sur les stations du littoral). »

Cette façon de penser l’activité touristique et les politiques de soutien en sa faveur sont sans nul doute aujourd’hui obsolètes. J’en ai exposé les raisons dans le même billet en lien pour ne pas y revenir ici ; sinon pour rappeler qu’il convient dorénavant de le considérer comme un secteur à part entière afin de l’intégrer dans l’ensemble des politiques publiques, et ce de façon pérenne : habitat, infrastructures, culture, environnement, commerce, patrimoine, etc. De ce point de vue, d’ailleurs, si je me limite toujours à Narbonne (comme exemple), les politiques de revitalisation du centre-ville devraient en être le principal vecteur. L’objectif n’est pas, en effet, seulement, de maintenir de l’activité commerciale à coup d’éphémères animations, mais d’entreprendre un ensemble de politiques durables afin de rendre le coeur de ville attractif pour tous, et conséquemment pour les touristes. Ce qui suppose un habitat de qualité ; une population diversifiée, mais aussi à pouvoir d’achat élevé  ; des commerces séduisants, aux enseignes – une charte serait la bienvenue ! – et façades soignées ; un patrimoine mis en valeur ; une limitation des panneaux publicitaires, des circuits piétons et consacrés aux mobilités douces, un programme culturel ouvert aussi sur des publics non résidentiels, des espaces verts de qualité (il en manque. Tiens ! rêvons un peu et imaginons une belle et large coulée verte de la médiathèque jusqu’à NarboVia – je plaisante à peine – ; des placettes, des chaussées et trottoirs requalifiées ;  etc. Réchauffement climatique, nouvelles pratiques touristiques, nouvelles exigences des résidents, nouveaux usages aussi des coeurs de ville – ce sont de moins en moins des espaces de commerciaux, au sens traditionnel du terme – , notamment, nécessitent, en effet, de penser la ville du siècle à venir autrement. Fini aussi les lourdes et budgétivores politiques d’aménagement !  Il convient à présent de ménager – dans tous les sens du terme – notre ville,  la rendre moins bruyante, plus verte, douce, aérée et belle… Pour ses résidents permanents comme pour ceux, temporaires, qui y séjournent tout au long de l’année pour la visiter…

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