Poutine au miroir de la France ?!
La facile réélection de Vladimir Poutine n’a, bien évidemment, rien d’une surprise. Qui pouvait douter une seule seconde de sa confirmation à la direction du plus vaste pays du monde (17,09 millions de km².) Les plus hardis des commentateurs ne pariaient que sur un taux d’abstention record, pour pouvoir expliquer l’illégitimité de cette élection.
Ce qui ne s’est pas produit ! Entraînant une certaine opinion « médiatique » dans des analyses acrobatiques du style : « ces élections auraient été truquées, l’assassinat et l’emprisonnement seraient érigés en moyen de gestion de l’opposition, la violence contre les minorités, les homosexuels une pratique d’Etat, etc. » De sorte que, à l’entendre (cette opinion…), ces pratiques en moins, que les russes massivement condamneraient, la Russie aurait évidemment aujourd’hui à sa tête un chef d’État ressemblant aux nôtres du monde occidental « évolué » (lequel au fait : Trump, May, Macron ou Trudeau ?) Absurde, évidemment ! Et ayons donc l’humilité politique de reconnaître tout simplement que les russes désirent – au sens fort du terme – ce genre de leader et les « valeurs » (qui ne sont pas les nôtres !) qu’il incarne. En fait, comme le dit Philippe Guibert dans un de ses statuts sur Facebook : « on adore faire de la Russie un grand méchant qui nous menace, parce qu’elle a le grand tort de contredire ce qui est pour nous le sens de l’histoire : la démocratie libérale sécularisée [1] » J’ajoute aussi parce qu’à l’inverse de nous autres vieilles nations européennes, on y cultive (en Russie) une certaine fierté nationale plutôt que sa dénégation permanente au profit d’un seul patriotisme constitutionnel… notamment !
[1] Plus de 70% des russes se disent désormais Orthodoxes, c’était moitié moins il y a 25 ans.
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