Si Jacques,Marcel et Eric en avaient…
Après avoir fait , à Béziers, hier après midi , le panégyrique de Marc Bloch, (dont le futur lycée biterrois portera le nom), le président Frêche s’est penché sur la Résistance et, plus surprenant, sur les femmes tondues ! « Il existe aujourd’hui une mode qui consiste à protester contre les résistants qui tondaient les femmes qui avaient couché avec les Allemands pendant l’Occupation. Elles ne pouvaient pas coucher avec les résistants ? Vous croyez que je vais pleurnicher parce qu’on leur a coupé les cheveux ? Mais c’était gentil ! On aurait pu les fusiller … » En fin de semaine dernière, c’était madame la mairesse socialiste de Montpellier,H. Mandroux qui, à son goût : « n’avait pas une vraie paire de c… » Cette insistance dans l’indigne à propos des femmes relève à l’évidence d’un dérèglement des sens, et du reste, qu’on ne saurait imputer aux seuls délabrements neuronaux provoqués par le temps. C’est à un récidiviste de l’attentat moral et politique, prétendument de gauche, auquel ne s’opposent – hélas! – que de trop rares et courageux socialistes héraultais, à l’instar du président du Conseil Général de l’Hérault, André Vézinhet, que nous avons à faire. Dans l’Aude, au contraire, c’est avec joie et reconnaisance qu’il est attendu. Il parait même que le député socialiste candidat à la mairie de Narbonne le recevra vendredi en grandes pompes et en compagnie de toutes les éminences départementales. Ah! si Jacques, Marcel et Eric en avaient…, l’honneur des Anne-Marie, Murielle et de toutes les femmes outragées serait provisoirement sauvé. Attendons encore un peu avant de faire sonner les cloches de la louange ou du déshonneur…
Mots-clefs : Béziers, Femmes tondues, frêche, Marc Bloch, Vézinhet
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libertylover
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Fuyant le tapage la République des Livres, j’atterris chez vous. Une oasis pour la pensée et la réflexion auprès de ce désert bruyant mais vain…Les turbulences, les débordements qui caractérisent de plus en plus notre société m’effraient. Curieux mélange : d’un côté oeillières intellectuelles, censure consensuelle, niaiseries bien-intentionnées et de l’autre médisance, insultes, commérage et procès en sorcellerie…L’esprit critique fout le camp. Merci de lui offrir un refuge.
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Michel Santo
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J’arrive de chez vous avec l’esprit un peu plus léger. Il existe donc des lieux où l’on pense encore sans tabous, mais avec élégance. Merci du cadeau! Je vous lirai désormais avec le plus grand plaisir… Ah! un petit clin d’oeil littéraire: je possède les oeuvres complètes de J. Chardonne, achetées à un prix dérisoire, par hasard, à la FNAC, rue de Rennes, à une époque où personne ne s’interessait à cet auteur, à l’exception peut – être de F. Mitterrand… En ces temps de conformisme abrutissant, il m’arrive de temps en temps, de lire, au hasard certaine de ses chroniques dans » Attachements « . Quen style!Bien à vous…
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