État des lieux, rapide et succint – à chacun d’éventuellement le compléter – ,après le séisme électoral du 25 Mai – qui pourra désormais chanter » le joli petit mois de mai » ?…
Un président disqualifié et inaudible, une majorité divisée au bord de la rupture , une opinion désorientée et dans l’angoisse, une opposition de droite empêtrée dans ses affaires et paralysée par une guerre de chefs peu crédibles …
À Gauche, ne reste à l’exécutif que la réforme des collectivités territoriales pour marquer le restant de ce quinquennat . Voulue par l’opinion , elle est cependant très loin de ses préoccupations et de nombreux élus de gauche et de droite n’en veulent pas … Où elle se fera aux forceps contre une majorité d’entre eux ( voir mon récent billet sur la manifestation » syndicale » de la classe politique régionale ), ou elle ne se fera pas , ou à minima , et dans les deux cas ne rapportera de toute façon pas de gains électoraux à ses promoteurs .
À droite, après l’humiliation d’hier, son principal parti est en pleine crise .
Des règlements de comptes violents se préparent sur fond d’affaires financières qui pourraient mettre en péril l’existence même de l’UMP . Qui est à même de nettoyer ses écuries ? Tant que pèse l’hypothèque Sarkozy , personne ! Ou il se retire de la course de lui même ou il en est sorti par l’affaire Bygmalion … Ou il se lance sur un champ de ruines ! Quoiqu’il en soit la question demeure : l’UMP ( ?! ) sera – t – elle capable de se doter d’un leader incontestable à l’autorité nécessaire pour faire entendre au pays la vérité sur son état et pour définir les conditions propres à sa restauration. Le compte à rebours à commencé et le temps presse . Et manque ! …
Le centre … n’en parlons pas !
Quant au FN, les deux verrous de la diabolisation et du Front républicain ayant sauté , il est désormais au centre du jeu politique avec une cheffe , un discours , une stratégie ( démolir la droite de gouvernement et s’emparer de son hégémonie dans le champ politique, idéologique et moral ) … l’Élysée dans la ligne de mire !
Bref ! toutes les conditions d’une crise de régime sont réunies – même si la Constitution protège le Président et son gouvernement – dont la prochaine cristallisation électorale pourrait être , sera ? , l’échéance des régionales à l’automne 2015 . C’est à dire demain …
Le feu est dans la maison France !